Jenin - 15 avril 2015

Commémoration de Jénine (suite) : Les derniers jours de la bataille marqués par l’héroïsme et la détermination

Par alqudsnews.net

Au 12ème jour d’avril de l’année (2002) durant laquelle s’est déroulée la bataille de Jénine, l’occupant resserra son emprise sur le camp, après des jours de combat héroïque de la part des résistants et des habitants. En ce jour, la résistance se réunit et ne trouva d’autres issues que celle de se rendre, contre la promesse de l’agresseur de ne pas les liquider.
Mahmoud Al-Saadi, un grand homme, fut un de ceux qui ont vécu ces instants et les événements qui ont suivi le retrait. Il était un des combattants du camp et il nous rapporta « Pour la Palestine d’aujourd’hui, » un témoignage impossible à effacer.

Le Sheikh Badir connu le martyr pendant sa lecture du Coran

Il fut l’une des personnes qui ont le plus influencé le cours de la bataille. Le cheikh Riadh Badir était un homme âgé, il vint, au début de la bataille, de sa ville de Tulkarem pour se battre avec les jeunes. Il vendit tout ce qu’il possédait pour acheter une arme à feu et combattre avec.

Saadi raconte : « Il serrait son arme et passait d’un combattant à un autre lors des combats pour ressusciter en nous fierté et détermination. On pouvait lire dans son cœur et dans ses mouvements son courage et sa détermination dans le martyr, deux choses qui ne l’ont pas quitté jusqu’à la fin.

Il avait mémorisé le Coran, et pas une minute, une heure ou une journée ne passait sans qu’il ne fasse le rappel (al-dhikr). Il ne craignait rien de la bataille, il récitait et répétait le Coran qu’il conservait dans sa poitrine. Il ne cessait d’évoquer Allah et le martyre dans Son sentier. Il ne manquait aucune prière, même dans les heures les plus intensives de la Bataille. Il disait «  Je veux tomber en martyr alors que je mentionne à voix haute Allah »

Al-Saadi poursuit : « Dans les derniers jours de la bataille, il fut blessé et nous lui prodiguâmes des soins. Un des jeunes était avec nous, il ne possédait pas d’arme, il demanda donc au Sheikh s’il pouvait utiliser la sienne jusqu’à sa guérison. Il refusa d’abord, mais il accepta par la suite. Cependant il ne cessait pas de mentionner son arme, jusqu’au retour du jeune. Il la récupéra donc et l’embrassa. Il nous rappelait qu’il était venu [au camp] pour se battre et pour mourir en martyr.

Alors que nous nous rendions à un endroit, un bulldozer démolit la maison où il se trouvait. Il tomba en martyr, chose qu’il n’a cessé d’espérer depuis le début de la bataille du camp, et quand ils le sortirent de sous les décombres, ils le trouvèrent portant un Coran. »

L’enfant Jaradat

Al-Saadi n’a pas oublié l’enfant qui était parmi ceux qui sont restés jusqu’à la fin auprès des combattants de la résistance. Agé seulement de 13 ans, il refusa de se rendre alors que les résistants lui demandaient de le faire. Il resta avec eux, et alors qu’ils se déplaçaient, il fut touché par une balle tirée par un sniper. Il pleura, comme tout enfant de son âge, mais il resta inflexible sur son refus de se rendre malgré sa blessure. Il resta parmi les résistants jusqu’au dernier jour.


Lire la suite de l'histoire des héros de la Bataille de Jenin sur le site du Mouvement de Libération Islamique.


Retrouvez la première partie de la Commémoration de la Bataille de Jenine : http://www.ism-france.org/analyses/Commemoration-du-13eme-anniversaire-de-la-Bataille-de-Jenine-l-histoire-d-une-unite-par-le-sang-de-grands-leaders-article-19510

Source : MIL