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Palestine occupée -

Issawi appelle à une Journée des Prisonniers palestiniens de "rage et de solidarité" - 3000 détenus refusent de se nourrir, des centaines de Palestiniens dans les rues

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Samer Issawi, le prisonnier en grève de la faim depuis août 2012, a appelé à marquer la Journée des Prisonniers palestiniens avec "rage et solidarité". "Salutations à tous sans exception. J'exhorte le peuple noble de notre nation arabe et musulmane ainsi que les gens libres dans le monde à transformer le 17 avril 2013 en une journée de rage et de solidarité avec les prisonniers palestiniens dans le monde entier," a écrit Issawi dans une lettre transmise depuis son lit d'hôpital par l'intermédiaire de son avocat.
"Il faut que la voix de ces héros qui se sont sacrifiés et qui continuent de faire des sacrifices au nom de la liberté de leur peuple et de leur terre, et en défense des lieux saints musulmans et chrétiens dans le lieu le plus saint du monde, soit entendue."

Issawi appelle à une Journée des Prisonniers palestiniens de 'rage et de solidarité' - 3000 détenus refusent de se nourrir, des centaines de Palestiniens dans les rues

Ramallah, 17 avril 2013
Issawi, qui est en grève de la faim depuis plus de 8 mois, a dit que les forces israéliennes continuaient de violer les conventions internationales et d'exercer des pressions sur les détenus.

"Les autorités israéliennes veulent que les prisonniers aient l'impression qu'ils combattent seuls et que leur propre peuple les a oubliés," a-t-il ajouté.

"Il ne faut pas circonscrire les activités de solidarité au 17 avril, il faut qu'il y ait des actions et des pressions sur l'occupation tous les jours, pour libérer tous les prisonniers palestiniens."

Le gréviste de la faim a déclaré qu'aucune négociation ne devait être tenue avec Israël tant que tous les prisonniers politiques palestiniens ne seront pas libérés.

"Tous les prisonniers doivent être libérés avant de conduire la moindre négociation avec l'occupation, quelles que fructueuses pourraient être ces négociations."

S'adressant à ses compagnons prisonniers, Issawi a appelé à l'unité. Tous les détenus partagent la même souffrance et doivent mettre fin à toutes disputes, ainsi qu'à la division des détenus par cellules, en fonction de leurs affiliations politiques, a-t-il dit.

Issawi est en grève de la faim depuis le 1er juillet 2012 et exige de revenir chez lui, à Issawiya, quartier de Jérusalem-Est.

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Shireen Issawi (au milieu), Porte de Damas, Al-Quds occupée, 17 avril 2013


Il a été amnistié lors de l'échange de prisonniers d'octobre 2011 entre le Hamas et Israël. Mais il a été ré-arrêté le 7 juillet et accusé d'avoir enfreint les conditions de sa libération en quittant Jérusalem Est pour entrer en Cisjordanie .

Dans une lettre à Catherine Ashton, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎, le négociateur de l'OLP Saeb Erekat a dit que cette accusation montrait "l'absurdité et l'injustice de l'obsession israélienne de contrôle des vies palestiniennes."

"Puisque l'annexion de Jérusalem-Est par Israël est illégale et n'est pas reconnue par la communauté internationale, y compris l'Union européenne, la clause en question lui nie de fait le droit de parcourir quelques kilomètres d'une partie de son pays à une autre partie," a noté Erekat.

Le ministre des Prisonniers de l'Autorité Palestinienne, Issa Qaraqe, a dit mercredi que des officiers des services secrets israéliens du Shin Bet menaient d'intenses négociations avec Issawi au Centre médical Kaplan.

Issawi a souligné qu'il n'accepterait qu'un accord qui l'autoriserait à revenir chez lui, dans sa maison d'Issawiya à Jérusalem, a dit Qaraqe.

Les autorités israéliennes ont fait plusieurs propositions pour essayer de faire cesser la grève d'Issawi, dont la déportation à Gaza pendant 10 ans, une condamnation à 5 ans dans une prison israélienne et une expulsion vers l'Europe, a révélé le chef de la Société des Prisonniers palestiniens Qadura Fares. 


3.000 détenus refusent de se nourrir pour marquer la Journée des Prisonniers

3000 Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes ont refusé la nourriture aujourd'hui mercredi pour une journée de grève de la faim à l'occasion de la Journée des Prisonniers.

Des marches et des rassemblements qui ont réuni des milliers de Palestiniens ont eu lieu dans toute la Cisjordanie , Jérusalem-Est et Gaza occcupées, en solidarité avec les près de 5000 Palestiniens emprisonnés par Israël.

A Ramallah, environ 600 membres de familles de prisonniers se sont rassemblés, sous la pluie, Place Arafat, puis un certain nombre d'entre eux sont partis à pied vers la prison militaire Ofer.

Témoignage et photos d'Anne Paq ICI.

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Ramallah, 17 avril 2013 (Photo Oren Ziv/Activestills.org)


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Palestiniens et activistes internationaux tranchent la clôture près de la prison Ofer, le 17 avril 2013, dans le petit village de Rafat. Ils portent des t-shirts sur lesquels est imprimé le visage de Bassem Abu Rahmah, assassiné à Bil'in par les envahisseurs sionistes le 17 avril 2009


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Naplouse, 17 avril 2013 (Photo Ahmad Al-Bazz / Activestills.org)


Dans la soirée du 16 avril, des manifestants rassemblés dans un village près d'Al-Khalil ont mis le feu à une "torche de la liberté" devant la maison de Arafat Jaradat, prisonnier qui est mort sous la torture le mois dernier dans une geôle israélienne après plusieurs jours d'interrogatoire.

"C'était une action symbolique pour envoyer le message clair, d'abord au côté israélien et ensuite à la communauté internationale, que pour nous, il est intolérable de recevoir nos prisonniers à l'état de cadavres," a dit Amjad al-Najjar, directeur du bureau d'Hébron du Club des Prisonniers, à la radio La Voix de la Palestine.

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Al-Khalil, 17 avril 2013 (Reuters/Ammar Awad)


A Gaza, des centaines de personnes ont pris part à une marche, du centre-ville de Gaza jusqu'aux bureaux du Comité international de la Croix-Rouge. La veille, des jeunes Gazaouis avaient lâché des milliers de ballons, chacun portant le nom d'un prisonnier, pendant qu'un rassemblement avait lieu à Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

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Gaza (Reuters/Mohammed Salem)



Source : Maan News

Traduction : MR pour ISM

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