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Bethléem -

Semaine du 5 au 13 octobre 2004

Par

Dans la prison de Moskobiyya, agressions sauvages et coups sur trois prisonniers mineurs provocant de graves blessures.
Prison du Naqab : détérioration des conditions de vie, propagation des maladies et des insectes, le mur interne dans la prison, négligence médicale.
Point sur la situation dans les prisons de Naftha, du Naqab, de Beer Saba' et d'Atzion.
Campagne d'arrestations à Bethléem

Dans la prison de Moskobiyya, agressions sauvages et coups sur trois prisonniers mineurs provocant de graves blessures

Communiqué de Nadi al-asir du 9 octobre 2004



Le jeune prisonnier, Fouad Adouine de Bethlehem (17 ans) a déclaré à l'avocat de Nadi al-asir Ma'moun Hashim que la police de la prison a sauvagement agressé trois détenus mineurs le jeudi 7 octobre.

Il a déclaré qu'après avoir demandé le transfert d'un prisonnier malade, Mohammad Subayh, chez le médecin ou de lui apporter un médicament, le policier, au lieu d'apporter le médicament au prisonnier malade, a fait appel à sept membres de la police et ont commencé à frapper les trois mineurs, Muhammad Subayh, Hassan Shawka et Hamid Souman, qui ont été sortis de leur cellule, et mis en position de shabeh pendant une heure, pendant laquelle les coups continuaient à pleuvoir, sur toutes les parties de leurs corps.

Le prisonnier malade Muhammad Subayh a été introduit dans une cellule et durement frappé.

Le prisonnier Adouine a ajouté que la police a posé un bâton autour du cou de Subayh jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer, puis il a été frappé au dos et au ventre. Le prisonnier Subayh est dans un état très difficile.

Ensuite, les autres prisonniers ont été introduits dans la cellule pour être frappés avec les batons et les pieds et les mains, le prisonnier Hamid Souman est actuellement blessé à la tête et aux pieds et le prisonnier Hassan Shawka souffre du dos et des jambes. Les membres de la police ont démoli le contenu de la cellule, avec rage, jetant pas terre tous les effets personnels, y compris les vêtements, des détenus.

Le prisonnier mineur blessé, Muhammad Souman (16 ans) a déclaré à l'avocat qu'il ne lui a été donné aucun soin après les coups, et qu'il souffre de rhumatismes et que son mal a augmenté après l'agression. De plus, il souffre d'une blessure à la main à cause de l'explosion d'une grenade dans sa main, le médecin de la prison lui a conseillé de plonger sa main dans l'eau chaude. Il a déclaré que les repas donnés dans la prison sont avariés.

Il a ajouté que les prisonniers qui sont dans al-Moskobiyya le sont depuis plus de 90 jours, et qu'ils devraient être transférés dans les prisons centrales, car cette prison n'est pas conçue pour garder longtemps les prisonniers.





Prison du Naqab : détérioration des conditions de vie, propagation des maladies et des insectes, le mur interne dans la prison, négligence médicale.



Les prisonniers de la prison du Naqab (1300 prisonniers) ont déclaré à l'avocat de Nadi al-asir Fawaz Shaloudi que leur situation s'est aggravée, surtout après la construction du mur en ciment de 8 mètres de hauteur qui sépare entre les sections de la même prison. Les prisonniers ont déclaré que le mur constituait un danger sur leur santé, et notamment sur leur vue. Il a pour effet également de cacher la lumière et d'empêcher le passage du vent, augmentant la température de façon importante.

Le prisonnier Wajdi Ghassan Ahmad de Salfit, a déclaré que les prisonniers du Naqab souffrent du froid pendant la nuit et de la forte chaleur dans la journée, ce qui a des conséquences graves sur leurs corps. Il a rapporté que les soins nécessaires tardent à être dispensés, et plusieurs cas de maladies graves ne sont soignés qu'avec des anti-douleurs, alors qu'ils nécessitent une hospitalisation.

Le prisonnier Muhannad Abu Mouyas de Jénine a déclaré que les produits d'entretien dans la prison sont quasi inexistants, et qu'il est interdit de les faire entrer par l'intermédiaire des familles, les prisonniers sont contraints de nettoyer les toilettes avec les pâtes dentifrice ou crèmes à raser. Il a également déclaré que les rats et les scorpions sont nombreux, plusieurs prisonniers ont même été piqués, mais la direction de la prison refuse de mettre des insecticides ou des produits pour les éloigner.

Il a indiqué que plusieurs prisonniers ne peuvent absolument pas voir leurs familles.

Le prisonnier Sami Jihad Hawari de Naplouse a déclaré que les prisonniers souffrent de la présence de la vitre d'isolation dans les parloirs, les parents ne peuvent parler avec leurs enfants, ni les entendre correctement, il a dénoncé les attitudes provocatrices des soldats qui sont tout le temps sur le qui-vive pour les punir. Il s'est plaint de l'état des couvertures et des tentes, qui sont très usés.



L'état des prisonniers de la prison de Nafha (12 octobre)

Suite à sa visite à la prison de Nafha, située au sud du désert, dans le Naqab, l'avocat Fawwaz Shaloudi a déclaré, d'après l'entretien qu'il a pu avoir avec Wael Ja'oub, membre du comité de coordination à l'intérieur de la prison.

Wael Ja'oub a rapporté que suite à l'accord entre la direction de la prison et les prisonniers pour mettre fin à la grève de la faim en août-septembre dernier, la direction avait promis que les demandes des prisonniers seraient prises en compte, comme la suppression de la vitre d'isolement pendant les visites, l'autorisation de contacter la famille, de limiter le nombre de prisonniers dans une pièce, mais la direction n'a exécuté aucune des demandes qui sont des revendications permettant aux prisonniers d'avoir des conditions simplement humaines, la situation des prisonniers est toujours aussi difficile et aucune amélioration n'a été faite.


Le prisonnier a rapporté également que le directeur des prisons israéliennes a visité récemment la prison de Nafha, qu'il a rencontré les représentants des prisonniers qui lui ont soumis leurs revendications, 57 revendications, qu'ils attendent toujours leur réalisation, car il leur a promis une réponse positive pendant sa visite, mais quelques jours plus tard, il a envoyé une réponse négative, affirmant qu'il est prêt à accepter certaines, mais celles-ci n'étaient pas incluses dans les revendications. Il semble que les prisonniers pensent à de nouvelles confrontations avec la direction, avec éventuellement une nouvelle grève de la faim.



Concernant la situation dans la prison de Beer Saba' (Ohali Keydar)
(rapport du 13 octobre 2004)


Les avocats de Nadi al-asir al-Filistini Hussam Younes et Fawwaz Shaloudi ont pu au cours de leur visite, rencontrer plusieurs prisonniers. Les avocats ont rapporté que la prison n'est pas un lieu approprié pour enfermer les pmrisonniers, car elle est dépourvue de toutes les commodités pour une vie digne et humaine.

Ils ont déclaré que la situation était très mauvaise, que la grève des prisonniers n'a abouti à aucune amélioration, la direction de la prison ayant rejeté toutes les promesses qu'elle avaient faites aux prisonniers. De nombreux prisonniers sont encore privés des visites parentales sous prétexte d'une situation sécuritaire et le peu de parents pouvant visiter leurs enfants sont fouillés d'une manière humiliante avant et après la sortie de la visite, et de plus, les parents restent des heures en plein soleil attendant pour les visites.

La situation se détériore, aucun soin n'est dispensé aux prisonniers malades, sinon l'anti-douleur classique censé tout guérir. Plusieurs prisonniers souffrent de maux de dents et il n'y a pas de dentistes.

Les gardiens poursuivent leurs provocations, en essayant de surveiller les prisonniers par les fenêtres, et plusieurs fouilles sont faites en pleine nuit, avec les effets personnels jetés au sol. Des forces spéciales interviennent parfois la nuit pour des fouilles, portant des bâtons et des fusils, comme si elles allaient à la guerre.

Les avocats ont déclaré que les prisonniers de Beer Saba' sont isolés du monde extérieur et il leur est interdit de faire leurs prières. Chaque jour, deux prisonniers de chaque pièce sont autorisés à faire la prière.

Une des revendications des prisonniers de Beer Saba' pendant la grève était l'extension de leur temps de promenade, mais cela n'a pas changé, au contraire, actuellement, il est autorisé à 30 prisonniers de sortir de chaque section, alors que la section comprend 150 prisonniers.

Le système des amendes se poursuit, avec la même intensité, ce qui grève de façon importante les budgets des prisonniers et de leurs familles.

Dans la prison, les insectes et les reptiles sont nombreux.

Les prisonniers ont déclaré que la direction de la prison cherche à se venger des prisonniers après leur grève de la faim, les amendes sont devenues plus importantes. Pour les prisonniers, la situation s'est aggravée après la grève car la direction des prisons a menti et a au contraire intensifié la répression et les privations, dont la privation des vêtements apportés par les parents.

Les avocats ont déclaré que la direction de la prison a refusé qu'ils parlent à un représentant des prisonniers du mouvement Fateh.



Campagne d'arrestations à Bethlehem

10 personnes ont été arrêtées dans la ville de Bethlehem, et parmi elles, une jeune fille de 17 ans, Islam Mousa Muhammad Adouwin. Un jeune mineur a également été arrêté, il s'agit de Murad Khalil Abu Akr, 17 ans. Les autres personnes sont : Muhammad Khadr Da'amse, 20 ans, Raed Mousa Da'amse, 28 ans, Samih Ahmad Qaraqara, 35 ans, Anas Yaser Dibs, 18 ans, Ibrahim Ahmad Abu Salem, 18 ans, Majed Muhammad Abdallah Hamdane, 21 ans, Abdul Karim Ahmad Ayad, 49 ans, Sharif Mas'oud Abdul Hamid, 24 ans, et Issam Ibrahim Ayash, 21 ans.

Les forces de l'occupation ont dynamité l'intérieur de la maison de Khalil Abu Akr, dans le camp de Ayda, le 5 octobre, ce qui a détruit tout le contenu de la maison et fissuré les murs.



Poursuite de la campagne d'arrestations à Bethlehem (12 octobre)


Les forces de l'occupation ont arrêté :

Jamal Ibrahim Abdul Muhsen Farraj, 38 ans, à l'entrée de la ville d'Ariha (Jericho). Il est l'un de ceux qui ont été déportés au Liban au milieu des années 80, qui est ensuite rentré au pays en 1996.

Anouar Qanis, 18 ans, les forces de l'armée ont investi sa maison, l'obligeant à sortir sans la possibilité de mettre ses vêtements, malgré le froid.

Mustafa Ibrahim Jibran, arrêté dans sa maison à Al Ubayyat, après que sa maison ait été investie, les membres de sa famille ont été brutalisés.

Imad Abu Fudda, dont la maison a été occupée pendant près de 24 heures dans la ville Doha, au cours desquelles la maison a été fouillée et les membres de sa famille brutalisés, et interrogés.





Les prisonniers de Atzion (70 prisonniers) se plaignent des mauvais traitements et des conditions difficiles



Les prisonniers se sont plaints à l'avocat de Nadi al-asir Hussayn Shaykh des conditions difficiles dans la prison, qui se traduisent par

- les coups lors des transferts à l'interrogatoire et aux tribunaux.

- La nourriture insuffisante

- La négligence médicale et l'absence de médecins

- L'interdiction aux prisonniers de sortir en promenade

- La propagation des insectes et l'absence de produits d'entretien.



L'avocat Hussayn Sheikh a déclaré que les prisonnies malades qui ont besoin de soins urgents sont :

- Ayed Ali Ibrahim Shouriya, 21 ans, qui a été frappé sauvagement lors de son arrestation, surtout dans le ventre, alors qu'il avait subi une opération chirurgicale.

- Alaa Din Abou Tabikh, 33 ans de la ville d'al-Khalil, qui souffre d'un cancer à la tête, son état nécessite une opération urgente. Le prisonnier a un passeport jordanien, et l'avocat lance un appel aux organisations humanitaires et à la Croix-Rouge internationale pour intervenir rapidement et exiger que le prisonnier se fasse soigner en Jordanie, où vivent son épouse et ses enfants.


L'avocat a ajouté que les mineurs se trouvant à Atzion sont :

Islam Mousa Adouwin, 17 ans,

Murad Khalil Abu Akr, 17 ans,

Haytham Muhammad Hantash, 16 ans,

Imad Abdul Halim Arfa, 15 ans,

Adnan Abdul Halim Arfa, 14 ans,

Umar Abdul Halim Arfa, 18 ans.



Les prisonniers d'Atzion qui ont été condamnés à la détention administrative sont :

Zayd Mousa al-Asa, d'al Ubaydiya, 6 mois

Raed Humari Taamira, 6 mois

Muhammad Masri, Dawha, 6 mois

Muhammad Qawasme, Khalil, 3 mois

Umar Jamal Sa'ayira, Khalil, 3 mois

Muhammad Aziz Halahila, Khalil, 3 mois

Jamal Saya'ira, Khalil, 3 mois.

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