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Bethléem -

Des soldats israéliens disent aux Palestiniens : « Nous allons vous gazer jusqu'à la mort » (vidéo)

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Le 29 octobre, les forces militaires israéliennes ont diffusé un message alarmant aux résidents du camp de réfugiés d'Aida à Bethléem, leur disant qu'à moins qu'ils arrêtent de lancer des pierres, « nous allons vous gazer jusqu'à ce que vous en mouriez ».

Des soldats israéliens disent aux Palestiniens : « Nous allons vous gazer jusqu'à la mort » (vidéo)

Le mur de séparation israélien photographié depuis le camp de réfugiés d'Aida à Bethléem. (Charlie Hoyle / File)
Les forces militaires israéliennes ont effectué un raid dans le camp et ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades aveuglantes sans distinction aux fenêtres, balcons des habitants et dans les ruelles étroites, prétendument en réponse aux jeunes Palestiniens qui jetaient des pierres sur le mur de séparation israélien qui longe le camp.

Pendant le raid, un soldat israélien dans un véhicule militaire s'est adressé en arabe aux protestataires et aux résidents du camp avec un mégaphone. Cet incident inquiétant a été filmé.

« Habitants d'Aida, nous sommes les forces d'occupation israéliennes, si vous jetez des pierres, nous allons vous asphyxier avec des gaz jusqu'à ce que vous mouriez. Les enfants, les jeunes, et les vieux, vous tous – nous n'épargnerons aucun d'entre vous ».

Pendant les attaques des manifestants, Qassan Abu Aker, 25 ans, a été arrêté. La déclaration au mégaphone a continué, « Nous avons arrêté l'un d'entre vous, il est avec nous maintenant. Nous l'avons pris chez lui, et nous allons le tuer pendant que vous regarderez, aussi longtemps que vous jetterez des pierres ».

Le message effrayant conclut : « Nous allons vous aveugler avec des gaz jusqu'à ce que vous mourriez, vos maisons, vos familles, vos frères, vos fils, tout ».

Après le message, les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en métal-caoutchouc au hasard dans les rues.

L'usage de la force était tellement extrême que les enfants de deux centres communautaires d'Aida et les résidents des maisons proches ont du être évacués dans une autre partie du camp, et au moins un des jeunes a été amené à l'hôpital avec des problèmes respiratoires.

Les clashs font partie de la vague de violence qui s'est déployée en Israël et dans les territoires palestiniens occupés depuis le mois dernier, lors de laquelle au moins 64 palestiniens et 9 israéliens ont été tués.

Israëli military vehicles invaded Aida refugee camp and used loud speakers to leave the Palestinians a message.. Watch, listen and share.. (English subtitles)#Palestine

Posté par Mohammed Matter sur jeudi 29 octobre 2015


Au-delà du langage effryant utilisé pour inspirer la terreur chez les habitants – la majorité d'entre eux n'était pas en train de jeter des pierres – le film est la preuve qu'un membre de l'armée israélienne admet l'utilisation potentiellement mortelle des gaz lacrymogènes.

La semaine dernière, le 21 octobre, Hashem al-Azzeh, 54 ans, est mort à Hébron pour cause d'inhalation excessive de gaz lacrymogènes utilisés par les forces israéliennes pour soumettre les protestataires, et deux jours plus tôt, une femme âgée, dans la zone Batan el-Hawa de Silwan, Jérusalem-Est, est morte des effets des gaz lacrymogènes tirés pendant les clashs.

« Dans cette déclaration, nous voyons – parmi une variété de potentielles infractions criminelles – une menace publique de tuer les civils palestiniens, et d'exécuter un prisonnier », explique Simon Reynolds, coordinateur du plaidoyer juridique au BADIL, Centre de ressources pour la résidence des Palestiniens et les droits des réfugiés.

« Si de telles menaces sont effroyables, elles ne sont pas nécessairement surprenantes. Au vu d'un nombre croissant de meurtres de civils parmi les Palestiniens, de telles menaces ajoutent seulement des mots aux actes ».

« Ce que nous voyons, c'est une politique manifeste de non-droit dans laquelle les forces israéliennes peuvent exercer une force mortelle en toute impunité. Le plus troublant est que cette politique semble bénéficier, au minimum, d'une acceptation tacite au plus niveau du gouvernement ».

De nombreux groupes de protection des droits ont publiquement condamné la réponse militaire disproportionnée d'Israël pour disperser les manifestations et répondre aux prétendues attaques.

« Sans distinction ou délibérément, tirer sur des observateurs ou des manifestants qui ne constituent pas de menaces imminentes viole les standards internationaux qui lient les forces de sécurité israéliennes », a déclaré Kenneth Roth, Directeur exécutif de Human Rights Watch le 11 octobre après qu'un assistant de recherche de HRW se soit fait tirer dessus et soit blessé alors qu'il observait une manifestation près de Ramallah.

Plus tôt cette semaine, Amnesty International a exigé qu'Israël arrête les exécutions extrajudiciaires dans les territoires palestiniens occupés, déclarant que les forces israéliennes semblaient « avoir déchiré le livret de règles » (version anglaise : « ripped up the rulebook »).

« Il y a des preuves qui s'accumulent montrant que, alors que les tensions ont dramatiquement augmenté, dans certains cas les forces israéliennes semblent avoir déchiré le livret de règles et ont recours à des pratiques extrêmes et illégales », a déclaré Philip Luther, Directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.

« L'usage intentionnellement mortel de la force doit seulement être utilisé lors d'une absolue nécessité pour protéger des vies », a-t-il ajouté. « A la place, nous voyons les forces israéliennes bafouer imprudemment de manière croissante les standards internationaux en assassinant dans des situations où c'est complètement injustifié »

En février l'année dernière, Amnesty a publié un rapport intitulé 'La gâchette facile' (version anglaise : 'Trigger-happy'), qui constate que les forces israéliennes affichent un « mépris insensible » pour la vie humaine, avec une quasi impunité totale pour le meurtre de civils palestiniens, dans des cas examinés depuis 2011.

Source : Ma'an News

Traduction : FS pour ISM

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