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ISM France - Archives 2001-2021

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Ramallah -

Les Forces Spéciales de l'Occupant assassinent encore un résistant à Ramallah

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Hier soir, vers 20h, je revenais d'acheter un sandwich avec un autre ISMer.
Nous nous engageons dans une rue quand tout à coup nous voyons passer devant nous, courrant à toute allure, un homme. Plus bas dans la rue des hommes en civil mais armés surgissent et se mettent à tirer vers lui. Je vois alors, les suivant, quelques soldats. Je réalise que les hommes en civils sont probablement des forces secrètes israéliennes.

Les Forces Spéciales de l'Occupant assassinent encore un résistant à Ramallah


Mémorial érigé en l'honneur du résistant Ayman Katib Jabareen à Ramallah

Je marche dans les rues de Ramallah avec un ISMer quand, à l'angle d'une rue, je vois un mémorial entouré de drapeaux palestiniens..

Mon compagnon me raconte ce qui s'est passe : "Ayman Katib Jabareen faisait son marché quand les forces secrètes israéliennes ont tiré sur lui. Ils cherchaient probablement un membre de la résistance palestinienne et ont tiré sur lui sans raison.

Des soldats de l'armée d'occupation sont rapidement intervenus pour évacuer les forces secrètes pendant que les habitants du quartier essayaient de secourir Ayman gravement blessé, sans résultat. Les soldats les ont repoussés, ont détruit un restaurant proche et avant de quitter les lieux, ont achevé Ayman d'une balle."

La personne qui me livre ce témoignage précise que cet assassinat a eu lieu en juin 2006.

Hier soir, vers 20h, je revenais d'acheter un sandwich avec un autre ISMer. Nous nous engageons dans une rue quand tout à coup nous voyons passer devant nous, courrant à toute allure, un homme.

Plus bas dans la rue des hommes en civil mais armés surgissent et se mettent à tirer vers lui. Je vois alors, les suivant, quelques soldats.

Je réalise que les hommes en civils sont probablement des forces secrètes israéliennes. Nous nous plaquons contre un des murs de la rue, nous levons les mains en l'air et nous restons coincés là, redoutant de vivre nos derniers instants.

Les soldats continuent à tirer.

L homme disparaît au coin de la rue. Je ne peux dire à ce moment-là s'il a été touché ou non.

Un mini van est apparu au bas de la rue. Les portes s'ouvrent, je vois à l’arrière de ce véhicule un homme au sol. Un soldat maintient son pied sur sa tête.
L'homme ne bouge pas.

Arrivés en face de nous, les soldats des forces secrètes, après nous avoir tenus en joue et après avoir réalisé que nous n'avions pas le profil de cible potentielle, nous font signe de nous baisser.

Nous allons rester comme cela, mains en l'air, quelques minutes, le temps que les soldats et les forces secrètes israéliennes quittent cette rue et nous sommes rentrés à l'appartement en rasant les murs.

A mon réveil, le lendemain, j’apprends qu'un homme a été tué dans l'opération. Il s'appelait Ala Al Raby, il avait 25 ans, et il faisait partie des Brigades Al Aqsa.

Lorsque je l'ai vu par terre, il était encore vivant. Il est mort à l'hôpital peu après son arrivée.

J'ai donc été témoin direct du type d'action commando que l'on me décrivait le matin et qui, en juin dernier, avait assassiné Ayman Katib Jabareen.


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