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ISM France - Archives 2001-2021

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Tulkarem -

Certains d’entre nous ont pleuré avec eux

Par

Avec plusieurs des Palestiniens, nous sommes entrés dans la maison, et nous avons vu une jeune femme avec un bébé, et une autre femme qui pleurait.
Plusieurs pièces avaient été plus ou moins saccagées, en particulier la chambre à coucher, où une mère hurlait son histoire aux journalistes.
Elle était en colère, et son petit garçon se serrait contre elle et pleurait.
Certains d'entre nous pleuraient avec lui.

Aujoud’hui, vers 14 h, nous 8 (les 4 autres étaient partis en mission) ainsi que les coordinateurs palestiniens de l’ISM étions en débriefing de notre matinée passée dans les oliveraies (nous vous en parlerons plus longuement dans un autre rapport), quand nous avons entendu tirer.

Abdul a appelé ses sources pour apprendre que la mosquée, située à 2 blocs de notre maison, était assiégée. Nous y sommes tous allés immédiatement : il s’agissait d’une grande place où se trouvent les vendeurs de légumes et tout autour, des petits magasins t.

Une jeep militaire était garée devant la porte de la Mosquée, un soldat se tenait devant la porte, et un autre soldat était de l’autre côté de la rue dans un petit magasin où il retenait en otage un homme et un garçon en tant que boucliers humains.

Les gens, en majorité des hommes et des garçons, arrivaient par vague, puis tombaient en arrière lorsqu’ils étaient prévenus du danger. Il y avait un âne avec une cariole devant la porte de la Mosquee, et la jeep juste derrière les a poussé vers l’avant. L'âne est tombé sur les genoux, s’est démené pour se relever, et il a encore été poussé. Il faisait chaud, et l'âne a été retenu sous le soleil pendant au moins une heure.


Nous sommes arrivés à 12 avec les coordinateurs locaux. Abdul nous disait si, oui ou non, nous pouvions avancer et nous nous sommes déplacés lentement. Pendant tout ce temps, les soldats pointaient leurs armes sur nous.

Abdul nous a indiqué qu'un soldat était un tireur isolé (il avait un masque noir au-dessus du visage) et ils ont commencé à lancer les bombes assourdissantes dans notre direction, nous indiquant de la main de reculer. Nous sommes restés longtemps au même endroit, en bougeant seulement de quelques centimètres quand ils ont pointé leurs armes sur nous.


Soudain, ils ont tiré au-dessus de nos têtes, et la foule a couru vers l’arrière; nous aussi. Nous avons descendu une ruelle, à l’abri des tirs, et nous sommes restés là à prendre des photos en permanence et en nous déplaçant avec précaution.

Puis, les tirs sont devenus plus fournis, et la foule est partie en courant vers le bas de la ruelle étroite, nous agrippant dans la ruée.

Nous nous sommes tous agglutinés dans les entrées de chaque côté de la ruelle. Alors, une autre jeep a descendue la rue à l’autre bout de la ruelle, et nous avons vu des garçons lui jeter des cailloux. Elle s'est arrêtée à l'intersection, et un soldat a jeté une bombe assourdissante en bas de la l'autre ruelle.


Les soldats sont restés vers la mosquée, et pas grand chose d’autre ne s’est produit ensuite.

Nous sommes retournés à la maison.


Vingt minutes plus tard, nous avons entendu des fortes explosions et Abdul a reçu un appel de la presse nous demandant de venir soutenir le cameraman et les journalistes de la TV qui étaient sur les lignes de front, en disant que les soldats fouillaient une maison près de la mosquée, qui était également encore occupée par des soldats aux portes.


Nous sommes revenus dans une rue latérale à quelques blocs de la maison, nous arrêtant dans la rue principale, où nous avons vu que quelques jeunes garçons lançaient des pierres et des tuyaux sur la jeep garée un peu plus haut.

Nous nous sommes ensuite déplacés dans la rue vers la maison.

Les soldats avaient maintenant quatre grosses jeeps dans la rue entre la mosquée et la maison, et traînaient plusieurs personnes avec eux. Nous avons pris des photos, nous nous sommes rapprochés, mais nous ne pouvions pas bien voir parce que la jeep principale bloquait la jeep où les personnes arrêtés avaient été placées.
Nos passeports à la main, nous nous sommes approchés jusqu’à un bloc de la jeep principale.

Ils avaient terminé et sont partis en passant devant nous.


Avec plusieurs des Palestiniens, nous sommes entrés dans la maison, et nous avons vu une jeune femme avec un bébé, et une autre femme qui pleurait. Plusieurs pièces avaient été plus ou moins saccagées, en particulier la chambre à coucher, où une mère hurlait son histoire aux journalistes. Elle était en colère, et son petit garçon se serrait contre elle et pleurait.

Certains d'entre nous pleuraient avec lui.


De retour à la maison, nous avons appris que les soldats voulaient arrêter un homme qu'ils pensaient être dans la maison de sa soeur. Il n’était pas là, mais les soldats ont arrêté deux de ses fils.


Ils ont également arrêté environ 10 personnes qui priaient à la Mosquée.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM-France

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