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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Démolition de la tente de protestation à Sheikh Jarrah par les Forces d’Occupation Israéliennes : un Palestinien et quatre internationaux placés en garde à vue

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11:45, Sheikh Jarrah, Jérusalem-Est: un Palestinien et quatre internationaux qui se trouvaient dans la tente de protestation d’une famille palestinienne expulsée de son domicile à Sheikh Jarrah, Jérusalem-Est ont été emmenés aujourd'hui en garde à vue par la police israélienne.
La tente de protestation, qui a été installée suite à l'expulsion de la famille Al-Kurd le 9 Novembre 2008 a été démolie par les Forces d’Occupation Israéliennes bien qu’elle soit située sur une propriété privée palestinienne.

Démolition de la tente de protestation à Sheikh Jarrah par les Forces d’Occupation Israéliennes : un Palestinien et quatre internationaux placés en garde à vue


Dès 13h45, la famille a décidé de rétablir la tente de protestation et est en train de la reconstruire.

A 14h, les internationaux ont été libérés sans inculpation. Toutefois, le résident palestinien de Sheikh Jarrah est toujours détenu.

Le résident palestinien de Sheikh Jarrah et les militants de solidarité, deux Danois, un Anglais et un Suédois ont été emmenés dans le Russian Compound.

À la mi-journée, des dizaines de policiers et soldats israéliens sont arrivés à la tente avant d'ordonner l'évacuation. Lorsque les militants internationaux ont refusé de quitter la tente en prétextant qu’elle était située sur une propriété privée palestinienne, ils ont été évacués de force et placés en garde à vue. Un Palestinien, un résident de Sheikh Jarrah, a également été placé en garde à vue après avoir tenté de retourner dans la tente alors qu’elle était démolie.

La décision d’expulser la famille al-Kurd ouvre la voie à la prise de contrôle d’un immeuble de 26 appartements dans le quartier, menace de transformer en sans abris 500 Palestiniens et signifie le nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem-Est occupée par l'État israélien. En Juillet, le Département d'État américain a présenté une plainte officielle au gouvernement israélien au sujet de l'expulsion de la famille Al-Kurd famille, en remettant ouvertement en cause la légalité des conditions dans lesquelles le groupe de colons juifs ont affirmé avoir acheté le terrain. (voir www.haaretz.co.il/hasen/spages/1005342.html).

Le quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est a été construit par les Nations Unies et le gouvernement jordanien en 1956 pour abriter les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948.

La famille Al-Kurd a commencé à vivre dans le quartier, en tant que réfugiés de Jaffa et de Jérusalem-Ouest. Toutefois, avec le début de l'occupation israélienne de Jérusalem-Est, à la suite de la guerre de 1967, des colons ont commencé à revendiquer la propriété du terrain sur lequel le quartier Sheikh Jarrah avait été construit.

En déclarant qu'ils avaient acheté le terrain à un ancien propriétaire ottoman dans les années 1800, des colons ont revendiqué la propriété des terres.

En 1972, les colons ont réussi à enregistrer cette revendication dans le Registre des Terres d’Israël. Alors que la famille Al-Kurd avait entrepris des procédures judiciaires pour contester la revendication des colons, les colons ont déposé une plainte contre la famille palestinienne.

En 2006, le tribunal a déclaré nulle la revendication des colons, en reconnaissant qu'elle était basée sur de faux documents. Ensuite, l’avocat de la famille Al-Kurd a demandé au Registre des Terres Israélien d’annuler l'enregistrement des colons comme propriétaire du terrain et d’enregistrer le véritable le nom du véritable propriétaire. Bien qu'il ait annulé la revendication la demande des colons, le Registre des Terres Israélien a refusé d'indiquer le nom du propriétaire du terrain.

Plus tard, des colons ont occupé une extension de la maison de la famille Al-Kurd. Bien que leur revendication de la terre ait été annulée, les colons ont reçu les clés de l’agrandissement de la maison de la famille Al-Kurd de la municipalité locale israélienne. Cela a été possible après que la municipalité ait confisqué les clés de l'agrandissement construit par la famille Al-Kurd sur leur propriété afin de répondre à l'expansion naturelle de la famille. Lorsque cet agrandissement a été déclaré illégal par les autorités israéliennes, la municipalité israélienne a remis les clés aux colons israéliens.

La famille al-Kurd a déposé une plainte en justice et un ordre d'expulsion a été émis contre les colons. Lorsque la famille al-Kurd a été expulsée le 9 Novembre 2008, les colons ont été autorisés à rester dans la propriété, en dépit de leur propre ordre d'expulsion.

En Juillet 2008, la Cour suprême israélienne a ordonné l'expulsion de la famille Al-Kurd parce qu’elle refusait de payer un loyer aux colons pour l’usage de la terre. Bien que la revendication de la propriété des colons ait été annulée deux ans plus tôt, le tribunal a basé sa décision sur un accord conclu entre un ancien avocat et les colons. Il convient de noter que la famille Al-Kurd et le quartier Sheikh Jarrah dans son ensemble avaient rejeté cet accord et viré leur représentant légal.




A lire : "Une famille palestinienne se bat contre les colons" - Jonathan Cook

Pas de greffon vidéo disponible...

Source : http://www.palsolidarity.org/main/

Traduction : MG pour ISM

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