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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Dans les prisons israéliennes, les crimes de guerre ne se comptent plus.

Par

Rapports de Nadi al-Asir al-Filistini (octobre 2005)

Pour protester contre les mesures répressives de l'isolement et les agressions, les 118 prisonnières de Telmond ont engagé une grève partielle de la faim, en renvoyant les plateaux.
De son côté, la prisonnière Manal Ghanem a menacé de recourir à la grève de la faim, illimitée, au cas où la direction de la prison la séparerait de son fils Nour, qui aura bientôt, le 10 octobre 2 ans.

La prisonnière palestinienne Umaya Damj, 27 ans, du camp de Jénine et détenue dans la prison de Telmond, condamnée à 4 ans de prison, a révélé à l'avocat de Nadi al-asir, Hanane al-Khatib, les actes de répression et les agressions sur les prisonnières menées par les geêliers, hommes et femmes.

La prisonnière Umaya a raconté comment elle a été elle-même agressée, ainsi que les prisonnières Nisrine Abu Zeina, Abir Nada, Rawiya Sheikh Mousa, alors qu'elles avaient les mains et les pieds attachés.

Elles ont été sauvagement battues sur tout le corps, et notamment sur la tête, le dos et l'estomac.
Les geêliers ayant participé à l'agression frappaient tous ensemble une prisonnière suivant l'autre, après leur avoir êté leur voile. Elles ont été ensuite emmenées à la section 13 pour l'isolement, alors que la cellule de l'isolement ne peut contenir plus d'une personne.

Elle a poursuivi, racontant qu'elles sont restées sur le sol, les mains attachées. La direction n'a pas éclairé la cellule, et l'eau est restée coupée. Elles n'ont pas reçu leur repas pendant 24 heures, et le lendemain, les geêliers et geêlières sont entrées dans la section et se sont remis à les battre, avec des bâtons, des chaussures, sur tout le corps.
La prisonnière Rawiya s'est écroulée sur le sol.

Elles ont été emmenées au tribunal où c'est le directeur de la prison qui a prononcé leur condamnation à une semaine d'isolement, l'interdiction de recevoir les visites pendant deux mois et une amende de 450 shekels pour chaque prisonnière.

Au cours de leur isolement, les geêliers leur crachaient dessus et les insultaient vulgairement. L'isolement a été renouvelé une semaine encore parce que les prisonnières ont refusé de rencontrer le directeur de la prison, en mettant en avant que c'est la prisonnière Amina Mouna qui les représentait.
C'est alors que même la prisonnière Amina Mouna a été isolée et emmenée à la prison de Ramleh.

Pour protester contre les mesures répressives de l'isolement et les agressions, les 118 prisonnières de Telmond ont engagé une grève partielle de la faim, en renvoyant les plateaux. Elles ont menacé d'intensifier le mouvement si les mesures répressives ne sont pas arrêtées et si les prisonnières isolées ne sont pas ramenées parmi elles.

De son cêté, la prisonnière Manal Ghanem a menacé de recourir à la grève de la faim, illimitée, au cas où la direction de la prison la séparerait de son fils Nour, qui aura bientêt, le 10 octobre 2 ans.
Il était décidé que l'enfant soit libéré, et de ce fait, séparé de sa mère, si la demande de libération de la mère Manal Ghanem n'est pas obtenue.

C'est pourquoi il est nécessaire d'intensifier la campagne pour exiger la libération de Manal Ghanem, en même temps que son fils, en demandant l'intervention des organismes internationaux, l'ONU, la Croix-Rouge Internationale, etc...



Dans la prison d'al-Moskobiyya, les prisonniers sont agressés

Le prisonnier Khalil Ayed Houshieh, détenu à la prison de Moskobiyya, depuis 73 jours, a déclaré que les forces d'une unité spéciale, le Nahshon, a investi les cellules de la prison, demandant aux prisonniers de sortir des cellules en se dévêtant.
Le Nahshon s'est mis à fouiller les prisonniers et les cellules. Les affaires personnelles des prisonniers ont été jetés par terre ou dans les toilettes.

Le prisonnier Abdel Rahman Mohammad Shtaywi, de Tulkarm, 24 ans, a déclaré avoir été battu par un officier des renseignements au cours de l'interrogatoire, qui se fait nommer Abu Yusuf. Celui-ci tirait le prisonnier par les cheveux et le lançait contre le mur, agression ponctuée d'insultes.

Il a ajouté que les hommes des renseignements l'ont laissé dans la pièce des interrogatoires, qui a été refroidie au point de geler de froid, ce qui a eu des conséquences sur son état de santé. Il n'a pas été soigné.


Suite aux nombreuses arrestations de la fin du mois de septembre (500 arrestations en Cisjordanie ), les prisons israéliennes sont pleines.
Les tribunaux militaires sont apparemment surchargés puisque les condamnations des arrêtés se font en masse : 200 détenus sont déclarés détenus administratifs

Dans une déclaration de presse, Nadi al-asir al-Filistini a annoncé que 200 détenus ont été déclarés détenus administratifs, d'un coup, parmi les 500 Palestiniens arrêtés ces derniers jours.

Nadi al-asir rapporte que les arrestations et les condamnations sont illégales, ne s'appuyant sur aucune base, surtout que le procureur général militaire qui a prononcé ces condamnations ne connaît même pas les dossiers qu'il traite. C'est d'ailleurs ce qu'il a avoué au tribunal, montrant son ignorance aux avocats présents. Les avocats ont immédiatement quitté le tribunal.

De plus, les autorités israéliennes ont proposé aux détenus administratifs leur expulsion du pays, au lieu de leur arrestation.
C'est ce que viennent de dévoiler plusieurs associations palestiniennes de défense des prisonniers palestiniens.

Le détenu administratif, originaire de Gaza, Walid Hanatche, dont la détention est renouvelée pour la troisième fois consécutive, a reçu une proposition d'exil en contrepartie de sa "libération".
Plusieurs détenus administratifs ont reçu la même proposition, et notamment les plus anciens.
Par cette proposition, les autorités israéliennes veulent limiter le nombre des détenus administratifs, et éviter que les détenus reviennent dans leurs familles et leurs villages et villes.

Walid Hanatshe, du Front Populaire de libération de la Palestine, a refusé l'offre, et sa détention a été renouvelée.
Il a déclaré : "les autorités de l'occupation et leurs services de renseignements considèrent que notre départ est un allègement, dans le sens que nous serons hors de prison, et hors du pays, mais en réalité, il s'agit d'un exil forcé, dans tout le sens du terme, en éloignant la personne de sa famille, de son activité et de son pays. Il s'agit de mesures d'oppression qu'Israël poursuit, sans cesse. Au lieu de reconnaître le caractère vain des arrestations et détentions administratives, Israël propose aux détenus leur exil..."

Plus de 1000 détenus palestiniens sont administratifs, n'ayant été ni jugés ni condamnés.

Ce n'est pas la première fois qu'Israël propose l'exil forcé aux prisonniers.
Déjà, au cours de la première intifada, les autorités sionistes avaient déjà essayé ces méthodes, mais la plupart des prisonniers refusent leur exil, surtout qu'ils ne font absolument aucune confiance aux autorités sionistes qui peuvent leur interdire le retour à leur patrie.



Les prisonniers de Beer Saba' boycottent la direction de la prison

Les avocats de Nadi al-asir, qui ont visité les prisons de Haddarim et de Beer Saba' ont noté que la situation se dégrade de plus en plus dans les prisons, et que les prisonniers se plaignent des mesures répressives de la direction.

Les prisonniers de Beer Saba' se sont plaint des comportements humiliants de la direction avec les familles en visite. Les fouilles des membres de la famille se poursuivent de manière provocatrice.
C'est pourquoi les prisonniers ont rendu leur repas et ont décidé de boycotter toute relation avec la direction.

Le prisonnier Sharif Naji de Ramallah a expliqué que les prisonniers ont envoyé une lettre à la direction générale des prisons où ils protestent contre les pratiques humiliantes et inhumaines contre leurs familles.
Il a affirmé que 60% des prisonniers sont interdits de visite, et certains depuis des années, sans qu'aucune justification précise n'ait été donnée.
Mais la direction de la prison s'autorise à punir le prisonnier quand elle le souhaite.

Les prisonniers réclament l'intervention immédiate de la Croix Rouge Internationale pour mettre fin à l'arbitraire israélien.

Dans la prison de Haddarim, les prisonniers se sont plaints des pratiques répressives prises à leur égard.

Le prisonnier Bilal Abbas Khadr Abdel Fattah, de Salfit, a rapporté que les prisonniers souffrent du dégagement des odeurs nauséabondes dues à la mauvaise installation des égoûts.
Il a expliqué que la prison est équipée de plusieurs caméras et de micros pour contrêler les prisonniers, que ces derniers sont constamment fouillés par l'unité Nahshon, même en plein milieu de la nuit.

Le prisonnier Sameh Samir Shawbaki de Qalqylia, qui est détenu dans la section 3 de l'isolement, rapporte qu'ils sont 120 détenus à vivre dans des conditions terribles, avec une chaleur insupportable en été, dans des cellules non aérées, à l'intérieur de cellules où se dégagent de mauvaises odeurs. Ils ne peuvent se laver qu'une seule fois par semaine.
Il a déclaré que plusieurs prisonniers sont malades, comme Nazih Muhammad Hantash, de Qalqylia, 30 ans, qui est blessé, atteint de plusieurs balles dans le corps. Il n'est pas soigné.

Il y a également Mihraj Ibrahim Shahade, de Tulkarm, 29 ans, atteint de balles dans la poitrine, au dos et dans les jambes, et Fayez Muhammad Abu Sfayra, de Tulkarm, 25 ans, blessé aux jambes.

Nadi al-asir al-Filistini appelle au soutien des prisonniers et de leurs familles pour le mois de Ramadan
Il a lancé un appel à toutes les institutions palestiniennes, arabes et internationales, à tous les mouvements de soutien aux prisonniers, de se mobiliser en ce mois béni pour soutenir les prisonniers.



Le journaliste Nael Nakhle, arrêtél e 25 septembre dernier, a été transféré à la détention administrative.

Sa famille lance un appel aux organisations internationales de défense des journalistes et des droits de l'homme pour faire immédiatement libérer Nael Nakhle, arrêté à Ramallah, sans aucune accusation. Nael Nakhle n'a même pas été interrogé.

Un autre journaliste d'al-Jazeera, Nizar Ramadan, avait été également arrêté lors de la rafle.

L'avocat de l'association Ansar el-sageen informe la détérioration de la santé du prisonnier Muhammad Ghazal, dirigeant dans le mouvement Hamas, en Cisjordanie .
Il est également professeur ingénieur à l'université nationale d'al-Najah, à Nablus.

Une semaine après l'arrestation de dr. Ghazal, qui est détenu dans le centre d'interrogatoire de Petah Tikva, l'avocat informe que les autorités de l'occupation ne prennent aucune mesure pour soigner dr. Ghazal qui souffre de plusieurs maladies.
Lors de l'interrogatoire, il est brutalisé et insulté.



La famille du prisonnier Abboud Awad Fathallah Samaro inquiète

Nadi al-asir al-Filistini, l'union palestinienne des handicapés et blessés dans la province de Nablus lancent, dans un communiqué, un appel à toutes les institutions gouvernementales et internationales, pour une intervention rapide pour sauver la vie du prisonner Samaro, détenu dans les prisons israéliennes de le 10 janvier 2004.

Les autorités de l'occupation ont renouvelé sa détention administrative quatre fois de suite, sans qu'il ne soit accusé. Son état de santé s'est détérioré depuis quelques semaines, souffrant de problèmes au coeur dès avant son arrestation.



Une nouvelle section dans la prison de Ofer, pour détenir les victimes des nouvelles rafles

Avec l'arrestation de plus de 500 prisonniers, il y a quelques semaines, les autorités de l'occupation ont été ameées à ouvrir une nouvelle section dans la prison de Ofer, appelée al-mi'bar, mais celle-ci manque de matelas, de couvertures, de tout ce qui peut être nécessaire à un détenu.

De plus, les prisonniers (70) n'ont aucun vêtement de rechange, ils n'ont pas de serviettes, et de plus, il est interdit de fournir ces produits.


Participez massivement à la Campagne Internationale
Exigez la libération des 9000 prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons israéliennes

("l'année 2006 sera l'année des prisonniers" Husam Khadr, député palestinien prisonnier)


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7 octobre 2005