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Gaza -

La fermeture prolongée de la frontière Gaza-Egypte et les restrictions arbitraires à la libre circulation devraient être levées

Par

Déclaration publique - AI Index: MDE 15/051/2005 (Public) - News Service No: 269

Amnesty International invite les autorités israéliennes à s'assurer qu'un arrangement soit trouvé pour rouvrir le passage de Rafah qui devrait respecter les droits de l'homme des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Israël/Territoires Occupés Palestiniens : La fermeture prolongée de la frontière Gaza-Egypte et les restrictions arbitraires à la libre circulation devrait être levées

Amnesty International est préoccupé par la fermeture continue du passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte, en raison desquelles environ un million et demi de Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza sont privés de toute possibilité de voyager à l'étranger.

La fermeture limite l'accès à la santé et à l'éducation des Palestiniens dans la bande de Gaza et constitue une restriction arbitraire du droit à la libre circulation et du droit à quitter et rentrer dans son propre pays.

Depuis que l'armée israélienne a redéployé ses troupes de l'intérieur de la bande de Gaza le 12 septembre 2005, Israël a imposé la fermeture du passage de Rafah.

Les seules exceptions depuis lors ont été une période d'un jour et demi les 23 & 24 septembre, quand la frontière a été ouverte pour permettre à des Palestiniens de sortir et ou rentrer dans la bande de Gaza, et une période de quelques heures le 3 octobre quand la frontière a été partiellement ouverte pour permettre aux Palestiniens échoués du cêté égyptien de la frontière de rentrer à Gaza la veille du mois Saint Musulman de Ramadan.

Certains Palestiniens nécessitant des soins médicaux urgents non disponibles dans la bande de Gaza devraient obtenir la permission d'Israël de franchir la frontière vers l'Egypte, mais il est difficile obtenir de tels permis.


Lors des cinq jours juste après le redéploiement des troupes israéliennes de la bande de Gaza de nombreux Palestiniens ont défié les restrictions et sont passés en Egypte par des ouvertures dans la barrière de la frontière, qui ont été ensuite rescellées par les Forces de Sécurité Palestiniennes et Egyptiennes.

Le 12 septembre, le dernier jour de son redéploiement de la bande de Gaza, l'armée israélienne a publié un ordre militaire annonçant la fin de la domination militaire israélienne dans la bande de Gaza
(http://www1.idf.il/DOVER/site/mainpage.asp?sl=EN&id=7&clr=1&docid=45427.EN).

Les autorités israéliennes affirment que le redéploiement de leurs troupes de la bande de Gaza constitue la fin de l'occupation par Israël de la bande de Gaza et que par conséquent Israël n'est plus lié par ses engagements en tant que puissance d'occupation en vertu du droit international.

Cependant, Israël continue à contrêler tous les points d'entrée/sortie de la bande de Gaza, y compris son passage des frontières avec l'Egypte, ses eaux territoriales et son espace aérien.
Les déplacements de chaque Palestinien, comme les déplacements de tous les visiteurs, dans et hors de la bande de Gaza, demeurent sujets à la permission accordée par les autorités israéliennes.


Actuellement, Israël refuse d'autoriser la réouverture du passage de Rafah et cherche à imposer un nouvel arrangement par lequel les Palestiniens sortant ou rentrant dans la bande de Gaza devraient passer par la base de l'armée israélienne de Kerem Shalom à l'intérieur d'Israël, près de l'extrémité sud-est de la bande de Gaza.
Cela exigerait des Palestiniens d'aller au point de passage de Rafah à Gaza, puis d'y prendre un autobus spécial allant vers l'est le long de la frontière Gaza-Egypte et entrer en Israël dans la base de l'armée israélienne de Kerem Shalom.
Après y avoir été contrêlés par les soldats israélens, ils retourneraient en autobus spécial au passage de Rafah, où ceux qui ont reçu l'autorisation israélienne pourraient alors traverser le point de frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte.

L'Autorité Palestinienne (AP) et le gouvernement égyptien sont opposés à cette condition israélienne. Tandis que l'impasse continue, Israël refuse d'autoriser la réouverture du passage de Rafah et les habitants de la bande de Gaza sont de ce fait empêchés de quitter et/ou de rentrer dans la bande de Gaza.

En conséquence de nombreux Palestiniens sont privés de soins médicaux suffisants, d'éducation et d'opportunités d'emploi, et de contacts avec leurs familles.


Amnesty International pense qu'un tel arrangement imposera effectivement d'autres restrictions arbitraires et retardera les Palestiniens qui cherchent à quitter ou à rentrer dans la bande de Gaza.

Avant le redéploiement des troupes israéliennes de la bande de Gaza, et particulièrement ces cinq dernières années, la plupart des habitants palestiniens de la bande de Gaza ne pouvaient pas quitter la bande de Gaza, en raison des fréquentes fermetures par l'armée israélienne du passage de Rafah, ou parce qu'Israël leur refusait l'autorisation de voyager, ou simplement parce qu'ils ne pouvaient pas se permettre de passer des jours au passage de Rafah en attendant pour passer.

Amnesty International invite les autorités israéliennes à s'assurer qu'un arrangement soit trouvé pour rouvrir le passage de Rafah qui devrait respecter les droits de l'homme des Palestiniens dans la bande de Gaza.

L'organisation invite également les autorités israéliennes à permettre une libre circulation aux Palestiniens entre la bande de Gaza et le reste des territoires occupés en Cisjordanie .

Lors de la dernière décennie, Israël a continué d'empêcher le déplacement des Palestiniens entre la bande de Gaza et la Cisjordanie , excepté dans des cas spécifiques très rares;
pendant les cinq dernières années, les restrictions imposées par Israël ont été encore renforcées, même dans ces cas spécifiques.

Source : http://web.amnesty.org/

Traduction : MG

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