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Israël - 28 octobre 2007
Par Reuters
Israël est le plus gros pollueur de la Méditerranée orientale, il rejette plus de 140 tonnes de métaux lourds dans la mer chaque année, avec l'approbation du gouvernement, a affirmé un un groupe de Défense de l'Environnement dans un rapport publié récemment.
Selon la Zalul organisation, plus de 100 autorisations de déversement d'eaux usées dans la mer sont accordées chaque année par un comité gouvernemental, parfois très proche des plages de baignade.
"Les eaux côtières de l'Etat d'Israël sont dans un état épouvantable", déclare le groupe de Défense de l'Environnement Zalul dans son rapport de 2007 sur la Mer.
"Les industries et les municipalités en Israël sont confrontés à gros problème et le gouvernement ne veut pas investir de l'argent", a déclaré à Reuters le directeur de Zalul, Yariv Abramovich.
Les 21 pays entourant la Méditerranée partagent les mêmes problèmes comme sur le sur-développement des zones côtières, la pollution et la surexploitation des zones de pêche, mais Israël, longtemps préoccupé par les questions de sécurité, a été lent à prendre en compte la sensibilisation à l'environnement.
Après une lutte couronnée de succès contre la destruction des récifs coralliens de la mer Rouge par les cages à poissons, Zalul se concentre sur la lutte contre les autorisations de déversement des eaux usées délivrées par un comité gouvernemental.
Parmi les métaux lourds et les pesticides déversés dans la mer sous licences du gouvernement, on trouve 130 tonnes de pesticides, 5 tonnes d'arsenic, 1300 tonnes d'ammoniac et une tonne de cyanure, selon le rapport Zalul.
"On s'inquiète du fait que les industries importantes pour l'économie israélienne soient traitées avec indulgence lorsque les conditions des autorisations sont établies", indique le rapport.
Le Ministère de la Protection de l'Environnement indique que le rapport Zalul n'est pas exact, et que les plages sont beaucoup plus propres qu'elles ne l'étaient. "Israël est dans l'une des meilleures positions dans ce domaine," a déclaré le porte-parole du ministère.
Le tout dernier rapport des Nations Unies sur la Méditerranée a classé la région de Tel-Aviv comme l'une des 10 centres urbains les plus polluants de la Méditerranée.
Le centre urbain le plus pollueur d'Israël est Shafdan, ou l'Association des villes de la région de Dan pour les eaux usées et les questions environnementales. Elle est responsable des eaux usées de la grande région de Tel-Aviv, composée de 26 municipalités.
Le porte-parole de Shafdan, Amnon Liebermann, a déclaré que 96% des déchets de la région étaint recyclés dans l'eau. Toutefois, les autres 4% sont déversés en tant que boues dans la mer.
Suite à une décision du gouvernement, Shafdan a commencé les préparatifs pour brûler les boues. Mais Ministère de la Protection de l'Environnement affirme qu'il veut maintenant se pencher sur des solutions agricoles, tels que transformer les boues en fertilisants.
Sagit Rogenstein, la directrice des projets nationaux de Zalul, a déclaré que bruler les boues libérerait des produits chimiques nocifs. "Alors on les respirera au lieu de nager dedans."
Liebermann a dit que Shafdan était ouvert à d'autres options. Il a investi 50 millions de shekels pour expérimenter une solution appelée enviro, qui mélange les boues et le calcium. Le produit final peut être utilisé pour l'agriculture ou les matériaux de construction.
"Nous pensons que dans six mois nous allons utiliser enviro sur 15% de la boue", a déclaré Liebermann.
Ironiquement, une proposition du gouvernement pour aider à la dépollution de la rivière Kishon dans le nord d'Israël pourrait augmenter les problèmes de la Méditerranée.
Le plan prévoit un pipeline qui récupérerait les déchets provenant des usines installées le long du fleuve, y compris ceux de la plus grande raffinerie de pétrole en Israël et de les déverser directement dans la mer.
"Nous avons travaillé avec le ministère et fait venir des experts de l'étranger pour prouver qu'il y a des façons de réduire davantage la pollution émanant des usines et la pire des idées est de la déverser dans la mer," dit Rogenstein.
Le consultant en environnement, Daniel Levy, dit : "Des progrès ont été accomplis ces dernières années dans la réduction de la pollution."
"Je tiens à donner du crédit au gouvernement... Mais nous avons atteint un palier"
Source : http://www.haaretz.com/
Traduction : MG pour ISM
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