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Liban -

Discours de Sayyed Nasrallah le vendredi 5 octobre, jour de Qods

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Le chef du Hizbullah, Sayyed Hassan Nasrallah, s'en est violemment pris à Israël vendredi, l'accusant d'être derrière les assassinats et la violence qui ont secoué le Liban au cours des quelques dernières années, mais a réitéré son souhait de chercher le consensus et le dialogue pour éviter au pays d'autres chaos.

Discours de Sayyed Nasrallah le vendredi 5 octobre, jour de Qods

"Israël a un projet très précis pour la région et le Liban, et il fera tout ce qui est en son pouvoir pour le réaliser", a dit Nasrallah pendant la cérémonie qui a marqué le Jour International de Qods, discours retransmis à la télévision.

Nasrallah a dit que les objectifs d'Israël au Liban étaient d'entraîner le Hizbullah dans des conflits internes, "de manière à nous détourner de notre objectif véritable et nous affaiblir."

"Mais Israël doit savoir que nous ne considèrerons jamais aucun groupe libanais comme notre ennemi", a-t-il précisé.

Dans son premier discours depuis le 15 août, lorsqu'il a commémoré la "Divine Victoire" sur Israël pendant la guerre de l'été 2006, Nasrallah a dit que le Hizbullah approuvait "totalement" les discussions sur la tenue d'élections présidentielles "exclusivement libanaises, sans aucune forme d'interférence étrangère", et a souligné trois étapes pour atteindre cet objectif.

"Tout d'abord, nous devons essayer de nous mettre d'accord sur un président de consensus", a-t-il déclaré. "Si non, nous devrions avoir un président élu par un quorum de deux tiers (au Parlement), comme le stipule la Constitution libanaise."

La question du quorum a provoqué un débat passionné entre la majorité au pouvoir et l'opposition. Alors que l'opposition demande un quorum des deux tiers pour élire le président, les forces du 14 mars aux affaires considèrent qu'un président peut être élu par une majorité simple.

"Cependant", a ajouté Nasrallah, "si ces deux options n'arrivent pas à se matérialiser, nous devrons amender la Constitution et organiser un vote présidentiel populaire parce que cela donnera à l'élection un caractère encore plus libanaise."

Le Parlement s'était réuni pour voter le 25 septembre, mais la session n'a pu être ouverte faute d'un nombre suffisant de députés présents, et la chambre a été ajournée jusqu'au 23 octobre.

Nasrallah a dit que le prochain chef d'Etat du pays devrait se caractériser par "son intégrité et sa transparence".

"Le prochain président du Liban devra avant toute chose être loyal au Liban, et imperméable aux interférences et pressions étrangères", a-t-il dit.

Nasrallah a dit qu'une telle personne "n'était pas le résultat de l'imagination, mais existait réellement". Il n'a pas mentionné de nom, et le Hisbullah n'a pas officiellement annoncé de candidat, mais les représentants du parti ont dit à maintes reprises que le député Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libre, était le choix préféré de l'opposition.

L'opposition a lancé un sit-in après que six ministres de l'opposition aient quitté le gouvernement du Premier Ministre Fouad Siniora, et les protestataires ont demandé la démission d'un Cabinet considéré illégitime.

"Il est temps de libérer le centre ville de la capitale et ses environs, où des restaurants, des hôtels et des magasins ont montré au monde entier que notre Beyrouth se caractérise par un rôle actif et vital", a dit le conseil en début de semaine.

Abordant les dossiers régionaux, Sayyed Nasrallah a appelé pour une position arabe unifiée au sujet de la Palestine.

"Nous ne prions pas les dirigeants arabes de préparer une guerre à grande échelle contre Israël parce que cela n'arrivera pas", a-t-il dit. "Nous appelons simplement les pays arabes à soutenir les Palestiniens à la fois d'un point de vue politique et financier, et les Palestiniens, pour leur part, sauront parfaitement s'occuper de leurs propres problèmes."

Il a également pressé les factions palestiniennes, à savoir les mouvements Fatah et Hamas, à mettre fin à leurs différences.

Nasrallah a aussi poussé les dirigeants arabes à ne pas participer à la conférence de paix sur le Moyen Orient organisé par les USA cet automne.

"Participer à la conférence n'apportera rien de bon aux Palestiniens… car le seul objectif de cette réunion est la normalisation des liens arabo-israéliens (plus que la question d'un Etat palestinien)."

Le chef du Hizbullah a également dit que les liens libano-palestiniens avaient besoin d'être réparés après la bataille de 15 semaines cet été entre l'armée libanaise et les militants de Fatah al-Islam, dans le camp de réfugiés de Nahr al-Bared, qui a forcé 30.000 Palestiniens à fuir leurs maisons.

"La violence n'a jamais été une solution pour résoudre les tensions entre les deux peuples, et il est impératif que les Palestiniens vivant au Liban jouissent au moins de leurs droits sociaux et humains", a dit Nasrallah.

Vendredi, des milliers de partisans du Hizbullah se sont rassemblés au carrefour de la Porte de Fatmeh, dans le village de Kfar Kila, à la frontière israélienne, à l'occasion du Jour de Qods. Cette journée est organisée pour condamner l'occupation illégale israélienne de Jérusalem. Des manifestations contre l'occupation ont habituellement lieu dans plusieurs pays arabes et musulmans de par le monde, y compris en Iran, qui fut le premier à organiser cet événement annuel et continue à le marquer.

Des rangées de drapeaux jaunes du Hizbullah flottaient à quelques mètres de la grille frontalière et de la ville israélienne de Metulla, pendant que les soldats de l'armée libanaise et les casques bleus des Nations Unies au Liban montaient la garde.

"Un jour viendra où les Israéliens seront expulsés de Jérusalem, et les gens de la région pourront enfin vivre en paix et en harmonie", a dit Fatmeh Shehadeh, chef de l'aile féminine du parti pour le Sud, à une foule animée.


Source : Wa3ad

Traduction : MR pour ISM

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