Bethléem - 14 mars 2012

Quand montrer son village devient un crime, al-Walaja le 13 mars

Par Anne Paq

Aujourd'hui, une visite effectuée par des internationaux à Al-Walaja, dont le but était de mieux comprendre l'impact de la construction du Mur sur le village, a été interrompue, puis empêchée par l'armée israélienne. Un bus rempli d'étudiants américains de l'université de Harvard s'est fait arrêté par l'armée israélienne et la police quand il est arrivé en face de la maison de la famille Hajajleh. (1) Une fois le Mur achevé, cette maison, qui sera située de l'autre côté de la route du Mur, ne sera reliée au village que par un tunnel surveillé par l'armée israélienne. Elle aura également une clôture spéciale tout autour du petit terrain, autour de la maison.

La visite était organisée par Shereen Al Araj, une activiste palestinienne d'Al-Walaja, membre du conseil local et le comité populaire contre le Mur et experte en droits humains. Shereen est une activiste courageuse qui a participé et organisé d'innombrables manifestations et des visites de délégations à son village pour sensibiliser l'opinion sur la situation critique de Al-Walaja. Une fois terminé, le Mur va totalement entourer le village, en le coupant de services de base. De ses 18.000 dunums ( à l'origine, Al-Walaja se retrouvera avec 2.000 dunums.

Suite du témoignage et photos d'Anne Paq sur son blog, Chroniques de Palestine.


(1) "Rentrer chez soi par un tunnel", ISM-France, 13 mars 2012.

Source : Chroniques de Palestine