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Gaza -

Le blocus israélien contre Gaza : les enfants sont les premières victimes

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Depuis environ deux ans, la bande de Gaza vit au rythme de l’injuste blocus. Ce blocus s’intensifie de plus en plus sur cette petite surface gorgée de ses habitants au nombre d’un million et demi. Il y vient à bout de tout le monde, les enfants en particulier, les enfants qui représentent la moitié de la société.

Le blocus israélien contre Gaza : les enfants sont les premières victimes


Sur la pancarte : "Gaza supplie qu'on vienne à son secours" (traduction : IA)

Tout indique que plus le blocus s’intensifie, plus l’enfant palestinien souffre d’une grave détérioration de son état de santé, aussi bien physique que psychologique. Toute chose est le sujet de restriction de la part de l’autorité de l’occupation israélienne : produits de première nécessité, alimentation, médicaments. Et les malades se voient interdits de quitter les territoires pour aller recevoir ailleurs le soin nécessaire pour leur cas.

Victimes

Le blocus laisse ses effets négatifs sur tous les enfants. Les valides perdent la santé et les malades voient leur état empirer, faute de médicaments.

Depuis onze mois, le nombre de victimes du blocus israélien a dépassé cent soixante-dix malades dont le tiers sont des enfants. Pire, la plupart des enfants sont des nouveaux-nés. Dans la seule journée du 27 mai, trois nourrissons âgés de quelques jours seulement ont perdu la vie.

Selon les dernières statistiques, le tiers des malades palestiniens interdits de quitter la bande de Gaza sont des enfants. Ils ont moins de quinze ans. Le Comité Populaire pour faire face au blocus affirme que des centaines de malades et de blessés ne sont pas pris en compte dans ce calcul. En effet, beaucoup ne posent même pas la demande de voyage, sachant que la réponse sera certainement le refus.

Le manque de nourriture normale dont le lait a poussé plus de quatre cent nouveaux enfants vers les hôpitaux, confirme le ministre palestinien de la santé.

L’année dernière, plus de 1600 enfants ont été hospitalisés, malades d’anémie et de rachitisme. Ils souffraient aussi de beaucoup d’autres maladies causées par le manque de médicaments. Il manque également les équipements médicaux spéciaux aux nouveaux-nés dans les cabinets.



Les mères

Si l’on fait une petite tournée dans les divisions de pédiatrie des hôpitaux de la bande de Gaza, on voit comment les petits attendent le moment où ils quitteront ce bas monde, à cause du manque de médicaments qui se trouvent non loin d’eux, retenus de l’autre côté des frontières. Le spectacle le plus dur reste celui des mères qui regardent leurs enfants mourir, sans qu’elles ne puissent faire quelque chose pour les sauver.

Le problème de ces familles se trouve dans le refus des autorités sionistes de laisser les enfants malades voyager pour se soigner ailleurs. Même les nourrissons n’ont pas ce droit.

Farah As-Sawwaf, âgée de deux ans seulement, souffre d’un cancer. Sa mère attend sa mort, avec impuissance et douleur. « Qu’a fait ma petite pour qu’elle souffre de cette manière ? Quel corps peut supporter de telles douleurs ? Que dois-je faire, moi qui vois ma petite mourir dans mes bras ? », sanglote-t-elle.

Mohammed Bolbol est un enfant de deux ans également. Il a eu une opération chirurgicale. Toutefois, s’il n’avait pas eu le soin spécial, il aurait quitté la vie, sans faute.

Le nombre de morts

Dr. Younes Awad Alloah, responsable au ministère de la santé, dit que la mortalité parmi les nouveaux nés est en augmentation incessante, faute de produits essentiels.

En fait, le blocus signifie beaucoup de choses. Il signifie la coupure de courant, et par conséquent, l’arrêt des machines médicales. Il signifie la mort de plus d’enfants. Le blocus signifie également plus de chômage, une autre facture affectant la santé des enfants, dit le ministère de la santé.

De plus, la coupure de l’électricité cause l’arrêt des pompes à eau, donc le manque d’eau potable, une autre cause de maladie, surtout pour les enfants.

Il y a évidement une relation entre la malnutrition et la mortalité des enfants. Il y a également le facteur psychologique. Les enfants palestiniens sont privés d’une vie calme et normale. Ils dorment inquiets. Les incessantes invasions sèment la peur dans leur esprit.

Les enfants sont majoritaires dans les territoires palestiniens, dit Addamir, une association qui s’intéresse aux droits de l’Homme dans les territoires palestiniens. A cause du blocus, ils souffrent de l’anémie, du manque de vitamine A, entre autres.

Une vie visée

64% des enfants palestiniens souffrent de l’anémie. 22% du manque de vitamine A. Et 14% d’élèves endurent un fort manque d’iode, dit l’UNICEF.

Bien évidemment, le manque de tels éléments affectent le système immunitaire des enfants, leurs yeux, leurs oreilles, leur capacité de concentration, entre autres, confirme l’UNICEF.

La psychologie

Tragiques sont les effets psychologiques du blocus sur les enfants palestiniens. Ils subissent toutes sortes d’oppression et de privation. Le plus simple de leurs droits essentiels et humains est bafoué par l’occupation israélienne.

L’enfant souffre, dit le Programme de Gaza pour la santé psychologique, « de toutes sortes de violence : assassinats, blessures, handicap, emprisonnement, torture, démolition des maisons, perte de parents et d’amis. Sans parler de ces conditions trop difficiles de la vie : pauvreté, densité de la population, malnutrition, impossibilité d’atteindre les écoles et tous les services de la vie : santé, éducation et autres. »

Les enfants constituent 53% de la population palestinienne. Comment peut-on bâtir l’avenir, une société saine, démocratique et en paix, si les enfants sont déjà privés de leurs droits, de leur dignité, se demande le programme.

Les enfants, à l’instar de tous les Palestiniens, dit le Programme, endurent toutes ces sanctions collectives et tous ces agissements israéliens. Les points de passages sont fermés. Les malades sont interdits de voyager pour recevoir le soin ailleurs… Tous viennent à l’encontre des conventions signées pour protéger les civils et pour respecter les droits des enfants.

Détérioration

Dr. Anwar Cheikh Khalil, directeur de l’hôpital des enfants de Gaza, attirent l’attention sur la détérioration de la situation sanitaire de la bande de Gaza. Les enfants sont les premiers qui en souffrent. Plus de trois cents d’entre ces enfants, gravement malades, sont les premiers concernés par la privation de médicaments et d’équipements médicaux. En tout cas, tous les enfants sont privés de lait dont l’entrée est interdite par les autorités israéliennes d’occupation.

Cet hôpital, le plus grand de la bande de Gaza, vit un grave manque d’équipements médicaux, en particulier les incubateurs pour les nouveaux nés dont le poids ne dépasse un kilogramme. Il n’en reste qu’une quinzaine encore en état de marche.

Il y a un dangereux manque de médicaments, dit le docteur Awad Al-Haloul, spécialiste dans la pédiatrie de An-Nasr. Il manque certains médicaments « chimiques » nécessaires pour la guérison des malades. Mais le manque en est bien considérable.

De son côté, le Centre palestinien des droits de l’homme à Gaza dit que le niveau d’enfants malades d’anémie connaît une croissance considérable sans précédent. Le grave manque de produits alimentaires en est la cause principale. Les enfants n’obtiennent pas une quantité suffisante de protéines ; et cela n’en est qu’un exemple.

La mort

A plusieurs reprises, la Campagne Européenne pour lever le blocus a qualifié la continuation du blocus de sentence de mort pour des centaines de malades qui ont besoin d’opérations chirurgicales. La campagne confirme que la catastrophe humanitaire a déjà commencé dans le bande de Gaza. L’occupation israélienne continue d’empêcher l’arrivée des médicaments et les équipements dont le ministère de la santé a besoin.

« La mort attend une longue liste de Palestiniens souffrant de graves maladies chroniques, surtout ceux qui ont besoin d’opérations chirurgicales urgentes. Ils sont interdits par l’occupant israélienne de quitter la bande de Gaza pour aller recevoir le soin adéquat. Il impose le blocus et ferme tous les points de passage depuis plusieurs mois », ajoute la Campagne.

Enfin, le ministre palestinien de la santé attire l’attention sur « une catastrophe sanitaire qui ôte et ôtera la vie à beaucoup de malades ». « "Israël" n’arrête de semer la mort à l’intérieur des hôpitaux de la bande de Gaza, en continuant à imposer l’injuste blocus, depuis deux ans ».

Pas de greffon vidéo disponible...

Source : Palestine Info

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