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ISM France - Archives 2001-2021

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Beit Ommar -

2 blessés, 4 arrestations, une ambulance attaquée et une maison vandalisée à Beit Ommar

Par

Samedi 26 juillet vers 15h30, une douzaine de soldats sont entrés à Beit Ommar à pied, suivis par plusieurs jeeps et un véhicule militaire transporteur de troupes (APC). Ils se sont positionnés autour de la mosquée principale et ont commencé à tirer sur les habitants et les maisons, au hasard.

Presque immédiatement, ils se sont mis à utiliser des balles réelles tout en lançant des grenades lacrymogènes, des grenades à percussion et des balles caoutchouc-acier. On les a aussi trouvés en train de se servir de balles d'acier enrobées de caoutchouc qui sont des balles d'acier rondes couvertesd'une couche de plastique d'un millimètre d'épaisseur tirées d'un seul coup, et qui sont déclarées illégales au niveau international.

Vers 17h, un jeune homme de 20 ans a été blessé aux deux bras à balles réelles. L'ambulance du Croissant Rouge palestinien a réussi à l'évacuer vers Hébron.

Le prochain homme a été gravement blessé n'a pas eu autant de chance. Mohammed Younis, 20 ans, a reçu dans la tête une balle d'acier recouverte de plastique. Alors que la deuxième ambulance arrivait et que les médecins commençaient à s'occuper de sa blessure, les médecins ont été attaqués par les soldats qui les ont poussés au sol. Younis, la tête couverte de sang, a été alors arrêté. Lorsque son frère aîné est venu à son secours, il a été arrêté lui aussi. Ils sont tous les deux emprisonnés à Etzion.

Après avoir pris des photos des soldats dans le centre du village comme de l'ambulance qui avait été stoppée, les Internationaux de PP ont suivi les soldats jusqu'à l'entrée du village alors qu'ils partaient. Les soldats avaient installé un checkpoint avec ce qu'ils avaient trouvé sous la main à l'entrée du village et lorsque les internationaux sont arrivés en voiture, les soldats ont agrippé un d'entre eux par le bras et a essayé de le faire sortir de la voiture. Il lui a alors demandé d'ouvrir son sac, ce qu'il a fait.

L'international avait ramassé la cartouche usagée d'une balle d'acier recouverte de plastique comme preuve de leur utilisation et l'avait mise dans son sac. Les soldats ont fait sortir tout le monde de la voiture, a rendu la cartouche et a dit à l'international qu'il devait montrer son appareil de photo. Cette fois, les internationaux avaient réussi à empêcher que les soldats ne se saisissent d'aucuns de leurs appareils de photo ; après avoir brièvement retenu les militants dans un magasin proche et les avoir menacés que s'ils les prenaient en photo, ils seraient tabassés, les soldats sont partis.

Entre temps, dans le quartier de Saffa, les soldats ont d'abord essayé de pénétrer dans une maison, et trouvant la porte fermée et pas facile à défoncer, ils sont allés dans la maison voisine, dans laquelle vivent 7 personnes dont 2 petits enfants. Les soldats ont ordonné aux membres de la famille de se mettre dans une pièce, les tenant en joue, et les y ont enfermés. Ils ont alors vandalisé la maison, détruisant l'ordinateur en arrachant les cables et en volant le disque dur, cassant les armoires et déchirant les draps et les couvertures. Ensuite, ils ont pris le gamin le plus jeune de la maison, qui a 4 ans, et ils lui ont donné une longue canne à deux poignées qui se trouvait dans la maison, l'obligeant à la tenir comme un fusil. Les soldats ont alors pris une photo de l'enfant. A ce moment là, deux hommes âgés de 20 ans sont arrivés des champs après voir vu les soldats entrer dans la maison et ont été immédiatement arrêtés.

Aucun des deux n'avait été arrêté avant ni ne s'était trouvé dans le village lorsque les pierres avaient volé sur les soldats ("l'accusation" la plus commune contre les jeunes palestiniens arrêtés pendant les invasions). Ils sont eux aussi détenus à Etzion.

Personne ne connaît les accusations contre les quatre hommes arrêtés samedi.

Source : Palestine Solidarity Project

Traduction : MR pour ISM

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