Nation arabe - 31 mars 2015

Guerre américaine par avions arabes contre le plus indompté et le plus pauvre des peuples arabes

Par Mukawama 3Arabya

Les Saoudiens essaient à nouveau de mettre à genoux le peuple du Yemen, pour la 7ème fois en 50 ans et toujours en vain, et ont entraîné par force pièces sonnantes et trébuchantes (compter en milliards de dollars) la lie des gouvernants des pays arabes dans une aventure qui ne bénéficie qu'aux ennemis de la nation arabe et aux occupants de la Palestine.

Résistants yéménites (photo AFP)
Toujours le petit doigt sur la couture du pantalon, la pseudo Ligue des pays arabes, qui s'est surtout illustrée par la condamnation de la résistance en Palestine et au Liban lors des successives agressions sionistes, et dernièrement par le bannissement de la Syrie de ses rangs, s'est rangée dans le sillage des émiricains du pétrodollar.

Les Arabes ne sont-ils capables de s'unir que contre les plus pauvres d'entre eux (Palestiniens, Yéménites, réfugiés irakiens et syriens) ? Certes, tant qu'ils portent à leur tête des valets rémunérés qui maintiennent leurs populations dans le dénuement et appliquent consciencieusement les directives de leurs maîtres sionistes, américains et européens.

Malheureusement pour eux, la résistance qui n'a jamais reçu un centime des Saoudiens et autres monarchies golfistes, a réussi depuis les années 90 du siècle précédent, à stopper les ambitions de l'ennemi sioniste, que ce soit à Ghaza ou au Liban.

Et c'est bien où le bât blesse et où les ennemis de la résistance ont décidé de frapper. La seule puissance régionale qui a aidé la résistance au LIban et en Palestine est l'Iran. Pour cette raison, l'Iran est donc l'ennemi désigné par le front sioniste-saoudien dans un touchant ensemble. Et surtout sous un nouveau prétexte : le chiisme désormais déclaré ennemi de la nation sunnite menée par la famille saoudienne. On a juste un peu oublié que du temps où l'Iran était gouverné par le Shah, grand allié sionisto-américain, le chiisme ne dérangeait personne.

C'est ainsi qu'aujourd'hui le front sioniste s'enorgueillit sans complexe de l'adhésion à sa cause des émirs du Golfe qui n'ont jamais eu le moindre ressentiment contre Israël et encore moins les USA (qui ont présidé à leur existence après la transmission des anciens colons britanniques).

La France à cet égard se distingue par son obédience en priorité au front sionisto-émiricain et se réjouit que les USA, plus intéressés par d'autres priorités orientées à l'est, veut bien lui laisser un rôle à jouer au sein de son ancien empire colonial.

Le slogan "la lutte contre le terrorisme" est désormais utilisé contre la résistance et les soutiens à la résistance palestinienne et libanaise (essentiellement l'Iran). Quant aux diverses milices jihadistes qui sèment la mort et la terreur sur l'ensemble du territoire arabe, elles sont généreusement financées par les mêmes pièces sonnantes et trébuchantes tant qu'elles peuvent servir à épuiser les mouvements de résistance notamment en Irak et en Syrie, et plus récemment au Yemen.

Comme l'a bien expliqué Netanyahu, la lutte contre les terroristes du Hamas, du Jihad islamique du du Hezbollah est désormais la cause commune des sionistes et des émirs du Golfe.

Le front de la trahison s'étend et le front de la résistance s'élargit de même : de l'Irak à la Palestine, du Yemen au Liban en passant par la Syrie, même combat pour la souveraineté de la nation arabe et contre les occupants, les traîtres et les collabos.