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ISM France - Archives 2001-2021

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Liban -

Agression Sioniste au Liban : Bulletin d'information n° 15

Par

> celwan@wanadoo.fr

Situation des victimes le 28 juillet 2006 à 10h00: 600 civils libanais tués.
L'aviation israélienne intensifie ses raids au Liban.
Nouveaux bombardements israéliens destructeurs au Liban sud.
L'armée israélienne resserre son étau sur Bint Jbeil.
À Damas, les réfugiés libanais trouvent le temps long.

L'aviation israélienne intensifie ses raids au Liban (AFP 28 juillet 2006)

Des objectifs du Hezbollah ont été la cible vendredi avant l'aube d'une soixantaine de raids au Liban, après la décision d'Israël d'intensifier ses frappes aériennes pour venir à bout de la résistance du parti chiite, au 17e jour d'un conflit sanglant appelé à durer.

Israël, qui a mobilisé des milliers de réservistes, estime avoir obtenu le feu vert de la communauté internationale pour poursuivre son offensive destructrice au Liban qui a entraîné une grave crise humanitaire, après l'échec de la conférence internationale de Rome à réclamer un cessez-le-feu immédiat.

Mais le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, en visite en Israël et dont le pays exerce la présidence de l'Union européenne, a estimé qu'il s'agit là d'une "interprétation erronée" de l'Etat juif.

Tout en annonçant son intention d'intensifier les raids aériens, le cabinet de sécurité israélien a tenu à exclure une extension de l'offensive terrestre après la perte de neuf soldats mercredi dans des combats au Liban sud avec le Hezbollah, le plus lourd bilan israélien depuis le début de l'offensive.

L'aviation israélienne a mené avant l'aube plus de soixante raids sur un fief du Hezbollah dans la plaine orientale de la Békaa (est), selon la police qui n'a pas fait état de victimes.

L'armée israélienne a aussi pilonné par air, mer et terre des localités du Liban sud proches de la frontière détruisant des dizaines d'habitations. Des avions ont également effectué une vingtaine de raids sur des localités dans la région de Tyr, au sud de Beyrouth.

Parallèlement d'intenses combats ont continué d'opposer les forces israéliennes aux combattants du Hezbollah dans la localité de Bint-Jbeil, bastion du Hezbollah proche de la frontière.

Au total 420 personnes, dont 349 civils, ont péri au Liban depuis le début de l'offensive israélienne le 12 juillet lancée après la capture par le Hezbollah de deux soldats à la frontière israélo-libanaise.


Côté israélien, 51 personnes péri, 18 civils dans des tirs de roquettes du hezbollah sur le nord du pays, et 33 militaires.

Devant la forte résistance du parti chiite libanais, le cabinet de sécurité israélien a autorisé "la mobilisation des unités de réserve pour renforcer le potentiel militaire et les capacités à faire face au Hezbollah sur le front au Liban et à Gaza", selon un communiqué officiel.

L'armée israélienne mène depuis fin juin une offensive dans la bande de Gaza, dans laquelle plus de 140 Palestiniens ont péri, pour retrouver un soldat capturé par des groupes armés palestiniens.

Le communiqué israélien ne précise pas l'ampleur des effectifs mais le chef d'état-major Dan Haloutz a évoqué "trois divisions" (entre 18.000 et 30.000 hommes).

Le général Haloutz a indiqué que "les dommages infligés au Hezbollah, au niveau stratégique, sont énormes", reconnaissant cependant que le parti chiite "est toujours en mesure de tirer des roquettes contre Israël". Une quarantaine de roquettes se sont abattues jeudi sur le nord du pays faisant un blessé.

Le ministre de la Défense Amir Peretz a promis de "nettoyer" le sud du Liban de la présence des combattants du Hezbollah. L'ONU a proposé de déployer une force internationale au Liban sud, à la frontière.

A Washington, le président américain George W. Bush, principal soutien d'Israël, s'est déclaré "troublé" par l'ampleur des destructions au Liban, mais a de nouveau mis en garde contre une "paix trompeuse" qui permettrait à la violence de reprendre plus tard.

Sa chef de la diplomatie Condoleezza Rice s'est dite prête à retourner au Proche-Orient, après une mission en début de semaine à Beyrouth et en Israël qui n'a pas permis une ébauche en vue d'un règlement.

Le président égyptien Hosni Moubarak s'est déclaré d'ailleurs pessimiste sur les chances d'une sortie de crise, estimant que le bout du tunnel n'était pas en vue, dans un entretien publié sur le site internet du magazine américain Time.

Dans la première réaction du réseau terroriste Al-Qaïda au conflit, son numéro deux Ayman al-Zawahiri a menacé Israël et ses alliés de représailles, dans un message vidéo diffusé par la chaîne du Qatar al-Jazira. Il a aussi appelé à l'unité des chiites et sunnites.


Concernant la mort mardi de quatre observateurs de l'Onu dans un raid aérien israélien au Liban sud, le Conseil de sécurité s'est déclaré "profondément choqué et bouleversé" par les tirs israéliens dans une déclaration très édulcorée à l'insistance des Etats-Unis, sans condamner Israël.

Sur le front humanitaire, la Croix-Rouge internationale a acheminé le premier convoi d'aides au village frontalier de Rmeich au Liban sud, où 30.000 réfugiés sont bloqués depuis deux semaines, alors que d'autres convois et aides humanitaires continuent d'arriver au Liban après le feu vert israélien.

Plus de 800.000 personnes ont été déplacées au Liban depuis le 12 juillet.
Les étrangers, dont plus de 85.000 ont été déjà évacués dans des opérations organisées par leurs gouvernements, continuent de quitter le Liban.

Deux navires de guerre français doivent évacuer dans la journée quelque 2.500 Français et étrangers.


Nouveaux bombardements israéliens destructeurs au Liban sud (AFP 28 juillet 2006)

L'armée israélienne a de nouveau pilonné jeudi soir des localités du Liban sud, la plupart proches de la frontière israélienne, détruisant de nombreuses habitations, a indiqué la police libanaise sans faire état de victimes.

Tard jeudi soir, l'artillerie lourde israélienne a tiré quelque 160 obus sur le village d'Aïtaroun, situé à moins d'un kilomètre de la frontière libano-israélienne, a ajouté la police. La moitié des habitations d'Aïtaroun, soit une centaine de maisons, ont été détruites ou fortementendommagées, selon la même source.

Un peu plus tôt, la marine israélienne a tiré une quarantaine d'obus sur le village de Hallousiyé, près du port de Tyr (sud), a encore indiqué la police. Les bombardements ont détruit une vingtaine d'habitations dans cette localité, selon la même source.

Des avions israéliens ont également effectué une vingtaine de raids sur des localités dans la région de Tyr et le secteur de Nabatiyé.

Au moins dix civils et un gendarme libanais ont été tués dans la journée de jeudi dans des bombardements israéliens.

Le cabinet de sécurité israélien avait rejeté jeudi une extension de l'offensive terrestre, tout en se prononçant pour une intensification des bombardements contre le Liban sud.

Les habitants et les réfugiés de Aïn Ebl sommés de partir



L'armée israélienne resserre son étau sur Bint Jbeil (L'orient le Jour 28 juillet 2006)

L'armée israélienne cherchait hier à resserrer l'étau autour de Bint Jbeil, bastion du Hezbollah au Liban-Sud, qu'elle tente depuis plusieurs jours de conquérir à travers de très violents combats, et au prix de pertes importantes.

Dans ce cadre, l'armée israélienne a donné l'ordre aux habitants du village de Aïn Ebel de l'abandonner en prévision d'un assaut qui, selon des sources sécuritaires, prépare la poursuite de l'encerclement de la ville. Dans le même temps, le pilonnage d'objectifs au Liban-Sud et dans la vallée de la Békaa s'est poursuivi, tuant au moins dix civils et un gendarme.

La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) a ainsi indiqué hier que des unités israéliennes sont déployées dans le secteur des trois localités frontalières de Maroun al-Ras, Bint Jbeil et Yaroun, dans le secteur central du Liban-Sud, un triangle où de violents combats opposent les combattants du Hezbollah aux Israéliens.

L'armée israélienne a en outre affirmé avoir pénétré à Bint Jbeil, dans laquelle d'intenses combats se déroulent toujours.

'Les forces israéliennes sont entrées dans la ville où elles ont fait face à d'intenses attaques de la part des hommes armés du Hezbollah", indique un communiqué de l'armée, avant d'ajouter : "Les combats se poursuivent dans le secteur."

Des accrochages sporadiques ont également eu lieu entre les unités israéliennes, à l'entrée sud de Bint Jbeil, et des combattants hezbollahis postés à Saff al-Hawa, une colline distante de 2 km.



Le périlleux exode vers le Nord se poursuit

Par ailleurs, l'armée israélienne a donné l'ordre hier aux habitants de Aïn Ebel de l'abandonner en prévision d'un assaut qui préparerait la poursuite de l'encerclement de Bint Jbeil.

Aïn Ebel, qui compte environ 6 000 habitants, abrite plus de 10 000 habitants de villages voisins, enjoints par Israël de les abandonner aux premiers jours de l'offensive lancée le 12 juillet.

Selon certaines sources citées par l'AFP, l'objectif des unités israéliennes est de prendre position à Aïn Ebel pour poursuivre vers l'ouest leur encerclement de Bint Jbeil, des blindés israéliens étant d'ailleurs déjà en position à l'entrée est de la ville.

Les habitants de Aïn Beal et Batoulieh, deux localités voisines, ont également été sommés de partir. Enfin, 600 civils libanais fuyant leurs villages bombardés ont trouvé refuge au quartier général de la Finul, à Naqoura.

"Un millier d'autres civils venant d'autres villages de la zone frontalière avaient trouvé refuge mercredi dans une position du bataillon ghanéen de la Finul à Douhaïra, et 670 d'entre eux ont ensuite fui vers le port de Tyr, tandis que 330 sont restés sur place en attendant que la Finul les évacue vers Tyr", indique un communiqué de la Force.


Les civils continuent ainsi à payer lourdement le prix de la guerre. Au moins dix d'entre eux, dont un Nigérian, et un gendarme libanais ont été tués dans les bombardements hier, portant à 418 tués, dont 349 civils, le nombre de personnes qui ont péri au seizième jour de l'offensive israélienne.

Les véhicules sont toujours la cible des missiles israéliens, puisqu'un homme a été tué dans un raid mené à la tombée de la nuit (mercredi) contre sa voiture sur la route de Rayak, tandis qu'un autre a été tué et un autre blessé lors de la destruction d'une camionnette transportant un chargement de légumes sur la route de Barr Élias, dans la Békaa.

Une troisième camionnette a été détruite dans un raid mené par un drone israélien à l'est, non loin de la frontière syrienne.

C'est la première fois qu'il est fait état de l'usage d'un avion sans pilote armé pour mener une frappe au Liban depuis que les hostilités ont commencé. Le conducteur de la camionnette a réchappé "par miracle et est sain et sauf ", a précisé la police.

Selon les premiers chiffres du syndicat des transporteurs terrestres, plus de 450 camions et poids-lourds ont, depuis le 12 juillet, été détruits dans les bombardements israéliens qui ont visé des convois ou des aires de stationnement de ces véhicules dans plusieurs régions libanaises.

Les bombardements de Tyr ont également été particulièrement meurtriers hier, plusieurs bâtiments ayant été en outre détruits durant les dernières heures. Les avions israéliens avaient auparavant lancé plus de 400 obus sur la localité de Khiam. L'aviation a également bombardé à 6h30 la localité de Bazalié, au nord de Baalbeck, où une maison a été détruite.



600 morts : le véritable bilan

Pendant ce temps, au moins 65 civils, dont un grand nombre d'enfants, sont toujours ensevelis sous les décombres de leurs maisons pilonnées il y a onze jours dans la région de Tyr, selon un décompte pour l'AFP du responsable des opérations de secours dans cette région. Les cas de civils ensevelis pourraient d'ailleurs considérablement aggraver le bilan des pertes humaines libanaises.

Le ministre de la Santé, Mohammad Khalifé, a ainsi indiqué que les seize jours de bombardements israéliens pourraient avoir causé plus de 600 morts au Liban. Selon lui, les hôpitaux ont recensé 401 corps de civils tués par des frappes aériennes de "Tsahal".

"En plus de ces victimes, il y a encore 150 à 200 corps enfouis sous les décombres. Nous n'avons pas été capables de les retirer car les zones où ils sont morts sont sous les tirs", a-t-il ajouté.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a également frappé à proximité d'un poste de l'armée libanaise dans la région de Amchit, sans faire de victime. Les missiles israéliens ont visé une antenne et un centre de communication relevant de Radio-Liban, provoquant un incendie dans les parages.

Si l'armée israélienne n'a fait état d'aucune perte humaine militaire hier, deux combattants de la Résistance ont été tués, a annoncé la formation chiite dans un communiqué, sans préciser le lieu ou la date de leur décès.

Le Hezb a en outre annoncé au total la mort de 30 de ses combattants, y compris deux secouristes, tandis que le mouvement Amal a annoncé la mort de six de ses militants depuis le 12 juillet. Une permanence d'Amal au Sud a été détruite hier lors d'un raid aérien.

Par ailleurs, les tirs de roquettes du Hezbollah se poursuivent toujours sur la Galilée. Le parti de Dieu a tiré hier une cinquantaine de roquettes sur les localités de Kiryat Shmona, Safed, Rosh Pina, Nahariya et Shlomi, dans le nord d'Israël, faisant quatre blessés.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait "promis" mardi soir que le Hezb frapperait au-delà de Haïfa, avec des missiles de plus longue portée, mes ses "promesses" ne s'étaient toujours pas concrétisées hier soir.



À Damas, les réfugiés libanais trouvent le temps long (L'orient le Jour 28 juillet 2006)

Les dizaines de milliers de Libanais forcés à l'exil en Syrie, qui ne savent pas quand ils pourront rentrer chez eux, trouvent le temps long.
Dans les centres d'accueil mis à disposition par les autorités o
u les associations caritatives syriennes ou dans les hôtels cinq étoiles de Damas, des familles entières de réfugiés tentent de surmonter leur inquiétude qui grandit au fur et à mesure que le conflit se prolonge.

"Seize jours de combats, c'est une éternité pour un réfugié qui ne sait pas s'il va retrouver son foyer intact ou le reste de sa famille encore vivant", déclare à l'AFP Mareï, 32 ans. "L'inquiétude nous ronge. Un réfugié est un réfugié même s'il est logé et nourri. C'est un être tenaillé par la crainte du lendemain et par un immense sentiment d'injustice", ajoute cet homme venu depuis neuf jours de Beyrouth avec sa femme et ses deux enfants.

Logés avec 600 autres réfugiés dans l'Institut de réhabilitation des malvoyants à Damas, leur vie est ponctuée par les journaux télévisés et les repas. "Je ne m'attendais pas à ce que mon exil se prolonge aussi longtemps. Je m'attendais à revenir dans les 48 heures", déclare Hala Mahmoud, 38 ans.

Habitante de la banlieue sud de Beyrouth, elle a fui vers la Syrie avec son mari et six membres de sa famille au lendemain de l'offensive israélienne. Aucun chiffre précis n'est disponible sur le nombre de Libanais qui ont trouvé refuge en Syrie. La presse locale indique toutefois qu'ils seraient plus de 150 000.

Situation des victimes le 28 juillet 2006 à 10h00: 600 civils libanais tués




Soutien aux Palestiniens du Liban

Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani (AFCGK) lancent une souscription exceptionnelle pour l'aide aux Palestiniens du Liban.

Dans la situation actuelle, le moindre soutien est le bienvenu. Nous organisons donc une collecte de fonds exceptionnelle. Si vous désirez nous aider rien de plus simple adressez un chèque à :
Association Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani , 1 avenue Saint-Thomas 44100 Nantes.

Vous pouvez vous reporter à notre site actualisé sur http://fcgk44.free.fr

Merci d'avance pour votre soutien
Erwan KERIVEL pour l'AFCGK

contact : celwan@wanadoo.fr


Source : Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani

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