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Palestine occupée - 18 mars 2018
Par Al Manar
17.03.2018 - Les Organisations non gouvernementales en Cisjordanie occupée jouent un rôle primordial pour neutraliser l’intifada et toute action de résistance contre l’occupation israélienne. Sous la couverture de l’action humanitaire destinée à aider le peuple palestinien, elles contribuent à détourner une bonne partie de la jeunesse palestinienne de l’action de lutte pour obtenir ses droits usurpés.
En raison des difficultés économiques, des milliers d’entre eux travaillent dans ces ONG, occidentales dans leur majeure partie. Et comme condition à leur recrutement, il leur faut signer un engagement dans lequel ils déclarent rejeter toute action de résistance et d’incitation et de refuser l’hostilité à Israël.
Le résultat qui en a découlé est qu’une bonne partie des jeunes palestiniens s’enrôlent de moins en moins dans l’action de lutte et négligent leurs revendications nationales en s’absorbant dans les projets des institutions internationales, estime le journal libanais al-Akhbar.
Selon ce dernier, c’est ce qui explique les raisons pour lesquelles les manifestations hebdomadaires organisées pour protester contre la reconnaissance américaine de Jérusalem Al-Quds comme étant la capitale de l’entité sioniste ne mobilisent pas assez de jeunes.
Des chiffres obtenus par al-Akhbar révèlent que durant la première semaine qui a succédé à la déclaration de Donald Trump, 78 points de confrontation avaient été scrutés. Depuis, le chiffre est tombé à 33 dans le meilleur des cas.
« Les institutions financées par l’étranger sont devenues le troisième bras pour confisquer la colère palestinienne due aux exactions de l’occupation israélienne et de l’Autorité palestinienne, » rapporte al-Akhbar.
Elles sont entrées en action après la fin de la deuxième intifada et sont depuis devenues un corps économique à part entière, équivalant au secteur privé, voire même à l’organisation onusienne de l’Unrwa.
Leur chiffre s’élève aujourd’hui à 4.010 ONG qui fournissent 41.000 emplois.
Parmi elles, USAID, Rockefeller, Ford, dont les affinités avec Israël ne sont un secret pour personne, la première étant la plus active.
Le jeune palestinien Abou Ahmad, qui a travaillé pour l’une de ces ONG, dévoile qu’elles refusent de financer les projets de « tout groupe prônant ou pratiquant le fanatisme, la violence, ou pouvant constituer une menace pour l’existence ou la légitimité de l’Etat légitime et souverain d’Israël. »
Selon lui, toutes les institutions palestiniennes financées par ces ONG leur présentent régulièrement les listes de leurs employés et font l’objet d’une surveillance financière américaine.
« Quiconque refuse de signer la charte de non-violence condamnera sa société à la marginalisation et à l’extinction progressive. Ses activités et ses services seront diminuées en raison du manque de fonds, » a expliqué Abou Ahmad, qui a travaillé 15 ans comme bénévole.
Selon lui, la plupart des projets élaborés par les pays donateurs n’ont pas de résultats tangibles : les plus utiles seront vite détruits par les Israéliens dans le cadre de la politique de la terre brûlée. Alors que les autres sont plutôt de nature théorique comme les ateliers de travail, des conférences et des études, lesquels sont d’une grande dangerosité sur la conscience nationale des Palestiniens.
Fort curieusement, les rapports de ces projets sont exclusivement présentés aux bailleurs de fond, d’où la difficulté de savoir ce qui se passe.
A l’instar des autres sociétés en action dans les territoires occupés, la corruption rongent aussi ces ONG. Et pour preuve : leurs employés touchent nettement moins que les chiffres inscrits sur leur contrat de travail. Elles excellent aussi dans les moyens perfides qui leur permettent de violer les lois en place, voire de tromper le financeur lui-même.
La substitution est le mot d’ordre de leur mode d’action : en effet elles sont parvenues à convertir le centre d’intérêt des jeunes palestiniens vers d’autres thèmes secondaires par rapport à leurs problèmes réels. C’est ainsi qu’elles les sensibilisent à des questions liées aux droits de la femme, des enfants, des jeunes. Elles prônent l’adhésion à la théorie du genre, de la coexistence commune et de la défense de l’environnement. Et souvent, elles promeuvent les activités de nature artistique ou sportive.
Jamais il n’est question de l’occupation et de ses affres sur toutes les composantes de la population palestinienne.
Loin de la raison arguée selon laquelle les questions politiques ne figurent pas dans le calendrier de ces ONG, il est clair que leur principale mission consiste à détourner les jeunes palestiniens de leurs droits nationaux et existentiels.
De sorte qu’ils se soucient de leur barbe, alors que c’est leur tête qui est mise à prix.
Source : Al Manar
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