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France - 21 décembre 2016
Par Gilbert Hanna
Le ministre de la Justice, Jean-Jacques URVOAS, a déclaré à France-Inter devant NKM, dans un débat sur la peine à perpétuité réelle : « Nous l’avons mise en place, la preuve Georges Ibrahim Abdallah ». Le gouvernement Hollande et ses amis socialistes ont atteint le fond de l’ignominie. La trahison de ces « gens-là » va au-delà de ce qu’on pouvait imaginer de pire pour une société de civilisation comme la France. Cette mesure de « peine à perpétuité réelle » n’existe pas dans les textes législatifs puisque NKM, dans ce débat, proposait de l’inscrire dans la constitution. Le ministre de la Justice (sic) l’invente aux micros de France-Inter.
« Les c…, ils osent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît, » disait Michel Audiard dans les Tontons Flingueurs.
Que le ministre pour des raisons électorales arrive, pour sauver son régime et celui de ses copains, à faire de telles déclarations ne nous étonnent plus, nous militants syndicaux et associatifs.
C’est, malheureusement, une chose plausible dans ce monde où aucun dirigeant de ce gouvernement ne respecte sa parole et ses engagements passés, car ils osent tout.
Le plus dramatique pour la démocratie est qu’il n’y ait eu aucune réaction de la part des défenseurs des droits humains médiatiques, car nous et d’autres aussi peu audibles pouvons être considérés comme des défenseurs des droits humains. Personne ni intellectuels, ni artiste, ni médias.
Personne.
Georges Ibrahim a entamé au mois d’octobre dernier sa 33ème année de prison. Il prend le chemin, comme l’a annoncé le ministre de la Justice de la France, de la perpétuité réelle, jusqu’à ce que mort s’en suive.
Une formule qui n’a aucune existence légale et n’est inscrite dans aucun jugement condamnant Georges Abdallah, mais que la pratique monarchique de la Vème République permet. Les petits monarques peuvent ainsi intervenir sur les décisions des juges des libertés via les procureurs, faisant fi de la séparation des pouvoirs et des fondements républicains.
Alors qui va, être le premier à réagir dans ce magma d’intellectuels à la recherche de reconnaissance et d’argent ?
Pourtant nous en avons sollicité, des artistes, des intellectuels, des partis, jusqu’à Amnesty international qui n’a pas répondu à notre courrier.
Qui va avoir le courage ?
Heureusement, des comités pour sa libération en France et dans le monde s’activent en manifestant devant la prison, en interpellant les autorités françaises dans le monde pour exiger sa libération sans conditions.
Nous devons exiger sa libération et l’obtenir rapidement pour la justice et la dignité. Comment ce gouvernement peut-il exiger la libération des prisonniers politiques dans le monde, quand il n’est pas capable de le faire sur son territoire ?
D’autant plus que le gouvernement libanais est prêt à le recevoir au Liban.
Gilbert Hanna
Collectif Libérons Georges 33
Devant la centrale à Lannemezan, le 22 octobre 2016
“Georges Abdallah, tes camarades sont là !”
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