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Jérusalem -

Une vague de démolitions menace les communautés bédouines près de Jérusalem

Par

Jérusalem, le 21 juillet 2011 : Aujourd'hui, M. Maxwell Gaylard, Coordinateur humanitaire des Nations unies pour le territoire palestinien occupé (opt) a visité le village bédouin de Khan Al Ahmar, en compagnie de David Hutton, Directeur par intérim de l'UNRWA pour la Cisjordanie, alors que la communauté fait maintenant face à des démolitions massives. Cette visite a eu lieu dans le contexte d'une augmentation significative des démolitions dans le secteur C, où Israël conserve le contrôle de la sécurité, de la planification et du zonage, en comparaison avec la même période de l'année dernière. Il y a eu jusqu'à présent davantage de démolitions que dans toute l'année 2009 ou l'année 2010.

Une vague de démolitions menace les communautés bédouines près de Jérusalem

Un berger palestinien et son troupeau près de Jérusalem le 24 janvier 2011. En fond, la colonie illégale Maale Adumim (Credit: Reuters/Ammar Awad)
Le village de Khan Al Ahmar est situé le long de la Route n° 1, à à peine vingt minutes de Jérusalem, entre deux colonies israéliennes du Secteur C. Les résidents, surtout des réfugiés, vivent dans ce secteur depuis 1948.

La semaine dernière, le village de Khan Al Ahmar a reçu quatre nouveaux ordres d’arrêt de construction. La communauté n'a pas pu obtenir de permis de construire en raison des politiques de planification restrictives et inadéquates dans le Secteur C. Des ordres de démolition sont en cours pour 250 structures supplémentaires dans des communautés environnantes.

Environ 20 communautés bédouines, avec une population totale de 2.353 personnes, dont les deux-tiers ont moins de 18 ans, vivent dans ce secteur à la périphérie de Jérusalem. Plus de 80 pour cent des communautés sont maintenant en danger de déplacement, en raison de l'expansion de la colonie de Ma'ale Adumin et du tracé planifié de la barrière (le mur, Ndlt).

Pendant la visite, OCHA a aussi présenté la nouvelle recherche concentrée sur le déplacement des Palestiniens du Secteur C. Cette recherche, basée sur des visites de terrain à 13 communautés du Secteur C, a constaté que dans la plupart de ces communautés, des familles palestiniennes sont forcées de partir en raison des politiques restrictives et des pratiques des autorités israéliennes, y compris les restrictions de mouvement et d'accès, les activité coloniales et les restrictions sur la construction palestinienne. La recherche met aussi lumière la manière dont ces politiques sapent les moyens de subsistance traditionnels dans ces communautés et mettent des milliers d'autres en danger de déplacement.

Pour un complément d'information, vous pouvez appeler :
Reena Ghelani, OCHA, +972 2 5829962 mobile +972 54 3311805, ghelani@un.org;
Judith Harel, OCHA, +972 2 5829962, mobile +972 54 331 1807, harel@un.org;


FICHE D'INFORMATIONS HUMANITAIRES SUR LA ZONE C DE LA CISJORDANIE, JUILLET 2011

Secteur C : des faits en bref

- Plus de 60 pour cent de la Cisjordanie se trouvent dans le Secteur C, où Israël conserve le contrôle de la sécurité, de la planification et du zonage.

- Environ 150.000 Palestiniens vivent dans le Secteur C, y compris 27.500 Bédouins et éleveurs.

- 55 % des membres des communautés de Bédouins / éleveurs ne disposent pas de sécurité alimentaire.

- Plus de 20 % des communautés du Secteur C ont un accès extrêmement limité aux services de santé.

- La consommation d'eau est réduite à 20 litres/personne/jour (l/c/d) dans des communautés sans infrastructure d'eau, c’est-à-dire à 20% des préconisations de l'Organisation Mondiale de la Santé.

- Les communautés utilisant de l'eau en citerne paie 400 % plus cher chaque litre que celles connectées au réseau d'eau.

- 70 % du Secteur C sont interdits à la construction palestinienne ; 29 % sont lourdement limités.

- Moins de 1 % de Secteur C a été planifié pour le développement palestinien par l'Administration municipale israélienne.

- 342 édifices palestiniens, y compris 125 constructions résidentielles et 20 réservoirs d'eau de pluie, ont été démolis par les autorités israéliennes au cours du 1er semestre 2011.

- 656 personnes, dont 351 enfants, ont perdu leurs maisons au cours de la première moitié de 2011, presque cinq fois plus que lors de la même période l'année dernière. Un tiers de ces personnes ont été déplacées au cours du mois de juin 2011.

- Plus de 3.000 ordres de démolition sont en attente, dont 18 écoles visées.

- La zone d'expansion planifiée pour les environ 135 colonies israéliennes en zone C est 9 fois plus importante que leur zone construite (B'Tselem). Environ 300.000 colons vivent actuellement en zone C.

1. La plus grande partie de la Zone C a été désignée comme zone militaire et réservée à l'expansion de colonies israéliennes, limitant sévèrement l'espace vital et les possibilités de développement des communautés palestiniennes.
Alors qu’il est pratiquement impossible à un Palestinien d'obtenir un permis de construire, les colonies israéliennes reçoivent un traitement préférentiel en termes d'allocation d'eau et de terre, d’approbation des plans de développement ainsi que pour l'application de la loi.

2. Il y a eu une augmentation marquée de démolitions dans le Secteur C cette année. Au cours de la première moitié de 2011, plus de Palestiniens ont perdu leurs maisons dans le Secteur C qu’au cours de chacune des deux années précédentes.

3. La plupart des démolitions en 2011 ont touché des structures économiques, avec un impact négatif sur les sources de revenu et le niveau de vie de quelques 1.300 personnes.

4. En plus des politiques de planification restrictives, les Palestiniens vivant dans le Secteur C doivent aussi lutter contre une série d'autre politiques et pratiques israéliennes, y compris les restrictions de mouvement et d’accès, le harcèlement de l'armée israélienne et les attaques de colon, faisant de la vie une lutte quotidienne.

5. Les démolitions poussent les familles déjà pauvres vers une pauvreté encore plus grande. La plupart des démolitions en 2011 ont visé des Bédouins déjà vulnérables / des communautés pastorales, qui vivent dans des structures très rudimentaires, sans infrastructure et avec un accès très limité aux services. Les démolitions augmentent la dépendance de ces familles à l'aide humanitaire et provoquent des impacts psychosociaux négatifs, particulièrement sur les enfants. Beaucoup de ces communautés ont subi des vagues multiples de démolitions.

6. Dans quelques communautés, les familles sont forcées de se déplacer suite aux politiques israéliennes appliquées dans le Secteur C. Dix de 13 communautés récemment visitées par OCHA ont annoncé que les familles partent en raison des politiques et pratiques qui y sont mises en œuvre et qui permettent difficilement aux habitants de satisfaire leurs besoins élémentaires ou de rester sur leurs terres.

Restrictions de l'accès palestinien en Cisjordanie - juillet 2011
Voir la carte à la fin de ce document.


Reportage de Jacky Rowlands, pour Al-Jazeera, à Khan Al Ahmar en février 2010


Pas de greffon vidéo disponible...

Source : OCHA

Traduction : Régine Fiorani

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