Ramallah - 17 février 2009

Les Forces d’Occupation Israélienne reprennent la construction de l’infrastructure de l’Apartheid à Ni’lin

Par ISM

Les Forces d’Occupation Israéliennes ont envahi le village de Ni'lin pour dégager le tracé de la nouvelle route destinée à limiter les déplacements des habitants. L'armée surveillait tandis que les bulldozers déracinaient les oliviers. Lorsque le village a répondu à leur destruction, l'armée a tiré du gaz "Saruch" sur les enfants qui sortaient de l'école.

Les manifestants ont également été visés par des gaz lacrymogènes et des balles de 22 mm quand ils se sont rassemblés pour protester contre la construction du le Mur de l'Apartheid et de la nouvelle route.

A l’aube le lundi 16 Février, l'armée israélienne a accompagné les bulldozers qui venaient déraciner les oliviers pour construire une nouvelle route à Ni'lin. Peu de temps après, vers environ 8 heures, 25 jeeps de l’armée ont envahi le village et installé un barrage routier sur la route principale.

Vers 11h30, les habitants ainsi que les activistes internationaux se sont rassemblés pour protester contre la destruction de la terre de Ni'lin. Les forces d'occupation israéliennes ont répondu à la manifestation en tirant du gaz "Saruch". Une jeep a pourchassé les manifestants jusque dans le centre-ville, où les soldats sont sortis et ont tiré des bombes assourdissantes et des gaz lacrymogènes.

Pendant ce temps, quatre cartouches de gaz Saruch ont été tirés sur deux militants internationaux alors qu'ils filmaient sur le toit d'un bâtiment situé dans la rue principale. Même si les gens se trouvaient assez loin de l'armée, les soldats ont tiré du gaz Saruch dans la rue principale, alors que des villageois se trouvaient là et que nombreux enfants rentraient de l'école. Un groupe de l'école de filles, dont les maisons se trouvaient au-delà du checkpoint installé par l’armée d’occupation, a été accompagné par les internationaux.

Les soldats ont descendu la rue principale, jusqu’au centre-ville, en tirant des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes. Une bombe assourdissante a été tirée sur une ambulance qui évacuait un homme blessé, brisant la vitre de l'ambulance.

Les manifestants se sont dispersés dans les oliveraies, où ils ont essuyé des tirs de balles de caoutchouc, de gaz lacrymogène et de balles réelles. Malgré les protestations des employés de la clinique médicale, les soldats ont occupé le toit de la clinique et d’une nouvelle école qui est en cours de construction pour tirer sur les manifestants.

Vers 16h30, les soldats ont commencé à se retirer des oliveraies et du village pour reprendre leur position sur le checkpoint. Lorsque les habitants sont sortis pour voir les dégâts, les soldats ont tiré des grenades lacrymogènes dans la rue principale, obligeant les habitants à fuir. Quinze personnes ont été blessées; dont 4 par balles en caoutchouc, 10 par du gaz lacrymogène et un a été touché au visage par une grenade "Saruch". Il a la mâchoire et des dents cassées.

La manifestation s’est terminée lorsque les soldats se sont retirés sur le checkpoint à l'entrée du village.

Ni'lin manifeste contre la construction illégale du Mur d'Apartheid, depuis Mai 2008.

Le déblaiement du terrain pour la construction d’une nouvelle route à Ni'lin donnera à l’occupant les moyens de contrôler complètement leq déplacements des habitants.

Actuellement, l'accès à Ni'lin est possible en passant par la route 446, une route également utilisée par les colons des colonies voisines.

L'occupant a l'intention de construire une nouvelle route qui passera par un tunnel qui pourra être bloqué avec une seule jeep de l’armée. La nouvelle route va permettre le contrôle des déplacements des habitants et limitera l’accès de la route 446 aux colons israéliens.

La construction du Mur de l'Apartheid est considérée comme illégale selon un arrêt de la Cour Internationale de Justice.

Source : http://palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM