Jérusalem - 11 août 2012

Comme la Palestine, al-Quds restera une et arabe !

Par Comité Action Palestine

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Pendant que la bataille d'Alep fait la une des médias occidentaux, une autre bataille a lieu dans le plus grand silence à al-Quds, en Palestine. Cette bataille est pourtant emblématique de la guerre impérialiste et sioniste conduite depuis plus d'un siècle dans la région. Alep, al-Quds... serait-ce le retour, sous d'autres formes, des croisades de l'impérialisme occidental en Orient ? C'est en effet dans la ville d'al-Quds que s'expriment les formes les plus diverses et extrêmes de la politique raciste des sionistes dont le but est d'effacer la Palestine et son peuple autochtone de la carte.

La colonisation juive de la ville et l'épuration ethnique n'ont pas cessé depuis plus d'un siècle. En plus des expulsions de masse perpétrées en 1948 et en 1967, de la destruction de quartiers entiers et de sites religieux, du développement effréné des colonies dans la vieille ville et dans les alentours, tout un arsenal de mesures discriminatoires vise à renverser l'équilibre démographique et à judaïser al-Quds. L'objectif est clair : vider la ville de sa population palestinienne d'ici 2020 et détruire totalement son identité arabo-musulmane.

Depuis 2007, tous ces phénomènes se sont intensifiés selon un plan gouvernemental dénommé "Jérusalem d'abord", faisant écho aux appels répétés des colons. Ce plan vise à accélérer la judaïsation d'al-Quds en détruisant la mosquée al-Aqsa pour la remplacer par un temple juif et à poursuivre la colonisation de ses alentours. Au-delà des tunnels et des lieux de culte juifs construits dans les sous-sols et au voisinage de la Mosquée al-Aqsa, les chantiers se multiplient pour effacer le patrimoine arabe de la ville et en chasser ses habitants palestiniens. La profanation des lieux saints par les soldats et les colons est quotidienne. Dernière décision en date : transformer l'Esplanade des Mosquées en jardins ouverts au public. Par ailleurs la construction de colonies se poursuit sans relâche dans la partie Est de la ville alors que l'occupant harcèle chaque jour davantage les Maqdisis: augmentation des impôts, suppression des cartes de résidents, expulsion et destruction des maisons, redéfinition des limites de la municipalité d'al-Quds pour y inclure des colonies et en exclure les quartiers palestiniens, afin de construire une majorité juive.

En cette période de Ramadan (et d'anniversaire de l'annexion de la ville par l'Etat sioniste, le 29 juillet 1980) où 100.000 fidèles musulmans affluent chaque vendredi vers l'Esplanade des Mosquées, les provocations des colons sionistes se sont multipliées. Le pouvoir colonial a renforcé la répression en arrêtant l'imam de la mosquée al-Aqsa et en expulsant les fidèles qui protégeaient la mosquée contre l'invasion des colons. Les manifestations de protestation ont été violemment réprimées et un Palestinien a été tué le lundi 30 juillet à un checkpoint alors qu'il se rendait au travail.

Pendant ce temps, les candidats à la présidence américaine se succèdent dans la ville d'al-Quds pour porter allégeance aux sionistes en déclarant "Jérusalem capitale d'Israël". Les gouvernements européens renforcent leurs relations commerciales et diplomatiques avec l'entité coloniale. Les pays occidentaux et leurs vassaux arabes mettent en œuvre depuis plusieurs mois leur programme de démantèlement de la Syrie en armant des mercenaires étrangers pour renverser le gouvernement en place, tout en prétendant soutenir une révolution populaire. Pendant ce temps, ils restent étrangement muets au sujet de la Palestine, du Bahreïn, de l'Arabie Saoudite, de la Libye d'après Khadafi, ou encore des massacres de la population musulmane en Birmanie. Pendant ce temps aussi, les pétromarchies arabes continuent à opprimer leurs peuples en toute tranquillité en contribuant à la déstabilisation des Etats de l'axe de la résistance anti-impérialiste comme l'Algérie, la Syrie ou le Liban. Pendant ce temps enfin, Mahmoud Abbas et Salam Fayad déclarent qu'il faut partager al-Quds avec l'occupant et signent des accords commerciaux bilatéraux avec l'entité coloniale.



Mais pour les Palestiniens et tous les mouvements de résistance, il n'y a pas de compromis possible : "al-Quds, tout comme la Palestine, restera une". Ils combattront par tous les moyens possibles jusqu'à la libération totale de leur pays. Dans ce combat pour défendre l'arabité de la Palestine, le peuple palestinien doit surtout compter sur le soutien des peuples voisins qui luttent contre la tyrannie de leurs gouvernements. Malgré les difficultés, le processus révolutionnaire en cours en Egypte ouvre des perspectives sans précédent pour la Résistance palestinienne.

Nous, Comité Action Palestine, tenons à souligner le caractère hautement emblématique de la ville d'al-Quds, dans la guerre que mènent les impérialistes contre le monde arabo-musulman. Nous affirmons notre soutien à l'autodétermination et l'indépendance nationale des peuples. Nous réaffirmons notre soutien à la Résistance palestinienne sous toutes ses formes pour la libération de la terre arabe de Palestine.



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Source : Comité Action Palestine