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ISM France - Archives 2001-2021

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Beit Ommar -

Invasion brutale à Beit Ommar : 3 personnes hospitalisées, 10 kidnappées

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Les soldats des forces israéliennes d'occupation sont d'abord arrivés à Beit Ommar le mercredi 23 juillet au matin, installant un checkpoint à l'entrée du village et vérifiant les papiers d'identité de tout Palestinien entrant ou sortant.

Invasion brutale à Beit Ommar : 3 personnes hospitalisées, 10 kidnappées


Le soldat fait un doigt aux militants de PSP alors qu'il part avec les Palestiniens kidnappés.

Ils ne semblaient pas chercher quelqu'un en particulier, mais continuaient plutôt leur campagne croissante d'invasion et de harcèlement, qui avait pris un autre tour, plus tôt dans la semaine, lorsqu'un couvre-feu a été annoncé dans le milieu de l'après-midi pour être levé un peu plus tard, après intrusion de nombre de maisons et copieux tirs de gaz lacrymogènes.

Mercredi, les événements ont encore empiré. Quelques heures après que les soldats aient semblé avoir quitté le village, 3 jeeps et 3 véhicules militaires transporteurs de troupes sont arrivés dans le village vers 20h. Ils ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes et des tirs massifs de grenades fumigènes dans les rues, effrayant les enfants au moment où le soleil se couchait.

Pendant près de 3 heures, les soldats se sont contentés de rouler dans le centre du village, attendant que les jeunes sortent et lancent sur les véhicules blindés des pierres ou des bouteilles inoffensives, puis se précipitant hors de leurs jeeps, éparpillant les gamins avec des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

Cependant, vers 23h30, les soldats ont commence à envahir les maisons, tirant des jeunes hors des maisons et les arrêtant sans explication.

Vers minuit, ils ont tiré, à moins de 20 mètres, une balle caoutchouc-acier dans la poitrine d' Ibrahim Awwad, qui travaille avec la police palestinienne, alors qu'il se tenait sur le pas de porte de sa maison.

Alors que sa mère et ses tantes essayaient de le tirer à l'intérieur de la maison, les soldats se sont précipités et se sont mis à tabasser les femmes, leur donnant des coups de pieds alors qu'elles étaient à terre. Ils ont alors pris Ibrahim, disant qu'ils l'emmèneraient à leur propre centre médical. Mahmoud Awwad a été blessé lui aussi, d'une balle tirée à très faible distance dans la jambe.

Après que les soldats aient retardé l'ambulance pendant presque une heure à l'entrée du village, Mahmoud a lui aussi été évacué et emmené à l'hôpital d'Hébron.

Un troisième jeune, Mohammed Samir Awwad, 18 ans, a reçu dans la nuque une balle caoutchouc-acier, qui peut être mortelle tirée de près. Lui aussi a été transporté à l'hôpital, plus d'une heure après qu'il ait été blessé.

A la fin de la soirée, 10 adolescents et hommes, dont le plus jeune a 15 ans, avaient été arrêtés.

Les activistes palestiniens et internationaux de Palestine Solidarity Project sont alors allés à l'entrée du village où ils ont affronté les soldats qui partaient avec les prisonniers.

Alors que les militants prenaient des photos, un vieux monsieur s'est approché d'eux et leur a dit que son fils, qui venait d'être arrêté, souffrait d'un problème de santé et avait besoin de prendre un traitement régulièrement. Une des internationaux a dit aux soldats qu'elle voulait parler à leur commandant. Les soldats, qui quelques minutes auparavant avaient ordonné aux internationaux de quitter les lieux en anglais, n'arrivaient plus soudain à comprendre sa demande. Elle a été violemment bousculée et écartée de force de la jeep par un soldat qui l'a traitée de "pute" en arabe, dans une tentative évidente de mettre les Palestiniens en colère.

Lorsque les soldats ont sauté dans leurs jeeps, l'un d'entre eux à commencer à chanter dans le haut-parleur : "Va te faire enculer, va te faire enculer, va te faire enculer" en anglais, et à rire aux éclats.

Le chauffeur de l'autre véhicule a fait un doigt aux militants en partant, traitant clairement cette nuit de blessures et de terreur comme une blague, ou un jeu, avec un manque de considération total et un mépris flagrant pour les vies qu'ils avaient affectées.

Source : Palestine Solidarity Project

Traduction : MR pour ISM

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