Jérusalem - 20 juin 2005

Procès des enfants de Beit Surik, mardi 21 juin

Par ISM

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Le 5 juin, Isa Salah Isa Kandil, qui avait alors moins de 15 ans et Basem Yasser abed el Kader Sheikh, âgé de 15 ans et 4 mois, ont été arrêtés par des soldats de la police des frontières en civil à l'intérieur du village de Beit Surik, à l'ouest de Jerusalem.
Ce jour-là, une manifestation pacifique avait eu lieu sur les terres du village qui sont confisquées afin de construire la Barrière d'Annexion autour de Jérusalem.
Isa et Basem ont été arrêtés loin de cette manifestation, dans le village lui-même.

Les soldats en civil sont entrés dans le village, le visage masqué.

Ils se sont présentés aux enfants comme étant des activistes palestiniens, leur ont montré de faux papiers d'identité et ont demandé à Isa et à Bassem ainsi qu'à Talet Ghadad, âgé de 25 ans qui est mentalement handicapé, de les rejoindre pour lancer des pierres sur les soldats, et puis ils les ont arrêté tous les trois.

Talet Ghadad a été libéré sur caution plus tard dans la journée.

Le 9 juin, au Tribunal Militaire de Judée situé dans le camp d'Ofer, le procureur militaire a accusé Isa et Basem d'avoir jeté des pierres sur les soldats et a demandé que les deux enfants restent en prison jusqu'à la fin de leur procédure judiciaire.


L'avocat Yael Barda qui défend les enfants a déposé une motion demandant la libération des enfants sous caution.


Les raisons de cette motion étaient basées sur :

A. Le fait que les enfants ont été effectivement arrêtés alors qu'ils opéraient sous l'influence d'un agent en civil qui a initié le crime dont les gosses sont accusés.

B. Le fait que l'accusation n'a pas fourni de faits qui soutiennent les accusation, excepté un rapport d'incrimination donné pendant son interrogatoire par Talet Ghadad qui est handicapé mental.
Le diagnostique médical de Ghadad a été présenté à la Cour.

C. Le fait que la semaine dernière seulement, dans des circonstances semblables, la Haute Cour a ordonné la libération sur caution de 2 garçons plus âgés qui ont été accusés d'avoir téellement agressé un soldat (dans le cas d'Isa et de Basem, la poursuite ne prétend ça).


Bien que pendant l'audition elle-même, le juge ait demandé deux fois au procureur militaire d'envisager un accord sur la libération sur caution, il a, plus tard le même jour, donné sa décision:

1. Basem Yasser abed el Kader Sheikh peut être libéré jusqu'à la fin du procès, la caution a été fixée à la somme exorbitante de 20,000 NIS, et 40.000 autres NIS en dépôt à un tiers

2. Isa Salah Isa Kandi ne peut pas être libéré et restera en prison judqu'à la fin de la procédure judiciaire.

La défense projette de faire appel contre cette décision inadmissible le mardi 21 juin au matin.


Lire le reportage de la manifestation de Beit Surik du 5 juin