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ISM France - Archives 2001-2021

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Liban -

Liban : faut-il se réjouir et de quoi ?

Par

Tandis que les représentants des Etats arabes et occidentaux atterrissent à Beyrouth pour fêter l'élection de Michel Sleimane aux fonctions de Président de la République, quelques voix s'élèvent pour donner l'alerte, parmi celles-ci l'éditorialiste Khaled Saghyieh et autres journalistes du quotidien Al Akhbar
et le Rassemblement de gauche pour le changement.

Quels sont les motifs de réjouissance des Libanais ?

Certes ils sont enfin débarrassés d'un gouvernement inconstitutionnel, et surtout de la figure du pleutre Siniora, ouvertement soumis aux politiques impérialistes états-unienne et sioniste, et à celles de leurs collaborateurs arabes, qui s'est agrippé au pouvoir pendant 18 mois en jouant alternativement de la victimisation et de l'arrogance guerrière au gré des injonctions de ses maîtres.

Certes l'armement et l'existence même de la résistance, enjeu principal et international depuis l'échec de l'agression militaire israélienne de l'été 2006, n'ont pas (pour l'instant) été remis en question.

Certes l'opposition a imposé sa présence au conseil des ministres (jusqu'aux prochaines élections législatives de 2009).

Mais certains choix, tels celui du "candidat consensuel" à la présidence et celui de la nouvelle loi électorale qui doit gouverner le scrutin législatif, et surtout certaines "omissions" telles celle des revendications salariales et sociales, posent de graves questions.

L'élection à la présidence de Michel Sleimane, chef des armées, un an presque jour pour jour après son haut fait d'armes contre les militants de Fath el Islam dans le nord du pays, qui a détruit dans sa totalité le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el Bared, et jeté dans la rue et dans la misère 30.000 de ses habitants, pose la question de cette troublante "coïncidence", d'autant que son programme politique reste inconnu.

L'accord sur une loi électorale qui consacre les divisions confessionnelles, dont les batailles de début mai ont confirmé l'exacerbation orchestrée et manipulée par l'ensemble des protagonistes, qu'ils soient dans la "majorité" ou dans l'opposition (avec de rares exceptions dans ce camp), spécialement dans la capitale, ne présage que le renouvellement d'un système politique inchangé depuis la colonisation française.

Mais c'est surtout la disparition des écrans de la grève de la confédération générale des travailleurs du 7 mai et de ses revendications : revalorisation du salaire minimum, inchangé depuis 1996 tandis que la hausse des prix des produits de première nécessité (carburant, énergie, pain, alimentaire) poursuit son ascension vertigineuse, augmentation des salaires dans les secteurs public et privé, extension de la sécurité sociale à l'ensemble des employés, contrôle des prix des matières de première nécessité, etc., qui est la question la plus inquiétante car elle confirme que "majorité" et opposition ont le même programme économico-social qui a pour nom capitalisme, exploitation des travailleurs et mépris du peuple.

Consulter le quotidien Al Akhbar (en arabe) et le Rassemblement de gauche pour le changement (en arabe).

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