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Suisse -

Gaza et Cisjordanie – CICR Bulletin n° 25 / 2007

Par

Dernier compte rendu des activités du CICR sur le terrain

La situation s’est stabilisée depuis les violents affrontements qui ont conduit à la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas. S’il est aujourd’hui possible de se procurer des biens de première nécessité sur les marchés, les échanges commerciaux entre Gaza et le monde extérieur demeurent limités.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), alors que 70% des besoins alimentaires de base de la population de Gaza sont couverts par l’aide humanitaire, une part réduite des importations commerciales a repris, quoique dans des proportions bien en dessous de leur capacité habituelle.

Les exportations de marchandises commerciales telles que légumes, fruits et poisson ne sont par contre pas encore possibles ; ce qui a pour effet de diminuer considérablement le revenu des agriculteurs.

En temps normal, l’industrie et l’agriculture sont dans une large mesure tributaires des importations et des exportations.
"À moyen terme, des cycles entiers de production pourraient être bouleversés, si les échanges commerciaux ne reprennent pas régulièrement ; ce qui aggraverait encore la pauvreté de la population de Gaza, déjà très vulnérabilisée", explique Christoph Driesse, coordonnateur des programmes de sécurité économique du CICR à Gaza et en Cisjordanie .


Les points de passage entre Gaza et l’extérieur restent largement fermés à la population

Quoi qu’il en soit, une des préoccupations majeures à l'heure actuelle réside dans les graves restrictions de mouvement auxquelles la population est soumise.

Des Palestiniens désirant retourner à Gaza se retrouvent ainsi bloqués au point de passage de Rafah, du côté égyptien de la frontière, tandis que d’autres sont dans l’impossibilité de sortir de la bande de Gaza.

Le CICR, en coopération avec le Croissant-Rouge égyptien, suit de près l’évolution de la situation du côté égyptien de la frontière. Le Croissant-Rouge égyptien se tient à disposition pour apporter, le cas échéant, son soutien aux Palestiniens qui attendent de pouvoir passer.

Le CICR est en contact avec toutes les autorités concernées de manière à pouvoir faciliter le passage des personnes devant rentrer chez elle d’urgence ou se rendre ailleurs afin de recevoir des soins.

Le CICR continue de faciliter les transferts médicaux par le point de passage d’Erez (entre la bande de Gaza et Israël) de personnes nécessitant des traitements médicaux en Israël.

Entre le 19 juin et le 8 juillet, il a ainsi organisé le passage de 60 ambulances, permettant le transfert de plus de 250 patients.

Le 6 juin, les autorités israéliennes ont suspendu le programmes de visites familiales du CICR (grâce auquel des familles palestiniennes pouvaient rendre visite à leurs proches détenus en Israël). Le programme n’a pas repris à ce jour.

Quelque 900 personnes originaires de Gaza et détenues dans des prisons israéliennes sont concernées.


Dégradation des infrastructures médicales

"Une des problèmes les plus sérieux aujourd'hui à Gaza est la dégradation des infrastructures", explique l’anesthésiste d’une équipe chirurgicale du CICR, Thomas Walker, au terme d’une mission de deux semaines à Gaza.

L’équipe a examiné plus de 200 patients blessés par arme et visité les hôpitaux les plus importants ainsi que le centre de réadaptation physique de Gaza.

"Nos confrères de Gaza ont fait du très bon travail, parvenant à faire de la chirurgie de guerre de très haut niveau malgré des équipements qui auraient impérativement besoin d’être réparés. Ils ne peuvent donc pas être aussi performants qu'il y a quelques années seulement."

Le matériel de base utilisé dans la plupart des hôpitaux de la bande de Gaza n’a pas pu être remplacé ou correctement entretenu, et ce, en partie du fait des sanctions imposées à l'Autorité palestinienne après la victoire du Hamas aux élections de 2006.

"Les anesthésistes doivent faire preuve d’ingéniosité et imaginer de nouvelles méthodes de travail, car celles qu’ils utilisent en temps normal requièrent des installations qui sont hors d'usage."


Selon Eileen Daly, coordonnatrice médicale du CICR, "la priorité est dorénavant de s’occuper des besoins de la population en matière de réadaptation physique. La plupart des victimes des récents combats souffrent de blessures aux jambes. Les jeunes patients, en particulier, ont besoin de physiothérapie : il faut les aider à se muscler pour qu'ils puissent utiliser leurs prothèses de manière adéquate".



Enfants réunis avec leurs parents

Le CICR est parvenu à organiser le transfert de trois enfants de la ville cisjordanienne de Qalqiliya vers Gaza, où ils ont retrouvé leur mère. Les enfants avaient été séparés de celle-ci et avaient vécu seuls pendant plus d'une année.

Le CICR a également aidé deux enfants handicapés scolarisés dans des établissements spécialisés pour sourds et aveugles d’Hébron et de Bethléem à retourner passer leurs vacances d'été avec leurs parents.


Ce dernier mois, pour faire face aux besoins les plus urgents, le CICR a :

• fourni des antibiotiques et d’autres médicaments, ainsi que du matériel de pansement et des fournitures médicales diverses à des hôpitaux de Gaza ;

• facilité l'acheminement vers Gaza de marchandises faisant cruellement défaut, dont du lait maternisé, du matériel de laboratoire, des produits sanguins, du film radiographique et des composants orthopédiques pour les hôpitaux du ministère de la Santé et des établissements de santé privés et caritatifs ;

• procuré à des hôpitaux des pièces de rechange pour l'entretien des équipements de première nécessité ;

• approvisionné les hôpitaux de Gaza en eau et en nourriture ;

• réparé et remis en état trois établissements de soins de santé ;

• facilité les travaux de réparation de l’égout principal de Beit Lahiya.


Le CICR continue en outre à récolter des informations sur des allégations de violation du droit international humanitaire ; il fera part de ses préoccupations aux autorités appropriées.
Enfin, il a repris ses visites dans les lieux de détention palestiniens dans la bande de Gaza.


Informations complémentaires :

Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18
Andra Koenig, CICR Jérusalem, tél. +972 2 582 88 45 ou +972 52 601 91 50
Bana Sayeh, CICR Jérusalem, tél. : +972 2 582 88 45 ou +972 52 601 91 48
Iyad Nasr, CICR Gaza, tél. : + 972 8 282 26 44 + 972 59 960 30 15
Yael Segev-Eytan, CICR Tel-Aviv, tél. : 972 3 524 52 86 ou + 972 52 275 75 17

Source : http://www.cicr.org/

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