Gaza - 2 janvier 2008

Les pélerins de Gaza restent à bord des ferries ou sous des tentes dans la ville d'El-Arish en attendant leur retour

Par PCHR

Le PCHR condamne fortement la poursuite de la crise du retour des pèlerins de Gaza. Les pèlerins sont bloqués à bord d'un navire dans la Mer Rouge et dans la ville égyptienne d'El-Arish.

Le Centre condamne le refus du droit au retour dans leurs foyers en toute sécurité de ces pèlerins, en insistant sur le fait que tous les pélerins Musulmans sont rentrés dans leurs foyers depuis une semaine.

Le Centre demande à la communauté internationale, en particulier aux Hautes Parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève (1949), de faire pression sur les Forces d'Occupation Israéliennes (FOI) pour qu'elles cessent de violer le droit à la liberté de mouvement de la population civile, et de permettre le retour en toute sécurité des pélerins dans la bande de Gaza. En outre, le Centre met en garde contre la détérioration de la situation humanitaire des pèlerins, dont beaucoup sont des personnes âgées et des malades, car elles vivent dans des conditions pénibles sans le minimum des besoins de base tels que l'eau, la nourriture, les médicaments et le logement.

Il est à noter que 2200 pèlerins de Gaza se sont rendus en Arabie saoudite en passant par le passage international de Rafah sur la frontière égyptienne les 3 et 4 décembre 2007. Au retour de leur pèlerinage, le 28 décembre 2007, ces pèlerins ont été surpris dans le port jordanien d'Aqaba de se voir refusés l'accès aux ferries pour le port égyptien de Nuwebe, d'où ils devaient continuer leur voyage vers Gaza par voie terrestre à travers la péninsule du Sinaï . L'embarquement dans les ferries pour Nuwebe était conditionné à la signature d'un engagement écrit par lequel ls acceptaient de retourner dans la bande de Gaza par le passage de Karm Abu Salem "Kerem Shalom" sur la frontière israélo-égyptienne au lieu du passage de Rafah situé sur la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.

Les pèlerins ont refusé de signer cette engagement. Les autorités jordaniennes sont intervenues à 17 h et ont autorisé environ 1200 pèlerins de monter à bord d'un ferry qui est arrivé à Nuwebe 5 heures plus tard. Les autorités égyptiennes ont refusé d'autoriser les passagers à débarquer à Nuwebe et le ferry est resté à quelques kilomètres au large.

Le samedi 29 décembre, les 1000 pèlerins restants sont arrivés à Nuwebe ont rejoint au large les autres pèlerins que les autorités égyptiennes refusaient d'autoriser à entrer sur le territoire égyptien.
Vers 21h, les autorités égyptiennes ont autorisés les pèlerins de débarquer et à entrer en Egypte sans signer d'engagement écrit.

Les informations recueillies par le PCHR indiquent que les autorités égyptiennes ont installé des tentes pour accueillir les pèlerins à El-Arish, au sud deu point de passage international de Rafah. Plusieurs pèlerins ont déclar lors de conversations téléphoniques qu'ils vivaient dans des conditions pénibles, et qu'ils avaient beaucoup souffert au cours des derniers jours en raison du manque de nourriture, d'eau, de médicaments et sur les ferries.

L'obstruction au retour des pèlerins de la bande de Gaza dans leurs foyers est une violation de leur droit à la liberté de mouvement et au retour dans leurs foyers. En outre, il s'agit d'une violation de leurs droits à la liberté de pensée et de religion, en particulier du droit de pratiquer leur culte. Ces violations sont une violation du droit international humanitaire, notamment de la quatrième Convention de Genève (1949), du droit humanitaire international et du Pacte relatif aux droits civils et politiques.

Le PCHR condamne la poursuite de cette crise, et invite la communauté internationale, en particulier les Hautes Parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève (1949), à intervenir immédiatement pour garantir la sécurité et le retour rapide des pèlerins de la bande de Gaza dans leurs foyers par le point de passage international de Rafah.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM