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Jérusalem - 4 septembre 2020
Par Days of Palestine
03.09.2020 - Les autorités d'occupation israéliennes ont remis aujourd'hui à un ancien prisonnier palestinien de Jérusalem-Est occupée un avis l'informant de leur intention de révoquer son droit de résidence dans la ville sainte, selon une source locale.
Amjad Abu Asab, chef du Comité des familles de prisonniers de Jérusalem, a déclaré que les autorités d'occupation ont informé Salah Hamouri qu'il serait déchu de son droit de résidence à Jérusalem, et qu’il avait 30 jours pour s'opposer à cet ordre.
Hamouri a passé environ huit ans dans les prisons israéliennes pour avoir résisté à l’occupation. Il est marié à une Française qui a été déportée par Israël en 2016.
Présentation du deuxième visuel : "Révoquer la résidence : Le transfert forcé de Palestiniens de Jérusalem par Israël".
En vertu du droit international, Jérusalem-Est est considérée comme un territoire occupé et l'annexion de facto de la ville par le gouvernement israélien est considérée comme illégale. Tout au long de son occupation, Israël a promulgué des lois et des politiques discriminatoires pour diminuer la présence de la population palestinienne à Jérusalem-Est. En accordant aux Palestiniens un statut de résident "permanent" pour vivre à Jérusalem, l'entrée et la résidence à Jérusalem deviennent un privilège révocable, au lieu d'un droit inaliénable.
Visuel “Révocation de résidence” – voir une version agrandie de l’infographie ici.
Cette infographie se concentre sur la politique israélienne illégale de révocation de résidence visant les Palestiniens de Jérusalem. La révocation du statut de résident permanent est l'outil le plus direct utilisé pour transférer de force des Palestiniens de Jérusalem-Est occupée, afin qu'une majorité de Juifs israéliens puisse être maintenue dans la ville. Depuis 1967, Israël a créé et constamment élargi les critères de révocation du statut de résident des Palestiniens, ce qui a conduit à la révocation des droits de résidence de plus de 14.500 Palestiniens de Jérusalem à ce jour.
Cette politique a été élaborée en trois grandes phases :
1967-1995 : Un Palestinien peut perdre son statut de résident en "vivant en dehors d'Israël" (et de Jérusalem-Est) pendant une période de sept ans, ou en recevant le statut de résident ou de citoyen d'un autre pays.
1995-en cours : Les critères susmentionnés ont été élargis afin que les Palestiniens puissent perdre leur statut de résident en déplaçant leur "centre de vie" en dehors d'Israël ou de Jérusalem-Est, même s'ils ont résidé à l'étranger pendant moins de sept ans et n'ont pas obtenu le statut de résident ou la citoyenneté d'un pays étranger. Si des personnes résident en Cisjordanie (à l'exclusion de Jérusalem-Est) et dans la bande de Gaza, Israël considère qu'elles "résident à l'étranger" et peut révoquer leur statut de résident de Jérusalem. Depuis la mise en œuvre de cette politique en 1995, Israël a révoqué plus de 11.500 statuts de résidence.
2006-en cours : En plus de la politique du "centre de vie", le ministre israélien de l'Intérieur a également commencé à révoquer de manière punitive le statut de résident des Palestiniens sur la base d'un "manquement à l'allégeance". En conséquence, les Palestiniens qui n'ont jamais quitté Jérusalem deviennent vulnérables à la révocation de leur résidence.
Les révocations de résidence, y compris les révocations punitives, violent de manière flagrante le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme. La révocation de la résidence entraîne un transfert forcé, un crime de guerre selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et une violation grave de la quatrième Convention de Genève. Comme la révocation fait partie d'une politique généralisée et systématique de transfert de la population palestinienne protégée, elle peut également constituer un crime contre l'humanité.
Sources :
Wafa News Agency
Al-Haq
Source : Days of Palestine
Traduction : MR pour ISM
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