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Palestine occupée -

Le leader du Hamas fait un signe à ses nouveaux partenaires

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Le Caire - Le leader du Hamas Khaled Meshaal a dit que son mouvement prendrait des décisions sur la façon de mener sa lutte avec Israël, y compris si et quand il aurait recours à la violence, en consensus avec les factions palestiniennes plus modérées. "Comment gérer la résistance, quelle est la meilleure façon d'atteindre nos objectifs, quand accélérer et quand cesser le feu, maintenant nous devons nous mettre d'accord sur toutes ses décisions en tant que Palestiniens," a dit M. Meshaal dans un entretien avec le Wall Street Journal au Caire.

Le leader du Hamas fait un signe à ses nouveaux partenaires

M. Meshall est resté également ferme sur le droit du Hamas à la lutte armée contre Israël. Israël et les puissances occidentales ont exigé que le Hamas renonce à la violence définitivement, ce que le groupe n'a pas encore fait.

Pourtant, les commentaires du leader du Hamas lors de cet entretien suggère que l'accord de partage du pouvoir signé mercredi dernier entre son parti militant et le parti Fatah plus modéré pourrait changer de façon significative l'approche palestinienne envers le processus de paix.

M. Meshaal a déclaré que les décisions sur "les négociations avec Israël, la gouvernance intérieure, les affaires étrangères, la sécurité intérieure, la résistance et d'autres domaines d'activités" contre Israël seraient toutes prises par consensus entre les factions palestiniennes.

Si M. Meshaal donnait suite à son engagement, cela signifierait que le Hamas n'attaquera plus Israël sans l'accord du président palestinien Mahmoud Abbas, leader du Fatah, qui s'oppose depuis longtemps à la violence.

Des conseilleurs de M. Abbas ont dit que pendant les négociations à huit-clos au Caire avant la signature de l'accord de réconciliation sous médiation égyptienne, M. Meshaal a dit que son mouvement était prêt à adopter une stratégie de résistance non violente, du moins pour le moment. "Ils acceptent la résistance non violente. C'est que Meshaal a dit à huit-clos," a rapporté Nabil Shath, conseiller de M. Abbas qui était présent à ces rencontres. "Il a dit 'nous ne pouvons pas utiliser la violence et vous la non-violence. Ça ne marcherait pas.'"

Le Hamas a réduit ces dernières années son recours à la violence, mettant fin aux attentats-suicide et freinant les tirs de roquettes sur Israël. Pourtant, les militants du Hamas ont revendiqué la responsabilité de nombre de tirs sur des colons israéliens en Cisjordanie l'année dernière. Le mois dernier, les militants du Hamas à Gaza ont tiré un missile antichar sur un autobus scolaire israélien, blessant deux adolescents.

Les leaders palestiniens ont dit qu'ils espéraient que l'accord renforcerait leur position face à Israël. Pourtant, celui-ci n'a montré aucun signe indiquant qu'il envisageait d'assouplir sa position vis-à-vis du Hamas.

Un haut fonctionnaire israélien a dit que les récents commentaires de M. Meshaal avaient peu de chance de convaincre Israël que le Hamas s'éloignait de la violence. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé M. Abbas pour qu'il annule l'accord avec le Hamas.

"Nous n'y croyons pas," a dit le fonctionnaire israélien. "Leurs actes prouvent le contraire et la charte du Hamas appelle clairement à la destruction d'Israël et au jihad total."

Les fonctionnaires de l'administration Obama ont dit qu'ils étudiaient les derniers commentaires de M. Meshaal ainsi que les implications politiques du gouvernement d'unité formé entre le Hamas et le Fatah.

Ces responsables ont déclaré que les Etats-Unis restaient ouverts à une intégration du Hamas dans le processus de paix au Moyen Orient, à condition que le mouvement renonce officiellement à la violence et reconnaisse le droit d'exister d'Israël, comme fixé par le soi-disant Quartet des nations et les entités de médiation du processus de paix.

"Nous allons attendre pour faire notre évaluation, et voir ce qui se passe réellement à partir de maintenant," a dit jeudi la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

Par le passé, le Hamas et le Fatah, les deux principales factions palestiniennes, ont travaillé à couteaux tirés, le Hamas se servant parfois de la violence pour faire dérailler les pourparlers de paix avec Israël, et le Fatah utilisant son contrôle sur les services de sécurité pour affaiblir le Hamas au plan politique.

Un accord de partage de pouvoir de courte durée en 2006 n'a pas nécessité que les factions rivales prennent de décisions ensemble mais plutôt délèguent différentes responsabilités à l'une ou l'autre faction, le Hamas supervisant la gouvernance intérieure et le Fatah traitant les négociations avec Israël. Cette répartition a contribué à l'effondrement de l'accord car chacune des factions semblait utiliser son domaine de contrôle pour affaiblir l'autre.

Diana Buttu, ancienne conseillère de M. Abbas, a déclaré qu'elle attendait qu'une stratégie commune Fatah-Hamas vis-à-vis d'Israël signifierait que le Hamas abandonne la violence, et que le Fatah abandonne sa stratégie de négociation. Cela pourrait conduire à la poursuite d'actions en justice contre Israël, à la désobéissance civile et à des campagnes de protestations populaires.

"Ou bien ce partenariat échouera très rapidement, ou bien ils arriveront avec une stratégie complètement nouvelle," a dit Mme Buttu.

Source : The Wall Street Journal-Middle East

Traduction : MR pour ISM

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