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ISM France - Archives 2001-2021

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Egypte -

El-Arish (Egypte), les 6 et 7 juin - Les activistes de la communauté internationale occupés par la police égyptienne

Par

Six militants représentant le Mouvement International pour Ouvrir la Frontière de Rafah, 3 Américains : Don Bryant, Paki Wieland, Ellen Granves et 3 Français : Christian Chantegrel, Jacques Denko et Micheline Garreau, sont arrivés depuis le Caire à El-Arish, sous la pleine lune le 6 juin 2009, à 21h30 (coût du trajet dans un autobus public : 30$). Les autobus partent du terminal des bus Sinai le matin et en fin d’après-midi. Le voyage a duré 5 heures. Le taxi jusqu’à l’hôtel Mecca nous a coûté LB10 au total, pour tous les six et nos bagages.

Nous avons soupé dans un restaurant sur la plage, le Cafa Habiba. Il est à sept minutes de marche de l’hôtel.

Ayman, le chauffeur de taxi qui nous a récupérés à la gare des autobus, nous a parlé d’un appartement, près de la plage, que nous pouvions louer pour un prix raisonnable. Partagé en six, le coût est de LB 170 (22€) (LB 187 (24€) avec la commission) pour la journée, ou LB 1000 (130€) pour sept jours, commission incluse. Nous l’avons loué pour sept jours, pour plusieurs raisons : le service de sécurité de l’hôtel surveillait toutes nos allées et venues ; c’est moins cher que de louer 3 chambres d’hôtel (LB 180 (23€) par jour), et l’appartement a une cuisine, ce qui nous permet d’économiser le prix des repas. Enfin, l’appartement nous permet de loger les nouveaux arrivants de notre délégation.

Dimanche 7, de bonne heure, Christian et David avaient pris un taxi pour se rendre à l’agence de voyage d’El-Arish pour modifier le billet d’avion de David de manière à ce qu’il reste plus longtemps en Egypte. Ils ont remarqué que l’officier de sécurité égyptien de l’hôtel s’est approché du chauffeur de taxi et lui a demandé où il les emmenait. C’est à cause de ceci que Christian a décidé que nous donnerions aux chauffeurs de taxi des adresses fausses lorsque nous irions à notre appartement. Nous nous étions mis d’accord avec le chauffeur du taxi et lorsque nous avons chargé nos sacs et que nous sommes montés dans le taxi, l’officier de sécurité est arrivé pour demander au chauffeur où il nous emmenait. Il s’est tourné vers nous et nous avons crié en cœur : « A Rafah ! » Le chauffeur a quitté l’hôtel puis a pris la direction de Rafah au lieu de la direction de notre appartement. « C’est comme un jeu de mômes, » me dit Christian.

Notre liberté vis-à-vis de la sécurité égyptienne fut de courte durée. Lorsque Paki, Ellen et Jacques sont allés à l’épicerie, avec le même chauffeur, il leur a dit que la police l’avait à nouveau questionné sur l’endroit où il nous avait conduits. Il leur a dit où nous étions. Peu de temps après l’avoir appris, vers 15h le 7 juin, trois d’entre nous étaient assis sous le porche, au bord de la plage, et j’ai remarqué un officier en uniforme blanc qui marchait le long de la rangée d’appartements où nous étions assis. Il est passé, puis il est revenu droit dans notre direction. Il a commencé à poser des questions à Christian. David était en train de m’interviewer avec sa caméra-vidéo sur la raison de ma venue à El-Arish. Christian répondait aux questions de l’officier : « Combien êtes-vous ? Où sont les trois autres ? D’où êtes-vous ? » A ce moment là, nous avons arrêté l’entretien. L’officier m’a demandé mon stylo pour pouvoir écrire nos réponses : « Six », « Un est en train de se baigner (Christian montrait Paki dans l’eau), un autre dort, et le troisième est sous la douche, » puis nos pays d’origine. L’officier s’est alors éloigné et a transmis les informations par talkie-walkie.

Il est revenu aussitôt, avec d’autres questions : « Combien de temps restez-vous ? »

« Quatre jours, Inshallah », lui ai-je dit. Paki nous avait rejoints après son bain. Nous avons échangé quelques amabilités avec l’officier, Mohammad. Nous lui avons même donné du « shy » (du thé). Il nous a dit que deux officiers le remplaceraient à 19h. C’est là que nous avons réalisé que nous vivions sous occupation. Les cantonnements de soldats sont arrivés avec la création de la Constitution US, du moins aux Etats-Unis.

Quand nous sommes revenus du café internet, dans le centre ville, nous nous sommes rendu compte qu’effectivement, le nouveau garde de sécurité était chez nous comme chez lui. Il s’était pris une des chaises de notre terrasse (il y en avait quatre) et avait l’intention de s’installer sur notre terrasse. Ellen, une des Mamies Furieuses ("Raging Grannies"), a attrapé la chaise en lui disant : « Nous avons besoin, nous allons souper. »

J’ai décidé qu’il était temps de poser quelques limites à la sécurité, et je lui ai dit qu’il n’était pas le bienvenu sur notre terrasse. « Nous avons payé, pas vous, » ai-je rouspété. Ce n’est pas dans ma nature d’utiliser de tels arguments, mais trop c’est trop. « Allez-vous nous aider à payer l’appartement ? » Puis je suis entré dans l’appartement à la recherche d’une corde. L’officier me regarder tendre la corde en travers de l’entrée de notre terrasse et s’est mis à rire.

Don Bryant (donbryant@gmail.com)


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