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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Violations des droits de l'Homme par les Forces d'Occupation Israélienne à Naplouse

Par

Rapport sur certaines des violations des Forces d'Occupation Israélienne lors de leur attaque contre la ville de Naplouse : Descente dans un dortoir d'étudiants de l'université d'An-Najaf, tir sur un gosse de 15 ans qui allait acheter du pain, meurtre d'un homme de 49 ans et entrave du travail des ambulances.

Violations des droits de l'Homme par les Forces d'Occupation Israélienne à Naplouse


Photo Maan News : Les Forces d'Occupation Israélienne à Naplouse

Les soldats font une descente dans un dortoir d'étudiants à Naplouse
1er mars 2007, de 4h15 à 10h30 du matin

Le jeudi 1er mars 2007 à 4h15, des jeeps et des bulldozers israéliens ont cerné un dortoir d'étudiants de l'université Al-Najaf à Naplouse, ils ont tiré des bombes assourdissantes et des haut-parleurs ont annoncé que tout le monde devait sortir immédiatement du bâtiment sinon l'armée allait le bombarder.

Selon un couple qui possède plusieurs appartements et vit dans le bâtiment avec sa famille, les résidants se sont précipités dans la rue où les soldats ont séparé les hommes des femmes et des enfants

Les soldats ont donné l'ordre à plusieurs femmes de retourner dans le bâtiment pour vérifier s'il restait quelqu'un à l'intérieur. Elles sont revenues pour confirmer que le bâtiment était vide, et elles ont été emmenées avec le reste des femmes et des enfants (environ 30 personnes) dans une petite salle d'un bâtiment voisin, où ils ont été enfermés pendant six heures.

Ils ont été autorisés à dormir et à utiliser de temps en temps la salle de bains, mais pas à contacter leurs familles

Les hommes qui sont sortis ont reçu l'ordre de mettre les mains en l'air. La trentaine d'hommes (y compris des garçons de 14 ans) ont été menottés et emmenés au sous-sol du même bâtiment.

Là, ils ont été enfermés dans deux pièces séparées, gardées par trois soldats. Ils n'ont pas été autorisés à parler, ni à se coucher ou même à se tenir contre le mur pour dormir.

Ils n'ont pas eu le droit d'aller aux toilettes jusqu'à ce qu'ils insistent et les soldats ont refusé de détacher leurs menottes (qui étaient si serrées qu'elles ont laissé des marques sur les poignets de la plupart des hommes) ou d'ouvrir une fenêtre pour avoir de l'air frais.

Vers 10h30, l'armée a quitté le secteur, en laissant les hommes avec leurs menottes (faites de matière plastique).

Lorque les habitants sont revenus dans leur bâtiment, ils l'ont retrouvé en ruines. Chaque appartement avait été saccagé. Les soldats avaient utilisé des bombes pour ouvrir plusieurs portes, et ont laissé les appartements des étudiants en désordre.

Les fenêtres et des installations étaient cassées, les salles à manger et les chambres à coucher avaient été mises sens dessus dessous, et la porte de l'ascenseur avait été explosée, créant un trou très dangereux dans la cage de l'ascenseur. Aucune des personnes recherchées par les soldats n'ont été trouvées dans le bâtiment.


Un jeune de 15 ans blessé par une balle de caoutchouc alors qu'il allait acheter du pain
28 février 2007, milieu de l'après-midi

Le 28 février 2007, un garçon de 15 ans du quartier Amud dans la Vieille Ville de Naplouse est sorti pour acheter du pain pour sa famille.

Selon le garçon, juste avant d'atteindre le magasin, il a vu les soldats le viser et il s'est figé. Un soldat l'a touché au poignet avec une balle de caoutchouc.

La Société du Croissant Rouge a voulu l'évacuer vers l'hopital le plus proche, mais les ambulances ont retardées par le bouclage des soldats israéliens donc il a été emmené dans une clinique où il a été bandé sans radiographie des blessures.

Le garçon dit qu'il ne sait absolument pas pourquoi le soldat l'a visé, et il craint que son poignet soit cassé.



Un homme non armé de 49 ans tué, son fils également blessé et refus de soins médicaux
26 février 2007, vers midi

Selon le volontaire du Comité d'Urgences Médicales, Ashraf Tibi, 20 ans, le 26 février 2007 vers midi, son père, Anan Al-Tibi, est allé jusqu'au toit de leur maison pour vérifier le réservoir d'eau qui ne fonctionnait pas correctement.

Ashraf a entendu qu'un garçon du quartier était poursuivi par l'armée, et il a vu des soldats par l'une des fenêtres de sa maison.

Il a couru jusqu'au toit pour avertir son père que les soldats étaient présents, et alors qu'il alertait son père, il a été touché par une balle au bras droit qui lui a cassé le coude.

Aidé de son frère âgé de 12 ans qui était avec lui, il descendait les escaliers pour appeler de l'aide médicale quand il a entendu un tir.
Il a remonté les escaliers en courant pour trouver son père atteint par deux balles (selon les volontaires médicaux, une à la tête et une dans le cou). Ils étaient tous les deux non armés.

Ashraf, un secouriste, a tenté d'aider son père et il a immédiatement appelé une ambulance, en insistant sur la gravité des blessures. Très peu de temps après, les soldats sont entrés dans sa maison.

Un soldat a annoncé que c'était lui qui leur avait tiré dessus et il a demandé qui la troisième personne sur le toit. Il a été étonné de voir qu'il s'agissait du frère d'Ashraf âgé de 12 ans et non l'un des hommes recherchés.

Pendant ce temps, le père d'Ashraf perdait beaucoup de sang. Plus tard, la famille a été autorisée à porter Anan jusqu'à l'ambulance qui attendait en bas, mais les soldats ont empêché l'ambulance de bouger pendant plus d'une heure et demi en la bloquant avec des jeeps de chaque côté.

Ashraf a été mis dans l'une des jeeps, où il a reçu des premiers soins et a été détenu pendant une heure et demi, avant d'être emmené par la jeep dans le village voisin de Jit, où l'attendait une ambulance palestinienne qui l'a évacué vers l'hôpital. Ashraf dit que le soldat qui lui a tiré dessus les a suivis pendant tout le chemin entre Naplouse et Jit.

Le père d'Ashraf est décédé et les médecins ont dit à Ashraf qu'il aura besoin de plusieurs opérations pour réparer son coude. Ils lui recommandent d'aller en Jordanie, où il y a de meilleurs équipements.


Ci-dessous, des liens vers plusieurs vidéos des 3 jours d'invasion. Il s'agit d'une co-production de Research Journalism Initiative (RJI) et “a-films”, un collectif de réalisateurs membres des Anarchistes.


1er Jour : durée 4mn 21s


2ème Jour : durée 4 mn 46 s


3ème Jour : durée 3mn58s

Source : http://www.palsolidarity.org/main/

Traduction : MG pour ISM

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