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ISM France - Archives 2001-2021

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Beit Ommar -

Pas de trève pour les ignobles colons israéliens et leur armée de lâches

Par

Samedi 23 décembre, plus de 200 personnes des villages de Beit Ommar, Halhul et d’autres villages voisins, ont arpenté la Route 60, principale voie de communication entre Hébron et Jérusalem, et ont bloqué le trafic des colons pendant plus d’une heure. L’armée israélienne a essayé en vain d’empêché des activistes de rejoindre la manifestation en fermant la route en face d’Al-Arroub.

Pas de trève pour les ignobles colons israéliens et leur armée de lâches

Les gens de Beit Ommar et Halhul, représentant tous les partis politiques, ont été rejoints par des militants internationaux de PSP, CPT, ISM et les groupes israéliens de Ta’ayush et les Anarchistes contre le Mur, protestaient contre la construction d’une nouvelle route « réservée aux colons » qui doit relier l’énorme bloc de colonies de Gush Etzion au sud.

La route en construction serpente à travers la terre de Halhul, le camp de réfugiés d’Al-Arroub et Beit Ommar. Les manifestants ne se sont pas laissés décourager par le froid ou la pluie et ont bloqué la circulation sur la Route 60. Les colons qui se trouvaient dans les voitures bloquées par la manifestation ont hurlé des menaces mais il n’y a pas eu de confrontation et l’armée israélienne n’est pas intervenue.

Les manifestants ont marché pacifiquement vers Beit Ommar et le camp d’Al-Arroub, où ils ont été invités par l’Université Agricole d’Al-Arroub à la présentation des conséquences de la route des colons sur les zones avoisinantes par les maires de Beit Ommar et d’Halhul et les représentations de l’Université.

Pour la construction de cette route, le gouvernement israélien est en train de confisquer 800 dunums de terre agricole à Beit Ommar et 240 à Halhul. Il envisage aussi de démolir quatre grandes serres tenues par l’Université. Encore une autre manière pour le gouvernement israélien d’étrangler les chances de succès économique des palestiniens.

La route sera bien sûr une route « seulement pour Israéliens », à laquelle les Palestiniens n’auront aucun accès, alors qu’elle est construite sur leur terre.



Un groupe de colons israéliens de P’nei Hever a mis le feu à des arbres appartenant aux Palestiniens dans la zone de Bani Na’lim, village palestinien au sud d’Hébron. 50 dunums de terre plantée d’abricotiers, amandiers, oliviers et cerisiers appartenant aux frères Muhammed Yunis Muhammed Manasira et Ibrahim Muhammed Manasira ont été complètement détruits.

Cinq colons israéliens armés de fusils M-16 ont mis le feu aux arbres à 8h du matin le 20 décembre. Ces vergers sont situés loin du village, ce qui fait que Muhammed et Ibrahim n’ont eu connaissance de l’incendie que l’après-midi.

Quand ils sont arrivés pour essayer d’éteindre l’incendie, les colons leur ont tiré dessus pour les empêcher d’atteindre leurs arbres et permettre au feu de s’étendre. Les colons empêchant les Palestiniens de s’approcher avec de l’eau pour éteindre le feu, celui-ci a continué toute la journée et toute la nuit et tous les arbres ont brûlé.

Le jour suivant, les militants de PSP, accompagné des internationaux et du Comité de Défense de la Terre, sont allés voir Muhammed, Ibrahim et leurs familles en signe de solidarité. Les militants souhaitaient se documenter sur la destruction et avaient aussi amené quelques arbres pour commencer à replanter. Ils ont tous été détenus par les soldats israéliens, qui ont décrété qu’ils étaient sur une « zone militaire fermée ». Les soldats ont pris tous les papiers d’identité et les passeports et ont empêché les manifestants de s’approcher du verger détruit pour prendre des photos. Ils ont menacé d’arrestation quiconque irait examiner les arbres brûlés ou prendrait des photos. Quatre heures après, les soldats ont restitué les papiers d’identité et les passeports et ont ordonné à chacun de partir, après avoir empêché toute action de solidarité.

Cette histoire montre une fois de plus que non seulement les autorités israéliennes permettent aux colons de détruire les biens des Palestiniens et refusent d’enquêter et d’accuser les colons responsables, mais encore empêchent les militants palestiniens internationaux de relever, en toute indépendance, des informations sur les crimes des colons ou d’apporter aide et assistance aux familles palestiniennes affectés par ces crimes.



Le 18 décembre à 7h du matin, les habitants palestiniens de Al-Jab’a sont allés essayer de labourer leur terre près du checkpoint de Beit Shemesh et du Mur d’Apartheid. 6 personnes, dont le militant PSP Hamza Muhammed Al-tous, sont sortis avec deux tracteurs mais ont été arrêtés par les soldats israéliens et détenus au checkpoint de Beit Shemesh.

Les soldats ont ordonné à Shadi Muhammed Al-Tous de ramener les tracteurs à Al-Jab’a et ont arrêté Hamza and Wasfi Ibrahim Abu Latifa.

Hamza, 22 ans, et Wasfi, 20 ans, tous les deux étudiants, ont été emmené à la base militaire israélienne de Beit Shemesh. Les soldats ont confisqué le téléphone de Hamza parce qu’il s’en était servi pour prendre des photos des soldats arrêtant les tracteurs, ils leur ont collé une amende de 2.000 NIS (365 €), et les ont obligés à signer un papier disant qu’ils seraient immédiatement arrêtés s’ils revenaient sur la zone, y compris sur les terres leur appartenant.

Après avoir été détenus pendant six heures et avoir signé, contre leur gré, les documents, Hamsa et Wasfi ont été relâchés.



Le 20 décembre, les soldats israéliens sont entrés à Al-Hab’a à 3h du matin et ont arrêté le chef du conseil municipal, Mufid Abu Loha, ainsi que Wissam Hamdam et le militant PSP Haitham Hamdan.

Les soldats israéliens ont fouillé leurs maisons, abîmé leurs affaires et volé le disque dur de l’ordinateur d’Haitham. Ils ont tous les trois été emmenés au centre de détention militaire de la colonie Gush Etzion, où les Palestiniens sont fréquemment torturés et battus par l’armée israélienne.

Les enquêteurs israéliens leur ont dit qu’ils étaient arrêtés pour avoir participé à une marche pacifique de protestation contre le comportement violent des colons de Bat’Ain, et d’autres actions de résistance non violente comme la tentative d’ouverture d’une route menant à Al-Jab’a. Les enquêteurs les ont battus et les ont accusés de participation à des « activités politiques interdites ». Wissam a été relâché le lendemain (le 21 décembre) mais Mufid et Haitham sont toujours au centre de détention de Gush Etzion.

Toute cette répression intervient après deux jours de manifestations au cours desquelles PSP a loué des tracteurs pour accompagner les fermiers labourer leur terre, près de la colonie de Beit ‘Ain. Il n’y a alors eu aucun problème avec les colons grâce à la présence nombreuse d’internationaux, bien que les colons de ce petit poste avancé devenu colonie soient parmi les plus violents de la région.

La terre labourée par les fermiers n’a cessé de subir des dommages de la part des colons israéliens. Il y a six mois, ces colons de Beit ‘Ain ont brulé une trentaine d’oliviers magnifiques plantés sur 60 dunums de terre appartenant aux fermiers d’Al-Jaba’a. Les colons ont également tiré sur les fermiers et leur matériel pendant qu’ils travaillaient. C’est à cause de ces attaques que les fermiers de Al-Jaba’a ont demandé que des militants les accompagnent lorsqu’ils vont travailler sur leur terre proche de la colonie.

Source : Palestine Solidarity Project

Traduction : MR pour ISM

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