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ISM France - Archives 2001-2021

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Liban -

Sayed Nasrallah : "Le projet du grand Israël est mort"

Par

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah a réaffirmé que tous les missiles de la résistance sont capables d’atteindre tous les territoires occupés par Israël. Dans un discours retransmis via l’écran à l’occasion de la fête de la Résistance et de la Libération (du sud Liban le 25 mai 2000) organisée dans la ville de Bent Jbeil, Sayed Nasrallah a appelé l’État à assumer ses responsabilités au niveau sécuritaire. S’agissant des Libanais enlevés par des rebelles en Syrie, Sayed Nasrallah a remercié tous ceux qui ont contribué à la libération des Libanais.

Sayed Nasrallah : 'Le projet du grand Israël est mort'

Voici les grandes lignes de son discours :

Tout d’abord, je voudrais féliciter les Libanais, la nation arabe et islamique à l’occasion de la fête de la Résistance et de la Libération.

Nous sommes parvenus également aujourd’hui à une fin joyeuse de l’histoire tragique des Libanais kidnappés en Syrie. Ils sont actuellement en Turquie et s’apprêtent à retourner au Liban via l’aéroport du martyr Rafic Hariri.

Remerciements

Nous remercions tout d’abord Dieu pour cette fin qui n’a pas eu de répercussions négatives mais plutôt positives, inchallah.

Et puis, nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette fin.

Dès les premiers moments, les dirigeants de l’État ont assumé leur rôle et œuvré pour arriver à cette issue.

Nous remercions le chef de l’État, le chef du parlement, le chef du gouvernement et l’ancien Premier ministre Saad Hariri et tous ceux qui ont mené des contacts et contribué à cette libération.

Je remercie également le président Bachar Assad qui a dépêché un avion spécial pour évacuer les femmes.

Comme je remercie les efforts déployés par les dirigeants turcs.

Nous remercions aussi les familles pour leur patience. Et les gens qui ont fait objet de retenue et sagesse.

S’agissant de l’attentat contre le bus des fidèles en Irak, je voudrais remercier le chef du gouvernement irakien qui a dépêché un avion spécial pour évacuer les blessés.

Agences de pèlerinage

Il faut tirer une leçon de cet incident qui pourrait se répéter. Je demande aux responsables des agences de pèlerinage en Iran et en Irak de prendre en compte la sécurité des fidèles. Et nous les appelons à ne plus emprunter les voies terrestre.

Aux ravisseurs

Aux ravisseurs je voudrais dire que vos actes sont condamnables. L’enlèvement des innocents et l’agression des gens portent atteinte à ce que vous prétendez ou dites vouloir œuvrer.

Si votre objectif était d’exercer des pressions pour modifier notre position politique à l’égard de la Syrie, vous vous trompez. Notre position émane des constantes de notre lecture de la situation en Syrie et des défis auxquels la nation est confrontée. Raison pour laquelle nous sommes en faveur du dialogue, des réformes, de l'union nationale et de l’arrêt de toute forme d’affrontements militaires. Quand nous prenons une position, nous sommes prêts à nous sacrifier pour elle.

La deuxième hypothèse est d’amener les autorités libanaises à faire des pressions sur le régime syrien pour qu’il échange des kidnappés contre des détenus. Cette tentative est également inutile et vouée à l’échec. Dans ce contexte, nous espérons que personne n’ait recours à la violence contre les Libanais car la violence entraîne la violence.

La responsabilité de l’État et la création de la résistance

Il est nécessaire que l’État assume ses responsabilités.

Depuis la création de l’entité sioniste en Palestine (en 1948), les Israéliens agressaient les Libanais. Ils attaquaient, enlevaient et commettaient des massacres (80 et 100 morts). Celui qui a oublié peut retourner aux archives.

La population appelait les autorités à venir protéger le sud et les Libanais. Sayed Moussa Sadr appelait l’armée à venir au sud pour protéger les libanais et appelait les autorités à armer les jeunes pour qu’ils défendent le Liban.

Or, les autorités à l'époque adoptaient une stratégie de neutralité envers le peuple et les territoires (occupés). Raison pour laquelle, Sayed Sadr a créé la résistance libanaise. Les gens du Sud et de la Békaa eux-mêmes achetaient leurs armes pour se défendre face à l’occupant.

Quand l’État n’assume pas son rôle de libération des territoires, ce sont les gens qui s’en occupent.

La résistance a débuté au niveau populaire. Les frères palestiniens y ont également participé. Et la résistance s’est poursuivie et renforcée jusqu'à la libération des territoires en mai 2000.

Une fête pour tous les Libanais

Nous commémorons aujourd’hui une fête réelle qui a pu restituer la terre à la souveraineté de l’État. Les Israéliens ne sont pas entrés au Liban pour en sortir.

Cette fête n’appartient pas à une confession, elle est celle de tous les libanais, de tous les partis et des mouvements qui ont contribué dans cette résistance, de tous ceux qui ont aidé avant ou après, de ceux qui ont soutenu la résistance en 2006.

Aux collaborateurs

Aujourd’hui nous vivons en paix et stabilité dans notre terre et dans nos villages. La zizanie dans laquelle l’occupation a voulu faire tomber les Libanais a rapidement avortée en 2000.

Les Israéliens se sont rapidement retirés du sud sans informer l'Armée d’Antoine Lahed (chef de l’armée collaboratrice avec l’ennemi). Ils voulaient transformer la fête des Libanais à un bain de sang, mais la résistance, les gens du sud qui ont souffert des agressions de ces collaborateurs se sont comportés d’une manière civilisée.

Je dis à ceux qui ont collaboré avec l’Israélien, l’occupant ne s’intéresse pas à votre sécurité et vie. Il a abusé de vous et vous a abandonnés. Depuis le jour de la libération, les gens du sud vivent en paix, en présence de l’armée de la résistance.

Même les gens qui ont fui en Palestine occupée, personne ne leur avait demandé de quitter le Liban. Personne ne portera atteinte aux familles, épouses, et enfants qui ne sont pas impliqués dans la collaboration. Vous pouvez y retourner.

L'équation qui protège le Liban

Un des exploits de la résistance est la protection du sud et du pays des convoitises et des menaces israéliennes. Cette protection résulte de l’équation : armée, peuple et résistance. Cette équation est capable de protéger les frontières et le peuple. Nous voyons aujourd’hui la construction des maisons le long des frontières. Ceci démontre à quel point les gens sont confiants dans la protection.

Le mur construit par l’occupant à la frontière dans la localité de Kfarkila prouve que c’est l’ennemi israélien qui a peur aujourd’hui des balles ou des pierres des Libanais.

Le 25 mai 2000 a enfoncé le dernier clou dans le cercueil du grand Israël. Et ceci a été réalisé grâce au sang des martyres et à vos sacrifices.

Aujourd’hui les Libanais ne jetteront pas des balles ou des pierres sur l’occupant mais sont prêts à lancer tous leurs missiles contre cette entité.

Isaac Shamir

A cette occasion, je cite les propos d’un des premiers ministres israéliens, Isaac Shamir, qui avait dit : « Je ne croyais pas que j’allais voir Israël disqualifié par les Arabes et nos amis de l’armée invincible fuir devant quelques centaines de combattants du Hezbollah de cette façon humiliante. Le Hezbollah a prouvé qu’il y a des Arabes d’autres genres. »

Le chaos des armes et la guerre civile

Aujourd’hui au Liban, il y a un nouveau dossier qui est apparu : celui de la prolifération des armes illégales (à la suite des affrontements qui ont récemment frappé le nord du Liban). Certains veulent lier le dossier de ces armes avec celui des armes de la résistance… Ceci est une grande erreur.

La première raison : j’ai évoqué les exploits des armes de la résistance, cependant dites-moi quels sont les exploits des autres armes, qu’ils appartiennent aux forces du 8 ou 14 mars ? Ces armes ne font pas partie de l’équation de la protection du pays.

Nous n’avons pas de problème pour discuter de tous les sujets… Celui qui veut porter une arme pour faire face à l’ennemi, qu’il le fasse… D’où la nécessité de réorganiser la possession des armes sous l'équation « armée, peuple et résistance ».

Quand j’évoque cette équation, il faut distinguer entre la protection du pays face à l’occupant israélien et celle de protéger la paix civile et la stabilité au niveau interne. Ces deux sujets sont différents…

En face d’Israël, notre conviction se base sur l’expérience qui a porté ses fruits au Liban, à Gaza, en Irak et en Afghanistan. A savoir la protection du pays grâce à l’équation « armée, peuple et résistance ».

Les armes de la résistance sont dissuasives, pour faire face à l'ennemi israélien, alors que les autres armes qui se trouvent chez tout le monde touchent à la paix civile, la sécurité et la stabilité à l'intérieur du pays.

Au niveau interne, celui qui est responsable de la stabilité et de la protection du Liban, c’est l’État et seulement l’État et ce à partir de l’armée et des institutions publiques.

Nous ne sommes pas un substitut de l’État. Il ne faut pas répéter le passé tragique de la guerre civile. Les partis politiques et les médias doivent aider l’État via leur engagement à ne pas inciter aux divisions confessionnelles.

Soyons clairs. Tout le monde perdra en cas de retour à la guerre civile et aux cantons.

L’armée est la garantie

La dernière garantie capable de protéger la paix civile est l’armée libanaise, raison pour laquelle il faut protéger et défendre la présence de cette institution malgré certains incidents tragiques.

Vous rappelez-vous du 13 septembre 1993, quand 50 manifestants ont été tués et blessés par l’armée libanaise ? Est-ce que nous avons appelé au retrait de l’armée de la banlieue et de ses alentours ? Pas du tout. Des manifestants ont également été tués dans la banlieue. Nous avons ce jour là condamné et appelé au jugement des coupables… C'est ce qui passé...

Et puis, l’incident de Akkar qui a entrainé la mort de deux martyrs est malheureux et condamnable, mais il faut le remettre dans son contexte naturel. Pourtant, il faut protéger l’armée pour qu’elle parvienne à rétablir la stabilité dans le pays.

Prêts au dialogue sans condition

S’agissant de la reprise du dialogue national proposée par le président Souleimane, nous sommes prêts au dialogue national sans conditions.

Ceux qui revendiquent la démission du gouvernement ne veulent pas du dialogue, ils veulent le pouvoir. Nous devons protéger ce pays car sa stabilité est notre priorité.

Source : Al Manar

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