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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Le village de Sarra assiégé

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Le village de Sarra est un village assiégé par les FOI (Forces d'Occupation Israélienne). Ce village d'environ 3000 personnes souffre chaque jour et chaque nuit des incursions et du harcèlement de l'armée.
Le village est situé sur les collines au sud-ouest de Naplouse.
La principale route menant au village est fermée par les FOI depuis 5 ans. En tournant gauche sur cette route, Naplouse n'est qu'à 2km.

Le village de Sarra assiégé


Photo ISM : Le 3 décembre dernier, un Humvee des barbares s'est posté devant la sortie de l'école pour provoquer les enfants

Les villageois sont maintenant forcés de passer par le village de Tell et d'utiliser une route qui est à 15km de Naplouse. Abu Islam prend cette route tous les jours pour se rendre à l'université de Naplouse où il enseigne.

La distance de 10km s'est transformée en une distance de 25km. Cela fait 30 km de plus par jour et cela signifie des dépenses en taxi bien plus importantes pour se rendre au travail.

De plus, un checkpoint volant est installé tous les jours ce qui retarde encore plus les habitants de Sarra.

L'Occupation fait perdre beaucoup de temps aux gens et ajoute constamment des dépenses dans leurs leurs vies quotidiennes - rendant la vie difficile ou pratiquement impossible, et force les gens à partir. Presque chaque famille dans ce village a un membre qui vit à l'étranger.

L'année dernière, avec l'aide de l'organisation B'Tselem, le village est parvenu à obtenir l'ouverture de la route principale pendant une période de 42 jours. Mais l'armée a fermé à nouveau la route au début de la saison de la cueillette des olives le 1er septembre 2006.

La route sépare les villageois de leurs terres qui se situent à l'ouest de la route de Naplouse. Les villageois qui possèdent la terre de ce côté de la route sont confrontés à des problèmes avec l'armée israélienne et un groupe de colons violents et armés, qui les empêchent d'atteindre leur terre.

Les colons, qui viennent à cheval, portent des armes et ont déjà tiré sur des villageois de Sarra qui tentaient d'accéder à leur terre.


La maison située à l'entrée principale est maintenant abandonnée après avoir été occupée par l'armée pendant un an. Les soldats utilisaient premier étage comme checkpoint à l'entrée du village.
La famille vivait au rez-de-chaussée et l'armée utilisait le premier étage et le toit.

Le fils ainé de la famille a dû remettre son mariage en raison de l'occupation de son appartement. Le premier étage de la maison avait été construit pour lui pour quand il s'est marié.

Les soldats restaient au premier étage et utilisaient un panier attaché à une corde pour que les personnes leur remettent leurs papiers d'identité.
Toute personne qui entrait ou sortait du village devait mettre ses papiers dans le panier, attendre qu'ils soient montés et ensuite attendre que le soldat décide de rendre les papiers d'identité.

Quand je suis allé parler au maire et aux gens de ce village, trois jeeps de l'armée circulaient dans le village, sans rien faire, seulement pour montrer leur présence.

La veille de ma venue, l'armée était entrée dans le village à l'heure de la sortie de l'école et avait tiré du gaz lacrymogène dans la cour de l'école des garçons et dans celle de l'école des filles.

Les jeeps de l'armée entrent régulièrement dans le village quand les écoles ferment et que les enfants rentrent à la maison.

C'est une provocation délibérée pour la population du village et les écoliers, qu'apprécient pas du tout cette présence dans leur village. Beaucoup de jeunes garçons lancent des pierres sur les véhicules blindés qui entrent délibérément dans le village pour provoquer ce genre de réponse.


Les habitants de Sarra vivent avec l'angoisse de ne pas savoir quand les soldats les réveilleront la nuit pendant leurs invasions nocturnes.

Les soldats viennent habituellement dans le village après minuit, jettent des bombes assourdissantes et frappent aux portes de différentes maisons, en exigeant que les propriétaires leur ouvrent.

Quans les familles ont ouvert la porte (des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées), elles sont forcées de sortir dans le froid pendant que les soldats vont et viennent dans les maisons, ce qui entraine toujours quelques dégâts ou autre.

Certains soldats prennent même des photos à l'intérieur des maisons, mais les gens ne savent pas exactement de quoi.
Quand ils quittent les maisons, les soldats rient toujours et plaisantent les uns avec les autres.

Un villageois a dit au maire qu'il avait commencé à mettre trois couches de vêtements quand il va se coucher, parce que les deux fois où sa maison a été récemment envahie, lui et sa famille ont été forcés de rester dans le froid de l'hiver pendant plus de deux heures.

Les villageois ne savent jamais quand ce sera leur tour d'être harcelés par l'armée pensant ses invasions nocturnes et cela a naturellement comme conséquence des niveaux élevés de stress et d'inquiétude.

Il n'y a personne actuellement dans le village qui soit recherché pour collaboration avec la résistance.

Vingt-six de leurs jeunes sont déjà en prison, emprisonnés pour avoir seulement parlé de ce qu'ils feraient contre l'occupation, et l'un d'eux est emprisonné pour avoir seulement raconté un rêve qu'il avait fait dans lequel il résistait à l'occupation.

Tous ceux qui ont été arrêtés, l'ont été alors quand ils avaient à peu près 20 ans et sont actuellement condamnés à des peines allant de 12 à 18 ans de prison.

Le 9 janvier, un jeune de 20 ans a été arrêté dans le village de Sarra et emmené à la prison de Huwarra. Il avait déjà été arrêté et emprisonné auparavant.

Depuis son précédent emprisonnement, il avait de nombreux maux d'estomac auxquels les médecins ne trouvent aucune explication. Personne dans sa famille n'a été autorisé à le voir ou à lui parler. La famille a dû demander à un avocat d'appeler pour découvrir où il était détenu.

Deux maisons de ce village ont été démolies par l'armée. Une punition collective infligée à des familles dont les fils avaient été déjà capturés et emprisonnés.

Ces familles ont été empêchées par l'armée d'enlever les décombres des maisons démolies et elles ont dû reconstruire les maisons sur un minuscule terrain situé à côté des ruines des maisons démolies.

Une famille à qui j'ai rendue visite n'avait qu'une maison de deux pièces avec une cuisine pour une famille de six personnes, alors qu'avant elle possédait une maison de deux étages.

Le soir du 9 janvier, un jeune écolier (12 ans) a reçu une balle de caoutchouc dans la tête alors qu'il rentrait vhez lui vers 20 h.

Il a été transporté à l'hôpital de Naplouse et est maintenant rentré à la maison. Il souffre toujours de problèmes d'élocution et il a maintenant un caillot de sang dans le cerveau qui ne peut pas être enlevé.

Les habitants de ce village demandent que l'armée cesse de les harceler, qu'elle arrête ses invasions quotidiennes et qu'elle ouvre l'entrée principale du village. Et c'est beaucoup demander en pleine occupation illégale.

Voir notre précédent rapport sur le village de Sarra


Source : http://www.palsolidarity.org/main/

Traduction : MG pour ISM

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