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Liban -

Agression Sioniste au Liban : Bulletin d'information n°11

Par

> celwan@wanadoo.fr

Situation des victimes le 25 juillet 2006 à 10h00: 380 civils libanais tués.
L'armée israélienne continue de pilonner le Liban-Sud et poursuit son incursion à Bint Jbeil.
Aboul Aynaïn : Les Palestiniens participeront aux combats en cas d'invasion.
Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud eEt appelle à s'opposer à l'ingérence des forces de l'OTAN.

Agression Sioniste au Liban : Bulletin d'information n°11


Voilà ce que font les barbares israéliens au Liban.
Voir les autres photos de l'agression barbare



Un hélicoptère israélien s'écrase non loin de Maroun el-Rass, de l'autre côté de la frontière

L'armée israélienne continue de pilonner le Liban-Sud et poursuit son incursion à Bint Jbeil (L'orient le Jour 25 juillet 2006)

Dix personnes, dont sept civils parmi lesquels deux enfants, ont été tuées hier et 42 blessées, dans les bombardements israéliens. Ces décès portent à 373 le nombre de personnes tuées au treizième jour de l'offensive israélienne au Liban.

Les corps sans vie de Zeinab Mwannès, 9 ans, de son frère Mohammad, 11 ans, et de leur oncle ont été retirés des décombres à Halloussiyé, au nord de Tyr, où trois immeubles ont été bombardés par l'aviation israélienne.

Au moins neuf civils ont été blessés dans ce pilonnage et plusieurs personnes sont encore ensevelies sous les décombres, selon des habitants.

Dans la nuit de dimanche à lundi, une personne a été tuée dans un raid ayant visé ce même village.

Deux autres personnes ont été tuées et trois blessées dans la destruction de leur maison à Moalliyé, au sud de Tyr.

Dans le camp de Rachidiyé, caza de Tyr, un homme a été tué dans un bombardement. Cinq autres réfugiés palestiniens, dont un bébé, ont été blessés.

Six secouristes de la Croix-Rouge libanaise ont été blessés par les éclats d'un missile sur la route reliant Tyr à Cana. Quatre habitants de Chihine, dans ce même secteur, ont été blessés dans un raid aérien.

Quatre personnes de Hinniyé, au sud de Tyr, ont été blessées par les éclats d'un missile.

Plus à l'est, six civils ont été blessés à Doueir, quatre à Harouf et un autre à Nabatiyé.

Les bombardements sur cette région ont détruit une usine de marbre à Kfar Remmane et un centre du Hezbollah à Toul.

À Baalbeck, le corps d'un gendarme libanais a été dégagé des décombres d'un quartier de la ville, bombardé ces derniers jours, selon la police.

Au total, 373 personnes, dont 326 civils et 27 militaires et gendarmes libanais, ont péri en treize jours de bombardements israéliens au Liban.

Durant cette période, 786 civils et 81 soldats et policiers libanais ont été blessés, ainsi que deux soldats de l'ONU, selon un décompte partiel établi de sources policières et hospitalières.

De son côté, le Hezbollah a annoncé la mort de 19 de ses combattants, et son allié chiite Amal, celle d'un de ses cadres.

Aucun bilan des victimes civiles de la banlieue sud n'est disponible.

Cette zone a été encore une fois pilonnée, hier en soirée, par l'aviation israélienne.


Les combats à la frontière

Par ailleurs, les échanges de tirs se sont poursuivis hier en soirée à la frontière libano-israélienne, où deux soldats israéliens ont été tués dans de violents affrontements avec des combattants du Hezbollah, selon al-Jazira.

Dix-sept soldats israéliens ont également été blessés dans ces affrontements près de Maroun el-Rass et de Bint Jbeil, chef-lieu de caza.

Israël n'a pas commenté les informations d'al-Jazira sur les deux morts, mais une porte-parole de l'armée israélienne a fait état d'une dizaine de blessés dans ses rangs, dont un commandant de bataillon d'infanterie d'élite du grade de lieutenant-colonel.

Les chars et les transports de troupes israéliens ont fait mouvement depuis Maroun el-Rass, aux mains des troupes de l'État hébreu depuis dimanche. Ils ont progressé sur la route menant à Bint Jbeil (3 km plus au nord), place forte du Hezbollah.

Cette avancée a été accueillie par des tirs d'armes automatiques et de roquettes antichars. Des unités des régiments d'infanterie d'élite Golani et parachutistes appuyés par des unités d'un régiment blindé et l'aviation participent aux combats dans ce secteur, a indiqué le général israélien Moshe Kaplinsky, chef d'état-major adjoint.

"Le Hezbollah mène à Bint Jbeil une bataille défensive. Nous attaquons (...), ce qui donne à nos forces une partie de l'avantage", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé « avoir détruit quatre chars israéliens » durant ces « combats acharnés qui ont fait des victimes dans les rangs de l'adversaire ».

La radio militaire israélienne a annoncé que les soldats israéliens avaient pénétré dans les faubourgs de Bint Jbeil.

Mais selon le porte-parole de la Finul, Milos Strugar, "ils (les Israéliens) ne sont pas dans Bint Jbeil, autant qu'on puisse voir. Ils sont sur la route. Ils n'ont pas tellement progressé".
"Les forces israéliennes ont avancé au nord de Maroun el-Rass en direction de Bint Jbeil. Il y a eu de violents combats le matin et l'après-midi", a-t-il dit. Des échanges de tirs sporadiques ont eu lieu en soirée, a-t-il ajouté.

Dans le même temps, des sources de service de sécurité libanais ont fait état d'affrontements meurtriers en milieu de journée à Maroun el-Rass, après que le Hezbollah eut tenté une opération de contournement. Un char, touché par une roquette, était en flammes, a-t-on ajouté.

Des affrontements s'y déroulaient en soirée, selon un communiqué du Hezbollah. "L'ennemi tente en vain de retirer ses blessés du champ de bataille et nos moujahidine font de nouvelles victimes dans ses rangs", a affirmé la formation chiite.

L'aviation israélienne a pilonné des positions du Hezbollah à Rachaya d'où ont été aussitôt tirées une trentaine de roquettes sur le nord d'Israël, a indiqué la police libanaise.

Des chasseurs-bombardiers israéliens ont mené douze raids successifs contre trois positions du Hezbollah dans le Arqoub. Moins de trois minutes après les dernières frappes, une salve de 30 roquettes a été tirée en direction d'Israël à partir de l'une de ses positions dans le Arqoub.

Cette position du Hezbollah a été prise à six reprises pour cible par les appareils israéliens, a affirmé la police.


En Galilée

Dans le nord d'Israël, deux militaires israéliens ont été tués lorsqu'un hélicoptère de combat de type Apache s'est écrasé près de la frontière avec le Liban, a annoncé une porte-parole militaire israélienne.

Selon la porte-parole, l'appareil ne s'est pas écrasé après avoir heurté une ligne électrique à haute tension comme avaient indiqué auparavant des sources de sécurité. "L'appareil a heurté cette ligne électrique en tombant", a ajouté la porte-parole.

Interrogée sur les raisons de cette chute, la porte-parole a indiqué qu'une commission militaire allait enquêter et "qu'aucune hypothèse n'est exclue a priori, y compris le tir d'une roquette en provenance du Liban".

Selon la porte-parole, aucun tir du Liban n'a toutefois été repéré au moment de l'accident qui a pu se produire à cause d'un "incident technique ou d'une erreur humaine".

L'hélicoptère s'est écrasé près du kibboutz Yiron, proche de la localité d'Avivim, non loin de Maroun el-Rass au Liban.

Le Hezbollah a affirmé avoir abattu un hélicoptère israélien à proximité de la frontière libano-israélienne, selon al-Manar. La Résistance islamique a poursuivi son pilonnage de la Galilée.

Une salve d'une vingtaine de roquettes s'est abattue, en fin d'après-midi, sur le nord d'Israël, faisant au moins un blessé léger dans la station balnéaire de Nahariya.
"Les secteurs touchés sont ceux de Shlomi et Zarit, proches de la frontière, et Nahariya, Haïfa, Kiryat Chmona et Saint-Jean-d'Acre", a affirmé une porte-parole de l'armée, précisant qu'une personne avait été légèrement blessée à Nahariya.

Plus tôt, des roquettes tirées par le parti chiite Hezbollah à partir du Liban-Sud ont aussi explosé à Safad, sans faire de blessés, selon une source médicale.

Le président israélien Moshe Katzav se trouvait en visite à Kiryat Chmona lors du bombardement de cette localité.



Aboul Aynaïn : Les Palestiniens participeront aux combats en cas d'invasion (L'orient le Jour 25 juillet 2006)

Les groupes armés palestiniens du Liban participeront aux combats contre Israël si les troupes de ce pays envahissent le Sud et s'approchent de leurs camps, a déclaré hier le représentant de l'OLP pour le Liban, Sultan Aboul Aynaïn.

"Nous nous occupons de la défense de nos camps et nous nous battrons pour défendre la dignité de notre peuple, a déclaré Sultan Aboul Aynaïn à al-Arabiya. Nous nous occupons aussi de défendre les voies d'accès à nos camps."

"Aucun de nous ne peut rester à l'écart de la bataille si Israël envahit le Liban-Sud", a souligné Aboul Aynaïn au lendemain du bombardement par l'armée israélienne de son fief de Rachidiyé, près de Tyr.

"Au cas où l'ennemi israélien envahirait les environs de nos camps et les passages y conduisant, je pense (...) que le courage ne manquerait à aucun Palestinien pour affronter cette dangereuse invasion israélienne du Liban-Sud", a poursuivi le responsable.



Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud
Et appelle à s'opposer à l'ingérence des forces de l'OTAN
(Parti Communiste Libanais - 23 juillet 2006)

Le Bureau politique du Parti Communiste libanais a étudié les conséquences de l'agression israélienne qui se poursuit depuis 12 jours au Liban. Il s'est particulièrement arrêté sur les problèmes et les points suivants :

1. Le Bureau politique salue les héros de la Résistance islamique et de la Résistance nationale libanaise qui tracent, aujourd'hui, par le sang les pages les plus glorieuses de l'histoire de notre peuple et de la nation arabe. Il voit dans leurs actes héroïques la naissance d'une nouvelle aube de liberté pour tous les peuples de la région qui se trouvent sous le joug de l'oppression américano-israélienne qui s'est renforcée par suite de la reddition complète de la majorité des gouvernements arabes aux exigences et aux projets des Etats-Unis dans la région.


2. Le Bureau politique voit dans les projets de solutions préconisés par l'administration de Georges Bush, notamment ceux du " Nouveau Moyen Orient " et de la participation des forces de l'OTAN à "superviser le respect du cessez-le-feu" au Liban Sud, une tentative de protéger Israël et de faciliter ses agressions contre notre pays et notre peuple, mais aussi une volonté de liquider toute résistance aux plans américains dans la région.

Sans oublier l'impact de tels projets sur le problème palestinien et sur l'ensemble du monde arabe que la présence américaine directe a placé dans l'oil du cyclone depuis plusieurs décennies.

Dans cette perspective, il trouve que la visite de Condoleeza Rice dans notre pays et dans la région vise à faire la propagande pour ces projets que nous refusons fermement.

Voilà pourquoi il appelle le gouvernement libanais à prendre une position claire et nette contre l'ingérence des forces de l'OTAN dans notre pays, surtout que le peuple libanais avait eu une longue expérience de leur "ouvre" à la suite de l'agression israélienne de 1982.

Il lui demande aussi de préparer rapidement une rencontre nationale dans le but de mettre au point des plans visant à stopper l'agression et à résoudre les problèmes intérieurs dans le sens qui garantirait l'unité nationale et les intérêts des Libanais, non des agresseurs.


3. Le Bureau politique du PCL trouve également que, pour faire face à situation nouvelle et aux nouveaux plans américains, il faut être très attentif à la situation de ceux que la guerre a déplacés et jetés sur les routes du désespoir.

Le devoir du gouvernement et du haut commissariat aux affaires des déplacés est de leur procurer un toit et des soins sur tous les plans. De même ils doivent s'occuper de la population civile qui se trouve toujours dans les zones où les combats font rage et où les bombardements continuent à pleuvoir.


4. Le Bureau politique appelle, enfin, toutes les forces de la gauche, du progrès et de la démocratie dans le monde à élargir leur mouvement de solidarité avec le Liban, non seulement à travers les manifestations de protestation contre les ambassades des Etats-Unis et d'Israël dans leurs pays respectifs, mais aussi par l'envoi de délégations et de commissions d'enquête, et ce afin de voir de plus près les crimes commis par Israël contre le peuple libanais, à commencer par les massacres des civils et l'utilisation d'armes interdites (gaz toxiques, bombes à phosphore, à fragmentation... Sans oublier l'uranium appauvri déjà utilisé contre le Liban quelques jours avant le retrait israélien en mai 2000).

Il appelle les peuples arabes à pousser leurs gouvernements à agir dans le sens d'un soutien véritable au peuple du Liban, surtout en Egypte, en Jordanie et au Maroc où les ambassades d'Israël doivent être fermées.

Gloire à tous les résistants et à tous les martyrs
Le Liban triomphera de ses ennemis

Le Bureau politique du PCL
Beyrouth, le 23 juillet 2006




Liban : réflexions autour d'une paix possible, par Georges Corm (Le Monde 25 juillet 2006)

Les décideurs internationaux ont la mémoire courte. Face à l'immensité de l'agression israélienne sur le Liban, ils pensent pouvoir l'exploiter pour mettre en oeuvre par la force la fameuse résolution 1559 qui a rendu le Liban à son statut d'Etat-tampon où se règlent en toute impunité les tensions et conflits régionaux.

En proposant la constitution d'une force multinationale à déployer au sud du Liban, la "communauté internationale" risque fort de rééditer les mêmes erreurs que celles qui ont présidé à la constitution de la Force multinationale d'interposition (FM), créée à l'initiative de François Mitterrand lors de l'invasion israélienne de l'été 1982.

Cette force avait pour mission d'assurer l'évacuation des combattants palestiniens hors du Liban, qualifiés alors de "terroristes", et de protéger la population civile libanaise et palestinienne martyrisée par l'invasion brutale de la moitié du Liban, et le siège militaire de la partie de Beyrouth abritant le quartier général de l'OLP et les bureaux de Yasser Arafat.


Comme aujourd'hui, où la totalité du Liban est prise en otage par l'armée israélienne, la moitié du pays le fut alors, au cours de l'été 1982, par cette même armée ; elle fut aussi, comme en cet été 2006, bombardée nuit et jour durant deux mois et demi par terre, par mer et par air, sans distinction entre objectifs militaires et civils ; l'eau et l'approvisionnement furent coupés aux habitants de Beyrouth encerclée. Yasser Arafat était l'objet de poursuites aériennes, tout comme l'est aujourd'hui le chef du Hezbollah.

On peut se rappeler aussi qu'en juillet 1982 les dirigeants du G7 étaient alors somptueusement réunis au château de Versailles et trop occupés par leurs agapes pour daigner même regarder mourir des milliers de Libanais et de Palestiniens ensevelis sous les décombres de leurs habitations ou bombardés alors qu'ils tentaient de fuir l'enfer.

Il n'y avait pas à l'époque de Hezbollah, mais Israël voulait éradiquer le "terrorisme" palestinien présent au Liban et imposer un gouvernement libanais à sa solde qui termine le travail d'éradication violente.

La force d'interposition débarqua effectivement à Beyrouth, fit sortir Yasser Arafat et deux ou trois mille combattants palestiniens, s'assura de l'élection d'un président phalangiste (Bachir Gemayel) qui avait cautionné l'invasion israélienne, puis rembarqua.

La suite fut un désastre : assassinat du président, entrée des troupes israéliennes à Beyrouth et massacres horribles de femmes et d'enfants palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila.

François Mitterand obtint alors le retour précipité de la FM au Liban : cette dernière assista sans broncher aux massacres du Chouf, encouragés par l'armée israélienne (10 000 victimes, 200 000 chrétiens chassés par la force de cette région).


Le gouvernement américain, de son côté, encouragea le gouvernement phalangiste libanais à signer un traité inégal avec Israël, résultat ?
Des attentats spectaculaires contre les troupes américaines et françaises (450 morts) en octobre 1983 et une relance sanglante jusqu'en 1990 de la guerre entre milices libanaises opposées.

Aussi bien le secrétaire général des Nations unies que la Maison Blanche ou l'Elysée auraient donc intérêt à potasser leur dossier libanais avant de proposer au gouvernement de Beyrouth de se lancer dans une nouvelle aventure.

Plutôt que de reproduire les mêmes graves erreurs faites par la Syrie dans sa gestion du Liban, et donc de continuer de se mêler aussi imprudemment des affaires intérieures libanaises sans prendre en compte toutes les sensibilités politiques libanaises, les décideurs internationaux devraient d'abord établir un diagnostic clair de la situation libanaise et régionale.

Si le Hezbollah n'est qu'une émanation de la volonté de Téhéran et de Damas qui veut agresser indirectement et sans raison Israël, il est totalement aberrant dans ce cas de laisser Israël s'en prendre au Liban.

Il faudrait même imposer à l'Etat hébreu qu'il s'engage à ne plus martyriser ainsi le Liban de façon récurrente et inutilement cruelle. Militairement ou par la négociation, qu'Israël ou les Etats-Unis règlent leur contentieux pour l'hégémonie régionale avec ces deux pays, mais non avec le Liban.

Si, en revanche, l'existence du Hezbollah au Liban, comme celle du Hamas en Palestine, n'est pas une simple création machiavélique de l'axe Téhéran-Damas, mais le résultat des quarante ans d'occupation par Israël de la Cisjordanie , de Gaza, de la Palestine et du Golan syrien, de vingt-deux ans d'occupation d'une large partie du sud du Liban par Israël (1978-2000) - en infraction à toute légalité internationale -, alors le traitement de la question libanaise doit être tout autre.

Le Liban, en effet, ne se gouverne pas par la force ni par la loi de la majorité. Il est une démocratie consensuelle et fragile du fait justement du contexte régional si agité, mais aussi de son régime communautaire.

C'est pourquoi les décideurs internationaux seraient avisés de ne pas tenter, comme en 1982, de forcer la main au gouvernement actuel.

Celui-ci est d'autant plus fragile qu'il n'est pas un gouvernement d'union nationale - même si le Hezbollah y dispose de deux ministres - et qu'il résulte d'élections menées dans des conditions peu reluisantes sous la houlette des Etats-Unis et de la France, sans même une réforme de la loi électorale réclamée par l'ensemble des Libanais.

Il faudrait aussi reconnaître la complexité des forces politiques en présence au Liban et ne pas présenter exclusivement le point de vue des factions sympathisantes de la politique américaine ou française et hostiles au Hezbollah.

Il en est ainsi du général Aoun, de très loin le dirigeant le plus populaire de la communauté maronite, mais qui a disparu des médias français pour avoir refusé de se lancer dans des attitudes hostiles au Hezbollah afin de préserver l'unité des rangs et la concorde communautaire au Liban.

Il en est de même de Sélim El Hoss, ancien premier ministre du Liban, issu de la communauté sunnite, et qui, aux pires moments de la guerre passée (1975-1990), a su maintenir l'unité du Liban ; celui-ci, depuis l'adoption de la résolution 1559, n'a pas arrêté de recommander aux ambassadeurs occidentaux en poste à Beyrouth de faire appliquer l'ensemble du droit onusien sur le conflit israélo-arabe afin que le Liban soit en mesure de mettre en oeuvre toutes les dispositions de la résolution 1559 sans provoquer de graves discordes internes.

La "communauté internationale" ne doit pas instrumentaliser encore plus le Liban dans la partie de bras de fer régionale actuelle et ne doit pas tenter d'exaspérer les divisions des Libanais ou d'ignorer les uns au profit des autres.

Ne serait-il pas temps d'ailleurs au Proche-Orient de tenter une autre voie que la politique de la canonnière, qui a si bien caractérisé le XIXe siècle colonial et qui renaît de ses cendres aujourd'hui de façon scandaleuse.



situation des victimes le 25 juillet 2006 à 10h00: 380 civils libanais tués




Soutien aux Palestiniens du Liban

Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani (AFCGK) lancent une souscription exceptionnelle pour l'aide aux Palestiniens du Liban.

Dans la situation actuelle, le moindre soutien est le bienvenu. Nous organisons donc une collecte de fonds exceptionnelle. Si vous désirez nous aider rien de plus simple adressez un chèque à :
Association Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani , 1 avenue Saint-Thomas 44100 Nantes.

Vous pouvez vous reporter à notre site actualisé sur http://fcgk44.free.fr

Merci d'avance pour votre soutien
Erwan KERIVEL pour l'AFCGK

contact : celwan@wanadoo.fr



Source : Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani

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