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ISM France - Archives 2001-2021

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Jayyous -

Des colons israéliens déracinent plus de 100 oliviers à Jayyous

Par

Le matin du 9 décembre 2004, un fermier du nom de Turek Salim, de Jayyous, et venu faire la récolte d’olives sur ses terres familiales.
Dès son arrivée il a remarqué trois énormes bulldozers Caterpillar qui déracinaient ses oliviers et que gardaient des colons israéliens armés.
Il hurla aux bulldozers d’arrêter de détruire ses arbres, mais les conducteurs déclarèrent que le propriétaire de la terre leur avait ordonné ce travail.

Les colons qui prétendent à cette "propriété" ont dit à Turek Salim que : "Comme votre terre sera finalement encerclée quand la colonie s’agrandira dans quelques mois, ça n’a aucune importance que ce soit ou non votre terre parce que le seul moyen qui vous restera pour y accéder ce sera l’hélicoptère".


Le colon fait référence au fait que la terre de Turek ne sera plus qu’une île encerclée par la colonie de Zufim, quand elle s’agrandira, au début de l’année prochaine, sur les terres confisquées – des terres enlevées aux familles palestiniennes par l’état israélien au profit d’une colonie réservée au Juifs.


Alors que Turek possèdes des documents fournis par le tribunal militaire pour les affaires palestiniennes indiquant que cette parcelle de terre ne devait pas être confisquée, les colons ont décidé de prendre cette histoire en main.

Turek et d’autres habitants de Jayyous ont appelé l’armée (cette même armée qui intimide, et les soumet à la violence est aussi la "police", celle qu’on appelle dans cas-là ) et les responsables de l’administration militaire et tous ensemble les ont suppliés d’arrêter les travaux des bulldozers.

Les autorités militaires ont répondu que la terre en question avait été vendue en 2002 aux colons. Mais si c’était le cas, comme Turek le fait remarquer, les autorités militaires ne lui auraient jamais donné un permis de travail sur le côté "israélien" du mur.

Etre autorisé à traverser "les portes de sécurité" du mur d’annexion est presque impossible à moins de prouver tous les ans qu’on est le propriétaire de la terre.


Turek Salim et d’autres membres de sa famille ont obtenu des permis pour 2004 parce qu’ils ont pu prouver ce fait. Des membres de la communauté de Jayyous ont fait appel aux Legal Advocates qui ont scruté cette affaire et informé l’armée qu’il esr impossbile de croire que la vente de la terre de Turek a eu lieu.

Alors l’armée a décidé qu’elle allait intervenir et mettre un arrêt temporaire à ce travail, tard dans l’après-midi.
Quand Turek est revenu sur sa terre, 117 arbres sur 400 avaient été déracinés.

Des témoins (y compris des militants israéliens de la paix) ont été témoins qu’un grand nombre d’ arbres avaient été chargés sur des camions et embarqués en Israël et pour y être vendus à des pépinières. Un des colons s’est odieusement moqué des internationaux en disant : "Voudriez-vous acheter l’un de mes arbres ?"

Le choc de voir ses arbres déracinés, des arbres qui auraient apporté la sécurité financière dans le futur à sa famille ainsi que cette terre complètement dévastée a fait que Turek s’est évanoui à plusieurs reprises.

D’autres membres de sa famille qui étaient en chemin se sont arrêtés en route. Ils ne pouvaient plus aller voir ce carnage parce que c’était vraiment trop bouleversant.

Quelques heures après, des membres de la famille de Salim étaient encore sur cette même route boueuse comme paralysés, ne pouvant rien faire d’autre

A la fin de la journée, des habitants de Jayyous se réunissaient chez l’un d‘eux pour parler des choix de Turek.

Turek, encore terriblement traumatisé par les évènements de la journée, restait aussi silencieux qu’une pierre excepté quand on lui parlaît.

Il ressemblait à un homme brisé, qui n’a plus envie de continuer.

De ma vie, je n’ai vu quelqu’un d’aussi anéanti.


Les villageois de Jayyous sont encore abasourdis d’avoir appris qu’une nouvelle colonie et une nouvelle base militaire israélienne allaient être construit sur plus des 200 acres de terre confisquée (sans offre de compensation) jjuste à côté du mur.

Il n’y a pas un jour que des familles ou des communautés ne soient ruinées par une action illégale de l’état d’Israël.

Jour après jour, on apprend d’autres crimes contre eux, une autre injustice et un autre mur s’érige entre leur espoir et la réalité de leurs vies sous occupation.

Le monde s’écroule autour d’eux, tout ce qu’ils me demandent, c’est de dire la vérité aux américain quand je serai de retour chez moi .
"Dites-leur ce que vous avez vu et rien de plus parce que la vérité se suffit à elle-même". Ils ont raison en ce que la vérité devrait suffire – en fait ce serait plus qu’assez.

Ce qui leur est le plus difficile à comprendre , c’est pourquoi, alors que la vérité sur leur situation est dite, le monde reste passif devant leur souffrance ?

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : CS pour ISM-France

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