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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Tribunal Russel ? Non merci

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Alors qu' « apartheid » est aussi inadapté pour le cas palestinien que « colonies », la position de départ de ce tribunal est indécente et le décrédibilise presque totalement. Quelles que soit le degré varié, sinon variable, de bonne volonté et l'honorabilité de ses membres (1).
Contraire à l'article 12 de sa propre charte, la « recommandation » 181 (II) de l'ONU du 29 novembre 1947, avec son vote truqué –en fait moins de 24 voix « libres » sur 56 possibles- est juridiquement nulle et non avenue (2). Il suffit de relire les interventions du juriste palestinien chrétien Henry Cattan (1906-1992) -qui s'était formé en France et en Angleterre-, principal porte-parole des États arabes (3), pour ne pas pouvoir faire autrement que de le reconnaître, si l'on est honnête.

Tribunal Russel ? Non merci

L'anomalie étatique sioniste et son étendue n'ayant rien à voir fin 1949 avec l'une des quatre clauses indissociables (aux yeux de certains votants au moins) de l'insensée « recommandation » non prescriptive 181 (II), elle n'a donc toujours pas d'existence éthiquement et juridiquement défendable et opposable (4).

Et même si « les vieux mourront et les jeunes oublieront » (Ben Gourion), ce qui est démenti par les faits, il n'y a pas prescription, même plus de 60 ans après, pour les vols, les meurtres et les expulsions. D'autant plus que la sus-dite recommandation n'était qu'un cache-sexe, Ben Gourion et a fortiori Begin, avant plus tard Sharon, ayant toujours voulu s'étendre au minimum jusqu'au Jourdain. Les preuves écrites de cette volonté antérieures ou postérieures aux années 1946-1947 abondent. Et c'est encore toujours le cas de certains leaders politiques et même des tout aussi fanatiques sionistes chrétiens et influents électeurs usaméricains.

C'est d'ailleurs conscient de la fragilité de l'argument « résolution 181 (II) » que des juristes pro-sionistes invoquent maintenant, avec la mauvaise foi habituelle, la conférence de San Remo à la villa Devachan d'avril 1920. Faiblesses majeures de la nouvelle pseudo-argumentation : d'une part la non consultation des premiers intéressés eux-mêmes et pas seulement les « grandes familles » palestiniennes, d'autre part, l'impossibilité pour la majorité des meneurs sionistes, même les plus pacifiques, comme les très respectables Buber, Magnes, Kalvarisky, Simon, Szold, Agnon et autres, de démontrer qu'il était bien question de « la terre de nos aïeux ; alors qu'il y a plus de probabilités, qu'ils étaient/sont descendants de convertis de peuples divers à une des interprétations du judaïsme initial né seulement au plus tôt à la fin du VII° siècle avant notre ère. Et tout particulièrement descendants de Khazars.

Or ce tribunal Russell se garde bien de remettre en cause, et donc par conséquent, de fait, cautionne la légitimité de l'existence d' « Israël ». Comment argumenter sérieusement sur les agissement d'une entité juridiquement nulle et non avenue ? Comment, pour paraître neutre, condamner à raison certains regrettables excès de résistants exaspérés et désespérés par la lâche inertie plus que sexagénaire de la pseudo-communauté internationale ? Alors que le machin onusien, après s'être fait berné, accepte lâchement que toutes ses résolutions concernant la Palestine historique soient non respectées par le peuple « dominateur et sûr de lui », et donc son allié et complice aux ordres de l'AIPAC  ? Alors qu'il n'y a pas guerre puisqu'il n'y a pas deux états « normaux » en présence, et encore moins deux armées de forces plus ou moins égales. Ce qui fait que, contrairement à ce qu'on répète, les patriotes palestiniens n'ont pas besoin, au sens habituel, de paix, mais de Justice élémentaire qui entraînera une certaine sérénité malgré les troubles psychologiques infligées à vie à toutes les générations de survivants.

Certes le pas clair Arafat, rêvant de mourir président d'une Palestine membre de l'ONU, a reconnu l'existence d' « Israël » et même, à Alger, le 15 novembre 1988, de la « recommandation 181 (II) » quoique partiellement seulement, ce qui est rarement souligné (5). Certes, à côté du collabo et ex-président Abbas (depuis le 9 janvier 2009), le très calomnié Hamas, qui n'est pas homogène et pas seul groupe résistant, dit stratégiquement accepter la mal définie « ligne verte » , mais c'est très légitimement et, logiquement provisoirement.

Mais en fait seule est logique et éthique la trop mal connue position, derrière Omar Barghouti, de l'ODSG (pour un seul Etat démocratique …. non confessionnel) et c'est celle donc que tout véritable et pas faux-ami des patriotes palestiniens, qui seuls doivent décider de leur avenir, ne peut que défendre (6) ; ce qui ne suppose absolument pas de jeter les descendants d'Hébreux, de Khazars ou de convertis d'autres peuples dans des avions-charters (7). Même si toute dénonciation des agissements diurnes et nocturnes des gouvernement sionistes successifs par l'illogique Tribunal Russell sera certainement considérée comme bonne à prendre, comme l'admission à l'Unesco, par l'ODSG .

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_Russell_sur_la_Palestine
On ne peut avoir qu'une profonde estime pour Nurit Peled.

(2) http://www.ism-france.org/analyses/Des-historiens-lamentables-article-15178

(3) http://leweb2zero.tv/video/raisonnez_7348b1e35a99b0

(4) http://michelcollon.info/1947-les-Nations-Uni

(5) Il fait l'impasse sur l'internalisation de Jérusalem sans laquelle, aux dires même de Shertok à Ben Gourion le 27 novembre , certains Etats naïfs n'auraient jamais voté « yes » ou « abstain » à un texte qui, répétons-le, était à leur yeux de type « tout ou rien ».

(6) One démocratic state group (http://www.odsg.org/co/)

(7) Ce qui peut effectivement à la rigueur être résumé par le non historique, mais légendaire, (sous des plumes de journalistes pas sérieux ou serviles) « rayer Israël de la carte » qui n'a rien à voir avec « Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad ». Car, en citant Khomeiny qui faisait un judicieux parallèle avec la disparition du nazisme et du communisme, Amahdinedjad ne parlait que du « régime qui occupe Jérusalem » et pas, sous une éventuelle arme atomique qui tuerait aussi alors les « Israéliens arabes », des habitants se croyant tous sur « la terre de nos aïeux ».

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