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ISM France - Archives 2001-2021

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Hébron -

De Qawawis

Par

Pendant que nous examinions le nombre des volontaires de l’ISM en Palestine cette année, nous avons décidé qu’ils n’étaient pas assez nombreux pour couvrir Qawawis tout le temps. Aussi, les ISM palestiniens et internationaux se sont mis d’accord pour rencontrer un représentant de chaque famille du village.
Nous avons dit aux villageois qu’en raison du peu d’internationaux dans le pays, nous ne pouvions maintenir une présence permanente.
Nous avons aussi cherché à contacter d’autres organisations qui travaillent en Palestine, en exprimant notre inquiétude de n’être pas assez nombreux.

Nous avons donné aux villageois un semainier et leur avons dit que nous serions encore là pour les weekends, parce qu’on sait que ce sont les moments où les colons choisissent de venir faire du harcèlement.

Nous leur avons dit aussi que nous leur donnerions un numéro de téléphone d’urgence avec les numéros de certains internationaux, et les numéros de membres de Ta’ayush et de la police locale.

Les villageois n’étaient pas contents et nous étions inquiets qu’ils ne doivent de nouveau évacuer le village de ne doivent laisser leurs terres derrière eux.

Ils auraient voulu qu’au moins un international reste avec son appareil photo mais ils ont dit qu’ils comprenaient qu’ils ne pouvaient pas nous faire rester.

Malheureusement nous avons dû nous en tenir à notre décision sachant que ce n’était pas l’idéal.

Les villageois montraient une profonde détresse et ont discuté avec d’autres internationaux qui étaient arrivés au village après la réunion.


Plus tard à 17h30 une jeep de l’armée est entrée dans le village et deux soldats en sont descendus. Les internationaux se sont approchés d’eux et leur ont demandé s’il y avait des problèmes, mais ils n’ont pas répondu. Les soldats sont sortis de leur jeep et sont entrés dans la maison, ont inspecté les moutons, et le puits.

Plus tard ils se sont approchés des internationaux pour leur demander quel genre de présence il y aurait le week end prochain et pour dire qu’ils "ne voulaient pas de problèmes ici, et que s’il y a des tas de gens ça sera le bazar".


Le 7 juin à 10 h : tôt le matin une jeep blanche de l’armée s’est pointée dans le village et est arrivée à la maison. En sont sortis trois hommes âgées qui semblaient avoir un haut rang dans l’armée israéliennes ; l’un d’entre eux s’est présentés aux villageois comme le capitaine Tariq de Qiriat Arba. Ils ne voulaient pas parler aux internationaux.

Plus tard, nous nous sommes aperçus qu’ils avaient déclaré aux villageois qu’une nouvelle construction en pierres du village était illégale. C’était de grosses pierres, avec des pierres plus petites au milieu, de l’ argile et du ciment pour remplir les fentes et protéger les habitants des serpents et des scorpions. Il n’y avait pas de toit sur cette structure et le sol avait été cimenté à la main.

Les villageois n’avaient pas reçu d’ordre de démolition et on leur a demandé d’appeler immédiatement les numéros de téléphone donnés pour le cas où ils recevraient un document administratif. Pourtant ils étaient désespérés parce que les internationaux ne seraient pas là tout le temps et qu’une nouvelle menace de démolition pesait sur une structure de pierre, d’argile et de ciment.



8 juin 1h15 : Une jeep militaire est montée au village, pour répéter ce que le commandant avait dit, que la construction en pierre était illégale. Si les villageois ne l’abattaient pas, ils feraient venir un bulldozer pour la détruire. Les villageois se sont évidemment sentis en danger, en plus de la peur qu’ils avaient déjà éprouvée face à l’armée qui des années auparavant avait totalement évacué tous les Palestiniens.


Le jour suivant les villageois attendaient les colons pour l’heure du thé parce que la semaine précédente, ils (les colons) s’étaient invités, et voulaient discuter de la frontière entre le village et la colonie, et probablement construire une sorte de barrière.

9 juin : Les colons ne sont jamais venus pour le thé, mais les villageois étaient sur leurs gardes dans la crainte que leur nouveau bâtiment ne soit menacé.

Après midi. Un gros camion transportant un bulldozer est apparu sur la route des colons et s’est arrêté près de l’embranchement de l’un des avant postes. Les villageois étaient terrorisés, et craignaient que leurs maisons nouvellement construites ne soient menacées.
Heureusement, le camion est parti.



15 juin : Même si les ISM n’étaient plus supposés étre au village nous nous y sommes venus pour une visite d’une journée. Les villageois nous ont dit que les colons étaient venus dans le village le jour précédent, et qu’ils avaient examiné les maisons. Il n’y a pas eu de violence mais les colons se sont introduits dans une zone qui ne leur appartenait pas.

A 17h, une voiture qui ressemblait à un véhicule militaire miteux s’est montrée près du village ; la jeep était vieille et ne ressemblait pas aux jeeps militaires qu’on connaissait.
Deux hommes en sont descendus, en tenue militaire sans équipement.
Nous nous sommes immédiatement doutés que c’était des colons qui se faisaient passer pour des militaires. Le village qui a une longue expérience du harcèlement des colons, avait déjà connu cette sorte de frime auparavant. Un épisode identique est inscrit dans le registre du village.

Les hommes se sont mis à parler avec les villageois sur un ton amical pendant qu’ils vérifiaient les cartes d’identité. Les internationaux ont demandé aux soi-disant soldats le nom de leur commandant et leur identité. Ils n’ont pas répondu et n’ont pas montré de carte d’identité mais l’un d’eux a sorti un M16 du coffre de la voiture et mis la main sur un pistolet automatique ans sa poche arrière.

L’international a dit qu’il ne pensait pas que c’était une jeep militaire. Les hommes ont répondu "pourquoi pas, elle est verte".

"Parce que je n’ai jamais vu un camion militaire comme ça depuis deux mois que je suis ici". Ils ont répondu "bon, c’est une sorte spéciale de jeep, c’est une jeep militaire pour faire les courses".
L’un d’entre eux s’est mis à parcourir le village, alors un des internationaux à pris son appareil photo et a pris des photos de ces hommes. L’international a écrit le numéro de la jeep, puis a appelé la police. Ils ont confirmé, pas de doutes : la jeep n’était pas une jeep de l’armée ;

La police a promis d’appeler l’armée et a demandé à l’armée de nous appeler pour savoir si ce que nous disions était vrai, s’il y avait vraiment des imposteurs.
Au bout d’une heure et demi l’armé a appelé l’un de nos téléphones cellulaires. Ils ne s’intéressaient pas aux fausses identités militaires, ce qui les intéressait c’était de savoir si l’international était israélien ou juif.

Quand l’international a répondu qu’il n’était ni l’un ni l’autre, ils n’étaeint plus intéressés et ils ont raccroché.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : CS pour ISM

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