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Israël -

Regard critique sur l’éducation et le racisme sionistes

Par

Ramona Wadi est écrivain et journaliste freelance

Le récit sioniste fait en sorte que les enfants israéliens soient imprégnée d’un faux sentiment de nationalisme, essentiel à la préservation d’un territoire illégalement acquis. Cette narration abstraite, intégrant l’unification d’une identité juive en contraste avec l’image orientaliste des Palestiniens, constitue la base d’une culture basée sur l’endoctrinement et la violence. Cette fausse représentation découle d’un rejet systématique d’un discours de paix, afin de détourner l’attention de toute remise en cause possible de l’occupation coloniale israélienne.

Regard critique sur l’éducation et le racisme sionistes

La Une du Yediot Ahronoth le 18 juin 2012, avec un article décrivant un jour de "détente" pour une famille sioniste dans une colonie illégale de Cisjordanie (source photo Didi Remez
Le discours raciste est une composante essentielle de l’éducation sioniste, faussant complètement la représentation sociale, biologique, culturelle et démographique des Palestiniens. La notion d’exclusion est ancrée dans la mémoire collective israélienne dès le plus jeune âge, afin de s’assurer d’une transition en douceur vers une philosophie militariste qui voit les Palestiniens comme des « problèmes » plutôt que comme une population ravagée par les lois de l’apartheid.

L’élimination forcée des Palestiniens de leur propre histoire a donné lieu à un vide culturel et social, dégénérant dans le stéréotype des Arabes violents, soumis et attardés. Cette projection a été largement diffusée en Occident, où les caricatures, en particulier dans les grands médias, sont devenues une sorte de justification tordue pour ignorer le problème fondamental auquel les Palestiniens ont dû faire face depuis de nombreuses décennies.

La violence palestinienne est ainsi isolée de la narration de l’occupation et de la nécessité de la résistance. Les crimes de guerre israéliens, quant à eux, sont justifiés dans le discours sioniste comme un moyen de « sécurité » que les Israéliens, les gouvernements occidentaux et les organisations internationales, dont l’ONU, présentent comme une intervention légitime contre un peuple pourtant traité comme invisible par le sionisme avant l’apparition du néo-colonialisme israélien.

Nurit Peled Elhanan, professeur de littérature comparée à l’université hébraïque de Jérusalem, insiste sur le fait que « l’imagerie orientalisante du citoyen arabe d’Israël » ne correspond à aucune réalité proche, « sauf dans l’imagination du peintre du 19ème siècle ». Les enfants israéliens ne parviennent pas à associer « l’Arabe » avec les citoyens arabes d’Israël, encore moins à une identité collective des Palestiniens sous occupation. Pendant leurs jeunes années, on transmet aux enfants une patrie juive imaginaire de manière à justifier la dépossession des Palestiniens. La notion de peuple qui souffre est glanée à travers des références bibliques qui permettent une interprétation du statut de nation au-delà de l’existence de l’État palestinien.

L’obstacle à une pleine reconnaissance des Palestiniens est renforcé par l’imagerie des juifs endurant procès et tribulations au cours des siècles et des siècles, l’histoire récente de l’Holocauste et « l’ État juif » se défendant contre le « terrorisme » palestinien. Les Palestiniens deviennent éphémères dans le récit sioniste ; ils sont soit effacés pour convenir à l’opinion publique d’Israël, soit ils sont une menace tangible à la sécurité. Le concept de Palestiniens dispersés par l’occupation et transformés en réfugiés dans leur propre pays est un « problème » qui sert la division permanente de la société. En outre, il renforce une projection fausse du malheur relatif à l’identité juive concernant son emprise sur la patrie fictive.

Elhanan déclare que la dramatisation visuelle de l’histoire sans fondement concret est essentielle au maintien du stéréotype idéologique sioniste. Puisque le système éducatif est basé sur la transmission de la supériorité, le racisme « fonctionne comme partie de l’appareil idéologique et répressif de l’État ». Ne pas reconnaître que le racisme est en réalité beaucoup plus profondément ancré que ne le suggèrent ses manifestations dans les violations des droits de l’homme ne peut que renforcer l’endoctrinement raciste des jeunes générations d’Israéliens.



Traduction : CZ pour Info-Palestine.net & MR pour ISM France.

Source : Middle East Monitor

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