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Jérusalem -

L'occupation détruit la seule aire de jeux des enfants de Silwan

Par

Josie Shields-Stromsness est directrice de programme à Middle East Children’s Alliance (MECA). Elle vit en Palestine et on peut la joindre à josie@mecaforpeace.org. MECA a lancé une pétition pour protester contre la destruction du Madaa Creative Center.

Les forces israéliennes sont arrivées, sans préavis, avant le lever du soleil le 13 février pour démolir un centre communautaire qui venait juste d'être terminé et que les habitants du quartier appelaient "le café culturel", dans le quartier Wadi Hilweh, à Silwan, Jérusalem Est occupée. La municipalité de Jérusalem sous contrôle israélien et l'Autorité des Parcs nationaux ont dirigé la destruction pendant que des officiers de police israéliens bouclaient la rue et empêchaient même des familles habitant à proximité de sortir de leurs maisons pendant la démolition.

L'occupation détruit la seule aire de jeux des enfants de Silwan

Destruction du Centre Madaa, lundi 13 février (photo Wadi Hilweh Information Center)
Les Palestiniens de Silwan et d'autres quartiers de Jérusalem Est occupée sont confrontés aux attaques accrues des autorités et des colons israéliens. Leur vie se complique encore de batailles juridiques interminables et de la peur de l'avenir. Des choses aussi simples que vivre chez soi, envoyer ses enfants à l'école et créer des espaces de jeux pour les enfants sont aléatoires car les maisons sont données à des colons israéliens ou menacées de démolition, des enfants de six ans sont emmenés par la police israélienne pour être interrogés et les centres communautaires sont détruits.

Le seul refuge des enfants

Jawad Siyam, directeur du Centre récréatif Madaa à Silwan, qui gère le café culturel et l'espace sportif juste en face du café, se désole : "C'était le seul endroit du quartier pour se rencontrer, s'asseoir et discuter ensemble. C'était le seul endroit pour les enfants de Silwan."

Bien que les Palestiniens de Jérusalem Est occupée paient des impôts à la municipalité, l'autorité ne leur fournit aucun service comme des parcs publics ou des centres communautaires, les communautés locales doivent donc en créer. Le Centre Madaa a construit le café grâce aux financements d'organisations internationales, dont la Middle East Children's Alliance, Playgrounds for Palestine, et War Child International.

Le Centre a fait une demande de permis de construire pour le café sur un lopin de terre privé mais la municipalité de Jérusalem a refusé. Siyam dit que les Palestiniens de Silwan ont reçu moins de 40 permis de construire depuis l'occupation de Jérusalem Est et son annexion illégale par Israël en 1967, ce qui ne leur a pas laissé d'autre choix que de construire sans permis.

Photo
Les enfants du quartier dans les décombres de leur centre (photo Wadi Hilweh Information Center)


Plus de 30 démolitions depuis le début de l'année

Mahmoud Qaraeen, du Wadi Hilweh Information Center, vit en face de l'espace sportif et du café culturel. Il est l'un des premiers à être arrivé sur le lieu de la démolition, qu'il a méticuleusement documentée. Qaraeen explique que c'est la 31ème démolition à Jérusalem Est depuis le début 2012, un chiffre affolant.

Il souligne aussi que le même jour, une association de colons a obtenu la première d'une série d'autorisations nécessaires pour construire un énorme complexe de 16.000 m² juste en haut de la colline. Qaraeen dit qu'il est bien connu que "la municipalité ne s'occupe que de Jérusalem Ouest. Tout ce que nous obtenons d'elle, à Jérusalem Est, ce sont des démolitions."

La communauté est déterminée à reconstruire le café. Pour les habitants, le droit de construire et de vivre sur leur terre est une bataille constante qu'ils ne sont pas prêts à perdre. Comme beaucoup de Palestiniens vivant dans la Vallée du Jourdain, ils ont adopté le principe qu'exister, c'est résister. Des bénévoles ont déjà commencé à trier les gravats pour récupérer des morceaux de bois et de métal. Leur objectif est qu'un nouveau café soit prêt pour la Fête des Mères, le 21 mars (la Fête des Mères est célébrée à cette date dans les pays arabes).

"Nous attendons aussi la facture pour le bulldozer," dit Siyam à The Electronic Intifada. Cette pratique de facturer aux gens le coût de la démolition de leur maison a commencé en 2011 ("Projet de loi israélienne pour faire payer aux Palestiniens les frais de démolition de leurs maisons, ISM-France, 29.06.2011).

Mais il ajoute : "Nous ne paierons pas. L'un d'entre nous ira peut-être en prison, mais nous refuserons de payer."

Source : Electronic Intifada

Traduction : MR pour ISM

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