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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

"Comme un tambour" - les bombardements de la plage de Gaza se poursuivent

Par

Ali Abdl Al Salam Sa'ay, 19 ans, marche comme les morts-vivants. Les yeux fermés, il boitille dans la salle d'examen de l’hôpital Nasser à Gaza, tenant délicatement sa main bandée devant lui.
Un parent marche à ses côtés en tenant son goutte à goutte d'antibiotiques par ntraveineuse.

'Comme un tambour' - les bombardements de la plage de Gaza se poursuivent


Ali,19 ans, a reçu des éclats d'obus sur tout le visage

"Son œil droit est perdu», explique son ophtalmologiste, le Dr Hani Hafez. «Son globe a éclaté, en raison d'une blessure aux explosifs. Le contenu de l'œil est perdu. Il n'a aucune perception de la lumière. On ne peut rien faire, juste fermer la blessure de l'œil».

Cependant, ce qui est plus compliqué, c’est l’"infection intraoculaire" de l'œil, qui nécessite à la fois des antibiotiques systémiques (par voie intraveineuse) et locaux (sous forme de gouttes). «Il va rester ici jusqu'à ce que l'infection diminue», continue M. Hafez.

En plus d’avoir perdu son oeil droit, Ali a perdu sa main gauche et trois doigts à la main droite. La "blessure aux explosifs" a été causée par un missile tiré depuis un navire de guerre israélien au large de la côte de Gaza, le 10 Janvier au matin.

Ali, allongé sur son lit, parle doucement, il souffre, c’est clair. Son visage est couvert de milliers de minuscules blessures d’éclats d'obus, laissant des traces sur son beau visage. Il raconte que l'attaque de missiles s'est produite le mardi matin à 6h45 heures.
Lui et un ami venait de quitter la maison d'Ali, et se dirigeaient vers la plage en direction de la ferme de son ami où Ali aidait à des travaux agricoles.

C'était la première fois qu'ils retournaient à la ferme, après les attaques israéliennes – et ils voulaient aussi voir s'il y avait eu des dégâts.

Environ dix minutes après le départ de la maison d'Ali située dans le camp de réfugiés d’al-Shati (Plage) à Gaza City, un missile a été tiré sur les jeunes hommes, depuis la mer.
«Nous ne pouvions pas voir les bateaux, en raison de la brume», explique Ali.
«Mais cette zone est pleine de navires de guerre (israéliens). Et il y a trop de vent pour que les avions viennent dans ce secteur», ajoute-t-il.
Les jeunes hommes ont été rapides, et, ils ont réussi à échapper au premier missile. Peu de temps après, un deuxième missile a été tiré sur eux. Il les a frappés tous les deux.

L’ami d’Ali a été touché aux jambes, alors qu’Ali a été touché aux mains et au visage. "Les blessures de mon ami n'étaient pas graves, il a appelé l'ambulance», se souvient Ali. L’ambulance est arrivée 20 minutes plus tard. «Je saignais tout le temps».

Ali a été transporté à l'hôpital Kamal Adwan à Jabaliya - au nord de la ville de Gaza – et non à l'hôpital voisin d’Al Shifa, car «il avait appelé les deux hôpitaux. L’ambulance de Kamal Adwan est arrivée la première. Il a ensuite été transféré à Al-Shifa, avant d'être transféré de nouveau à l'hôpital Nasser où se trouvent des spécialistes des yeux.

Après avoir expliqué les blessures d’Ali, M. Hafez ajoute:
"Son état est considéré comme un traumatisme léger - même s’il a perdu son œil et les mains. Si vous aviez vu l'hôpital Shifa, pendant la guerre – des gens ayant perdu des membres, des yeux, le cerveau sorti du crâne. Beaucoup de médecins ont été traumatisés par ce qu'ils ont vu au cours de cette période».

Si l'œil d’Ali ne guérit pas bien, et continue d'être infecté, il pourrait avoir besoins d’une éviscération : extraire l’oeil, explique le Dr Hafez. «Il y a eu beaucoup, beaucoup de cas d'éviscération à cause de la guerre», dit-il. "Toutes dues à des blessures d’explosifs».

Le camp d’Al Shati été particulièrement visé pendant la guerre israélienne sur Gaza. Le bombardement du camp avait eu lieu de 24 heures sur 24», explique le père d’Ali, Abdul Salam. «Toutes les maisons qui faisaient face à la mer ont été évacuées. Ils tiraient depuis les bateaux, les avions, tout».

Les explosions dans le camp d’al-Shati se poursuivent puisque les navires de guerre israéliens continuent de pilonner le camp. «Daiman, daiman (toujours, toujours), dit Ali d’une voix rauque.

Son père ajoute: «C’est devenu normal pour les gens d'entendre les tirs. C'est comme tambours maintenant. Beaucoup de personnes sont blessées».

«Ils n'ont pas de pitié», déclare M. Hafez. Et pas de moralité

Source : http://palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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