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France - 13 juillet 2011
Par Coalition contre Agrexco
Serions-nous en voie d'aboutir et réussir à voir Agrexco disparaître de Sète et d'Europe ? L'évolution de la situation de l'entreprise israélienne ne s'améliore pas et tout laisse penser aujourd'hui que son existence elle même est en danger. Nous savons que hurler aux difficultés économiques, voire les provoquer sont des procédés patronaux utilisés pour mieux licencier, restructurer et au final vivifier les revenus des actionnaires. Mais nous savons aussi que la concurrence entre requins capitalistes est sans pitié et que certains y laissent leur peau. Rien ne serait plus présomptueux que d'affirmer que les difficultés d'Agrexco sont l'unique conséquence des campagnes de boycott en France et en Europe.
Pour autant les information économiques de source israéliennes et européennes n'ont pas manqué de souligner, dès le début, que la baisse des parts de marché en Europe était un des éléments importants à l'origine d'une successions de complications. Le fait que les producteurs se tournent vers d'autres exportateurs atteste également que le label "Carmel-Agrexco" n'est plus porteur, au contraire ! Nous pouvons donc affirmer que le facteur Boycott a été un élément déclenchant ou aggravant de la crise actuelle. On comprend mieux aujourd'hui la tentative désespérée lancée en décembre dernier par Agrexco, l'ambassade d'Israël en France, le CRIF, etc. pour tenter de saborder le boycott d'Agrexco via l'opération "fraises de gaza".
Un article paru dans la Lettre M (lettre économique de la Région) confirme les difficultés économiques et souligne le désarroi du responsable du Port de Sète qui n'a pas de "plan B" et ne voit rien d'autre à faire que "croiser les doigts"(lire l'article ci-dessous). Belle perspective !
Marc Chevallier, président de l’EPR Port Sud de France. « Nous croisons les doigts pour qu’Agrexco trouve de nouveaux actionnaires, confie-t-il à La Lettre M. À ce jour, le terminal fruitier est livré, mais n’a pas reçu l’ombre d’une caisse. Reefer Terminal Sète (RTS, exploitant du terminal fruitier, NDLR) mène des prospections commerciales pour trouver d’autres clients. J’espère que tout sera réglé d’ici à fin août, afin que RTS puisse lancer le trafic. Le groupe Orsero, la Région L.-R., et l’EPR Port Sud de France ont des intérêts liés : terminal fruitier, acquisition d’un nouveau portique… beaucoup d’argent a été investi dans cette affaire. » (Lettre M)
Dans son précédent communiqué en date du 22 juin 2011,
http-://www.coalitioncontreagrexco.net/node/75
la Coalition demandait "avec fermeté une nouvelle fois au Conseil Régional LR de revoir sa position, d’abandonner immédiatement son soutien à cette firme et de refuser dès aujourd’hui l’accès au port des bateaux d’Agrexco." Au moment où le gouvernement grec bloque manu militari la flottille de la Liberté2, au moment où les compagnies aériennes de plusieurs pays européens empêchent illégalement, sur injonction d'Israël, le départ de centaines de passagers de l'opération "Bienvenue Palestine", la Région Languedoc-Roussillon reste à l'avant-garde des violations du droit en continuant d'accueillir les bateaux et les produits du crime d'Agrexco.
Nous espérons que chacun prendra enfin la mesure des mensonges proférés sur les créations d'emploi dans le port de Sète grâce à Agrexco. 200, 300 emplois annonçait G. Frêche pour faire taire les opposants à la venue d'Agrexco ! Nous avons dit combien l'argument de l'emploi était malhonnête et qu'il s'agissait avant tout de privatiser la main d’œuvre portuaire afin de la précariser au maximum et la mettre en concurrence pour en finir avec les restes du statut des dockers. (Voir vidéo : "Le mensonge des emplois").
Nous avons dit que le type de développement libéral choisit par la région allait à l'encontre non seulement des emplois salariés de Sète mais aussi des emplois paysans de la Région. G. Frêche était vraiment la "tête de pont" du sionisme dans la Région, son successeur a visiblement choisi de marcher dans ses pas. Dommage pour lui car l'entreprise disparue, il sera pour les opposants à Agrexco celui qui a collaboré jusqu'au bout avec Israël et pour ceux qui avaient cru aux promesses des emplois Agrexco, il sera celui qui trahit ses engagements.
La lutte contre Agrexco se mène désormais à l'échelon européen. La Coalition France poursuit ses démarches juridiques pour empêcher le débarquement des marchandises criminelles d'Agrexco sur le port de Sète.
Boycott total d'Agrexco !
Agrexco Dégage !
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LETTRE M
"Agrexco au bord de la faillite : nuages sur le port de Sète"
Hérault - Logistique
Article du jeudi 7 juillet 2011
L’exportateur européen de fruits et légumes Agrexco, pour l’instant unique client (200 000 T/an annoncées) du nouveau terminal fruitier (25 000 m2) du port de Sète, a douze jours pour présenter un plan de sauvetage de l’entreprise, apprend-on jeudi auprès de Marc Chevallier, président de l’EPR Port Sud de France. « Nous croisons les doigts pour qu’Agrexco trouve de nouveaux actionnaires, confie-t-il à La Lettre M. À ce jour, le terminal fruitier est livré, mais n’a pas reçu l’ombre d’une caisse. Reefer Terminal Sète (RTS, exploitant du terminal fruitier, NDLR) mène des prospections commerciales pour trouver d’autres clients. J’espère que tout sera réglé d’ici à fin août, afin que RTS puisse lancer le trafic. Le groupe Orsero, la Région L.-R., et l’EPR Port Sud de France ont des intérêts liés : terminal fruitier, acquisition d’un nouveau portique… beaucoup d’argent a été investi dans cette affaire. »
Pas de plan B
D’après une source bien informée, RTS n’a pas de « plan B » pour lancer son terminal fruitier (photo). Pour Pierre de Boutray, directeur de Sea Invest Sète, une faillite d’Agrexco serait « une catastrophe pour le port de Sète ». Bernard Houillier, PDG de RTS, n’a pu être joint par La Lettre M.
Perclus de dettes (dette globale : 83 M€), Agrexco négocie depuis fin juin une recapitalisation à hauteur de 32 M€ auprès des porteurs d’obligations, d’après le site économique israélien Globe. D’après Le Journal de La Marine Marchande du 1er juillet, Agrexco est également redevable d’une dette de 60 M€ auprès de l’armateur Ofer brothers, propriétaire de ZIM. « L’armateur a fait construire deux navires destinés aux trafics d’Agrexco, financé par une banque allemande. Ofer Brothers a ensuite racheté les deux navires pour les exploiter en lieu et place d’Agrexco. Les paiements de ces loyers doivent rembourser la banque allemande. Des négociations sont en cours avec la banque d’outre-Rhin et Agrexco pour trouver une solution au paiement des loyers dûs. »
Le gouvernement israélien détient 30,3 % de la compagnie et contrôle son conseil d’administration. Les marques principales d’Agrexco, qui affiche un CA de 489 M€ en 2010, sont Carmel et Alesia. La société a des liens commerciaux avec 2 200 producteurs en Israël, et exporte 400 000 T de produits par an. Elle avait décidé, en 2009, de quitter le port de Marseille pour celui de Sète.
Hubert Vialatte
Source : Coalition contre Agrexco
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Coalition contre Agrexco
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