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Jérusalem - 30 octobre 2007
Par ISM
En septembre de cette année, un village situé au nord de Jérusalem a été coupé en deux quand le gouvernement israélien a achevé une autre section du mur d'Apartheid.
Le gouvernement israélien a l'intention de détruire la plus grande partie du village qui se trouve à l'est du mur dans le territoire officiellement reconnu par Israël en tant que municipalité de Jérusalem, afin d'y construire des logements, une zone industrielle et un service de transports en commun.
Un villageois regarde le mur d'Apartheid qui a coupe en deux le village. 18 membres du village se retrouvent derrière le Mur, et il faut 2 heures de voiture pour aller les voir.
Le Mur d'Apartheid a séparé les membres du village : 45 personnes se retrouvent sur la terre revendiquée par Israël et 18 autres sont de l'autre côté du Mur, en territoire palestinien près du village de Bir Nabala.
Les villageois à l'est du Mur n'ont plus d'accès direct à l'eau et à l'électricité. Leur seule source d'eau est un tuyau en plastique qui passe sous le mur, et ils doivent appeler les membres de la famille de l'autre côté du mur pour tourner le robinet d'eau ou le fermer.
Les villageois ont également perdu l'accès aux terres de pâturage pour leur bétail et ils doivent payer 300 shekels pour payer le transport afin de récupérer le fourrage des terres qu'ils cultivaient autrefois.
L'achèvement de ce mur a aussi empêché les villageois d'emmener leur bétail sur les marchés de Cisjordanie et le Ministère de l'Agriculture refuse toujours d'accorder des autorisations permettant les villageois à entrer en Cisjordanie
Les 14 enfants du village qui se rendaient à pied à l'école doivent maintenant faire un trajet d'environ deux heures par jour pour aller et revenir de l'école. Les enfants passent par le checkpoint de Qalandyia à Ramallah, puis ils prennent un autre autobus à Bir Nabala.
Ce voyage est cher, il coûte 15 Shekels par enfant, et les villageois peuvent à peine le payer. En raison de la dépense, une dizaine d'enfants à l'est du mur vivent avec les membres du village de l'autre côté du Mur, près de Bir Nabala.
Quand les dernières sections du Mur ont été mises en place en septembre, l'armée a limité les déplacements des villageois pendant dix jours.
Pendant cette période, les enfants n'ont pas pu aller à l'école et les villageois n'ont eu qu'un accès limité à la nourriture et autres produits de première nécessité.
Le 16 septembre, des membres du village de l'autre côté du mur ont tenté d'apporter du fourrage pour le bétail à leurs anciens amis par une petite brèche restante. Les soldats gardant cette ouverture ont empêché le passage de la nourriture pour les animaux et ils ont appelé quatre jeeps sur les lieux afin de punir les villageois.
Vingt soldats sont entrés dans les maisons des villageois à l'est du mur qui devaient recevoir le fourrage pour le bétail, et ils ont attaqué les villageois.
Un jeune homme de 19 ans et son oncle ont été emmenés à l'hôpital mais il a fallu que les villageois négocient avec les autorités pendant une heure avant qu'elles permettent l'arrivée d'une ambulance.
Le 25 novembre, un avocat défendra les villageois devant un tribunal civil à Jérusalem. Pendant ce temps, ils se battent pour maintenir la routine quotidienne et pour se préparer à la bataille juridique à venir.
Les membres du village appellent chaque jour des ONG telles que B'Tselem pour qu'elles viennent les aider à traiter ds questions telles que celles des soldats au poste de contrôle de Qalandia.
Ils ont également lancé de nombreux appels à l'Autorité Palestinienne pour obtenir de l'aide, mais leurs demandes ne peuvent être satisfaites en raison de l'incapacité de l'Autorité Palestinienne à travailler sur des terres revendiquées par les autorités israéliennes.
Lorsqu'on lui a demandé ce que le gouvernement israélien avait l'intention de faire des villageois après la démolition de leurs maisons, le porte-parole des villageois n'était pas très au courant. "Si nous partons maintenant, je ne sais pas où nous irons", a-t-il dit.
"En 48, nous vivions à Beir Sheba. Après la Nakbah, nous avons été forcés de partir. En 1962, nous sommes arrivés sur ce terrain et nous y vivons depuis. J'avais 1 an à l'époque et nous vivons sur cette terre depuis. Cette terre appartient à Jérusalem-Est, nous sommes sur des terres arabes ", a-t-il ajouté.
Source : http://www.palsolidarity.org/
Traduction : MG pour ISM
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30 octobre 2007