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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

La responsable de l'Agence d'aide aux Réfugiés : "Les habitants de Gaza méritent une protection"

Par

Conférence de presse de Karen Abu Zeid, commissaire-général de l'UNWRA

Les plus de 800.000 Palestiniens vulnérables de Gaza ont été emprisonnés dans un cauchemar, en raison d'une combinaison de sanctions financières contre le Hamas, d'un siège de Gaza qui a duré dix semaines, des massacres quotidiens visant des militants suspectés et des incursions israéliennes dans des secteur massivement peuplés, a déclaré aujourd'hui le Commissaire-Général de l'Agence d'Aide aux Réfugiés des Nations Unies au Proche Orient (UNRWA), Karen AbuZayd, lors d'une conférence de presse dans son quartier général.

L'étranglement du commerce et du négoce a ruiné l'économie, a presque fait tomber les institutions du gouvernement, et a fait beaucoup de mal à la société, dit-elle.

Cet ensemble de pressions n'a pas eu comme conséquence un désir de compromis de la part du gouvernement ou du peuple, mais ils ont préféré créer un découragement massif, la colère et un sentiment de désespoir et d'abandon.

Elle a ajouté que tout cela était probablement familier aux fonctionnaires des Nations Unies qui avaient précédemment parlé aux correspondants, mais, qu'elle avait souhaité valider, par son expérience personnelle, l'étendue sans précédent de la souffrance de personnes innocentes et la nécessité d'y apporter une fin, dès que possible.

Les 1.4 millions d'habitants de Gaza ont mérité la protection de la communauté internationale.

Encouragée par la reconnaissance croissante de plusieurs gouvernements du besoin de changement de direction, elle a déclaré que la politique actuelle ne semblait pas fonctionner comme prévu.

Le Mécanisme International Intérimaire accepté par le Quartet en mai avait été conçu comme une mesure transitoire, et non comme un substitut aux fonctionnements normaux du gouvernement et de l'économie locale. Cela a aidé, mais, n'a pas fait de différence sensible sur le niveau de vie épouvantablement bas.

Ce que les Nations Unies ont appelé des "questions d'accès", ou des barrières à la circulation des personnes et des marchandises, y compris pour les agences humanitaires, étaient au coeur de l'impasse, a-t'elle expliqué.

Si les hommes d'affaires gazéens ne peuvent pas importer ou exporter, ils seront forcées de fermer ou de partir ailleurs, comme ils le font déjà, en partant en Jordanie et en Egypte. Le résultat est que, quand nous reviendrons un jour à la normalité, il n'y aura que très peu d'employeurs pour encore plus de personnes à la recherche d'un travail.

Ce qui est souhaitable immédiatement, c'est la pleine mise en application de l'Accord sur l'Accès et le Mouvement, sur lequel plusieurs acteurs ont travaillé tellement dur pour obtenir une signature des deux parties en novembre dernier.


Elle a dit que l'UNRWA avait un important programme de développement pour réhabiliter les camps de réfugiés surpeuplés et délabrés et pour reconstruire les maisons et les bâtiments une fois que les conditions seront bonnes.

L'organisation construirait son nouveau centre de formation professionnelle au Sud de Gaza, où l'emploi des jeunes est dangereusement élevé, plutêt que de distribuer d'autres rations d'urgence.

Aussi peu réaliste que cela puisse paraitre parmi toute cette tristesse, un nouvel espoir devrait être donné - humanitaire et politique – qui aurait l'effet d'une lumière au bout du tunnel.


Interrogée sur les initiatives pour soulager la situation difficile des femmes enceintes qui se voient refuser l'accès aux équipements médicaux en raison des blocus, la Commissaire-Général a déclaré qu'elle pensait que cette information venait de l'United Nations Population Fund (UNFPA), lors la conférence de Stockholm la semaine dernière.

Le sujet a fait l'objet de beaucoup de publicité à la hauteur des circonstances, qui ont lieu principalement pendant l'Intifada quand les blocus fonctionnaient d'une manière différente. Cette situation s'est améliorée ces derniers temps.

Quelques arrangements ont été conclus par Catherine Bertini il y a deux ans, pour que personne n'attendre plus d'une demi-heure. Il n'y a pas eu beaucoup de femmes affectées par ce problème, mais, naturellement, c'est un problème.


Répondant à une question au sujet d'une recherche éventuelle de protection par une force internationale, elle a déclaré que, depuis le début de ce dernier Intifada, elle a toujour dit que ce serait bien d'avoir une présence internationale de toute sorte - civile, militaire, et ainsi de suite - et qu'elle pensait que les gens avaient commencé à en parler.

L'expérience des observateurs de l'Union Européenne à la frontière de Rafah était un bon exemple.
Cela avait permis aux gens de se déplacer et qu'il était très exitant pour les gens qui avaient vécu sous occupation pendant plus de 37 ans de sortir enfin de leur pays minuscule pour la première fois.

Donc, un tel système pourrait fonctionner ailleurs pour améliorer la circulation des marchandises et des personnes à ces différents passages qui ont été fermés pendant plus de 50% du temps cette année, soit trois fois plus que pendant les pires moments de l'Intifada.


Elle a ajouté à une question suivante que les Palestiniens n'auraient pas besoin de creuser les tunnels, s'ils étaient autorisés à se déplacer et à traverser la frontière.

A la question concernant les actions de l'UNRWA auprès du gouvernement du Hamas pour le caporal israélien qui est détenu en otage, elle a déclaré que l'agence n'était pas concernée par cette dernière question politique.
Elle voudrait que l'Israélien soit libéré pour des raisons humanitaires, et cela semble évident, si l'on veut voir une amélioration de la situation. Mais, ce sont les affaires d'autres parties du système des Nations Unies, et non de l'UNRWA.

Elle a estimé que les Nations Unies devraient , cependant, encourager le Hamas et s'engager avec eux. Cette initiative a essentiellement été plus ou moins cachée, avec peu de contact avec le reste du monde.

Il faut entendre d'autres gens, mais l'UNRWA a été découragée de le faire et elle n'a pas rencontré les responsables du Hamas sauf le ministre des Réfugiés. Donci, que peut-on faire s'ils sont boycottés ? C'est pourquoi elle aimerait entendre de nouveaux messages des ministres européens : Que l'on doit parler et s'engager avec le Hamas.


Interrogée pour savoir si la population aidée par l'UNRWA voudrait que son gouvernement élu se rapproche des Israéliens de sorte que le scénario actuel arrive à sa fin, elle a répondu : "Certains le veulent et d'autres non. Certains sont plus militants que leurs chefs".

Il y a également des gens qui veulent seulement vivre une vie normale; les gens veulent travailler et être payés pour le travail qu'ils font. La chose qui les inquiètent le plus, c'est de prendre soin de leurs familles, ce qu'ils ne peuvent pas faire maintenant.

Interrogée pour savoir si les Palestiniens reconnaissaient que les appels à la destruction d'Israël étaient la cause du problème qu'ils affrontent chaque jour, elle a répondu que, oui, elle pensait qu'ils en étaient conscients.


En clarifiant la situation sur les blocus, y compris le blocus maritime, elle a répondu qu'il y a toujours eu des restrictions pour les pêcheurs en termes de distance à laquelle ils pouvaient sortir, mais, maintenant ils sont confinés à environ 500 mètres de la cête. Le problème est pire actuellement pour les pêcheurs que pendant l'Intifada.

Le passage pour la plupart des marchandises commerciales a été fermé pendant 50% du temps. La dernière distribution de produits alimentaires a dû être retardée parce qu'il n'y avait aucune source de protéines - il n'y avait pas de lait ou d'haricots, seulement de la farine et de l'huile, donc, ils ont dû attendre jusqu'à ce que les choses arrivent petit à petit. Le problème était qu'il n'y avait aucune exportation. Donc, même lorsque les passages étaient ouverts, ils n'étaient ouverts que pour des importations.

Elle a dit que le passage pour les matériaux de construction était encore complètement fermé parce que les Israéliens recherchaient des tunnels pour des raisons de sécurité.

Cela signifie que les projets de recontruction des logements qu'espérait faire l'UNRWA, ce qui aurait également fourni du travail à certaines personnes, ne pouvaient pas démarrer parce qu'il n'y avait pas de ciment.

La terre est prête, mais l'agence ne peut pas faire entrer les matériaux. En bref, il y a des périodes où tout peut passer et d'autres où rien ne passe. Les marchandises humanitaires venant des agences humanitaires peuvent généralement entrer.


Informant les correspondants sur la centrale électrique de Gaza, elle a déclaré que l'organisation des pays exportateurs de pétrole payerait pour la réparer. Fans le meilleur des cas, cela prendra environ 18 mois. L'usine fournissait 50% de l'électricité de Gaza.

Le secteur est petit et la plupart les habitants vivent dans des gratte-ciels, donc, le besoin en électricité est fort, y compris pour l'eau de pompage. La moitié de Gaza, au moins, fonctionne sur des générateurs de secours. Les générateurs lâchent et on ne peut pas faire entrer le carburant. Il y a de gros problèmes de santé publique et d'hygiène.

Les Egyptiens travaillaient étroitement avec les ingénieurs palestiniens pour élaborer des systèmes de remplacement pour fournir à tout le monde entre 6 et 12 heures d'électricité par jour.

Cela sera coordonné avec le même nombre d'heures de fourniture en eau. Il y a de gros problèmes avec les eaux d'égout non traitées qui s'évacuent dans la mer.

Les hêpitaux ont eu une première option d'utiliser les générateurs et le carburant, mais tout lâchait, y compris pour l'UNRWA, qui avait de meilleurs équipements et fournitures, a-t'elle répondu à une question de suivi.


Le passage de Kerem Shalom est ouvert, a-t'elle répondu à une autre question. Mais, pour l'utiliser, l'usager doit "palletiser" ses marchandises, ou les débarquer d'un camion pour les mettre sur une palette. L'agence fait venir 100.000 tonnes de marchandises tous les ans, et elle n'a pas pu s'adapter à la procédure de palletisation sans grandes dépenses.

Les Israéliens ont aidé en permettant à l'UNRWA d'utiliser le passage de Sofa quand il n'y avait pas d'opération anti-terroriste. Il y a des discussions continues au sujet de l'entrée et de la sortie des marchandises par Rafah, mais cela prendra un certain temps. Une des craintes des Gazéens par le passé était la possibilité de détourner l'ensemble de leur économie vers l'Egypte.

Elle a ajouté qu'il y avait eu une bonne première récolte, mais depuis le siège, les produits tels que les engrais et les matériaux pour les systèmes d'irrigation sophistiqués ne pouvaient plus entrer. Maintenant, il n'y a plus aucune exportation, tout a pourri sur la vigne ou s'est décomposé dans les rues de Gaza.


Interrogée sur la dépendance de la moitié des 1.4 million de personnes d'une seule source d'énergie, elle a répondu que, indépendamment de la centrale, Gaza obtenait tout - son eau, son électricité - d'Israël. Donc, afin de devenir un peu plus indépendante, la centrale avait été construite avec l'aide des donateurs.


Source : http://electronicintifada.net/

Traduction : MG pour ISM

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