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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Derrière le Mur : Rats et poulets frits

Par

L'auteur est un photographe Britannique. Il vit, écrit et photographie la vie en Palestine depuis plus de 5 ans

Assis à l'ombre de l'oppression, j'observe un taxi partagé passer le long d'une petite route puis il s'arrête sous la même ombre que celle où je m'abrite du soleil. Le véhicule a dû s'arrêter puisque la route se termine. Les ombres sont petites car il est bientôt midi, donc le soleil est haut.
Mais la monstruosité de béton qui projète ces ombres est tout sauf petit. Les portes du taxi s'ouvrent et quatre hommes sortent prudemment.

Derrière le Mur : Rats et poulets frits


Photo ARIJ : Le Mur à Al-Ram qui coupe la ville en deux

Ils font une pause pendant un moment pour examiner les lieux. Ils regardent furtivement dans toutes les directions avant de se diriger à l'unisson vers une énorme et sinistre porte métallique grise dans le mur d'Apartheid. La porte est de la même taille que le mur lui-même.

Les hommes portent des vêtements usés et sales et ils ont chacun un petit sac en plastique noir. Ils trouvent la porte fermée à clé et immobile ; ce ne sera pas leur itinéraire pour sortir d'ici. Devant la porte, ils sautent dans une petite canalisation sous terre mais encore visible.

À ce niveau, entre eux et le mur, il y a cinq cercles à l'air sombre et sinistre. En quelques secondes, les quatre hommes ont disparu; disparus comme s'ils n'avaient jamais été qu'un fragment de mon imagination.

Ils ont disparu sous terre comme des lapins cherchant le sanctuaire quand ils sentent un renard. Pourtant à la différence des lapins, les tunnels dans lesquels ils sont entrés ne sont pas creusés pour de tels buts.I
Ils ont juste disparu dans les canalisations des eaux d'égout…

J'étais venu dans la ville palestinienne d'Ar'Ram après avoir entendu dire que des gens l'utilisaient comme moyen d'entrer dans Al Quds (ndt : Jérusalem).

Les histoires étaient vagues et peu claires, et ce n'est pas une ville que je connais bien pour l'avoir visitée seulement une ou deux fois auparavant. Alors que je descendais la rue principale d'Ar'Ram environ 1 heure plus tôt, elle m'avait semblé vivante et active.

Les parents achetaient des livres acolaires et des crayons avec leurs enfants pour la nouvelle année scolaire qui commençait deux jours plus tard.
Des femmes âgées étaient assises aux coins de rue vêtues de la robe traditionnelle avec des caisses énormes de raisins mûrs, vendant de temps en temps une grappe ou deux aux passants.
Des hommes tranchaient la viande sur d'énormes broches tournantes pour des sandwichs de shawerma.

Au cours des dernières années alors que le Mur était construit, d'autres villes dans ce secteur situé sur les périphéries Est d'Al Quds, ont servi de passages "illégaux" vers la ville magique.

Abu Dis était l'un de ces exemples mais c'était avant que ce symbole moderne d'Aparthei soit achevé.

Avant de construire le mur principal, des grillages recouverts de fils barbelés ou de plus petits blocs de béton le précédaient.
Des trous étaient percés dans le grillage, ou des systèmes d'escalade de fortune étaient installés, pour les personnes qui devaient rejoindre leurs familles ou travailler de l'autre côté.

Ces gens devaient le faire tour en guettant constamment les jeeps des Forces de l'Occupation Israélienne, en sachant que s'ils étaient pris, cela pouvait signifier un tabassage, la prison, ou même la mort.
Mais une fois que les dalles de huit à neuf mètres en béton renforcé ont été posées, ce qui a créé la partie principale du Mur d'Apartheid, je n'ai vu personne réussir à trouver un chemin pour le franchir.

Pour cette raison je m'attendais à trouver une clôture, ou un Mur plus petit en hauteur que la vue oppressante qui s'est offerte à mes yeux et a obscurci mon coeur alors que j'arrivais au bout de la principale rue commerçante d'Ar'Ram.

Je ne comprenais pas la façon dont on pouvait arriver à passer par-dessus ce mur. Je ne le comprenais toujours pas alors que j'étais assis à l'abri du soleil et que je regardais s'arrêter le taxi mentionné ci-dessus. L'embarras est le sentiment, avec le désespoir, qui resteront avec moi toute la journée…

Les quatre hommes que j'ai vu sortir du taxi étaient des travailleurs manuels, je m'en suis rendu compte d'après leurs vêtements et leurs sacs.

Les sacs sont utilisés pour porter le pain pitta, le hummus, et le lebenah, le déjeuner de base des simples ouvriers. Ils essayaient d'entrer dans Al Quds pour travailler et être capables de nourrir leurs familles.
Dire que ces hommes tentaient d'entrer dans la ville "illégalement", c'est décrire les lois de l'occupation.

En termes de droit international, les choses sont différentes.

Le mur a été déclaré illégal à plusieurs reprises par le droit international qui reconnaît également Al-Quds-Est comme capitale d'un Etat palestinien basé sur les frontières de 1967, un Etat qui, comme tout le monde le sait, n'a jamais été autorisé à devenir réalité par ses occupants ou leurs partisans et financiers à la Maison Blanche et dans le monde entier.
C'est pourquoi ces hommes ont été réduits à se précipiter dans des tunnels d'eaux d'égout.

Alors que je suivais les quatre hommes dans les tunnels, je n'avais aucune idée de ce que je trouverais de l'autre côté.

Est-ce qu'ils menaient directement dans Al Quds ou est-ce que je tomberais sur d'autres Murs, ou même pire, sur les Forces d'Occupation Israélienne et leur M-16 ?

Trois des tunnels étaient bloqués par de gros blocs carrés de béton, les mêmes blocs qui sont utilisés partout en Palestine par les Forces d'Occupation Israélienne pour bloquer l'accès des véhicules aux routes, mais deux étaient ouverts.

Je suis descendu dans le même tunnel où les quatre ouvriers avaient disparu. Le tunnel faisait un peu plus d'un mètre de diamètre, donc ce n'était pas trop difficile d'y entrer.

La puanteur à l'intérieur était horrible. Des déchets et des morceaux de béton jonchaient le sol et il fallait un certain moment pour s'habituer à l'obscurité, mais le tunnel était droit, et je pouvais voir la lumière à l'autre bout.
Je me suis précipité vers la lumière en décidant qu'il valait mieux ne pas traîner à l'intérieur car il n'y avait nulle part où cacher si les FOI se pointaient à l'un ou l'autre bout.

J'ai ralenti alors que j'arrivais à l'extrémité et j'ai essayé de regarder vers la lumière éclatante en cherchant tous les indices pour savoir ce qui m'attendait.

C'était pour le moins déconcertant, mais comme j'y voyais un peu mieux, j'ai passé la tête avec précaution à l'extérieur.

Soulagé de ne voir aucun soldat, je suis sorti aussi vite que possible et j'ai grimpé hors de la petite piscine d'eaux d'égout dans laquelle je m'étais retrouve. Les tunnels eux-mêmes étaient secs mais quelques mètres plus loinn d'épaisses eaux d'égout vertes étaient collectées dans une piscine.

Cela ressemblait à une soupe toxique âcre dans laquelle se trouvaient des pneus de vélos, des ordures et des morceaux de métal. Je doute que même les rats prennent le risque de venir dans ce liquide répugnant (je ne peux pas le décrire comme de l'eau).

Alors que je sortais de la piscine et que je regardais autour de moi, j'ai vu que j'étais, en effet, passé directement sous une partie du mur.

À ma consternation, j'ai également vu qu'une autre partie du mur avait été construite de ce côté, perpendiculaire à la partie sous laquelle je venais de passer, mais il n'y avait aucun signe des ouvriers.

Mon embarras s'aggravait. J'ai dépassé un petit bâtiment qui obscurcissait la vue et la vue est devenue plus claire. Quelques mètres plus loin, le mur principal se terminait et il était remplacé par une plus petite partie derrière laquelle il y avait une barrière métallique fortement recouverte de fil barbelé mortel.
Un peu plus loin sur une petite route, je pouvais voir les quatre ouvriers.

Mais où étions-nous ? Etait-ce Al Quds ou étions-nous toujours à Ar'Ram ? Etait-ce toujours considéré comme la Cisjordanie , Al Quds-Est Occupé, ou probablement même Israël ?

Devant, les ouvriers escaladaient le mur plus petit, qui faisait environ 2mètres et demi de haut, et ils examinaient les lieux de l'autre côté, en cherchant clairement un moyen de passer par-dessus le mur et à travers le grillage et les fils barbelés.

Je les ai rattrapés et je leur ai demandé ce qu'ils voyaient :

"M'sakar, cullo jadar m'sakar!" ("Fermé, l'ensemble du Mur est fermé !")

Leur regard était dur en répondant, mais ils sont descendus et se sont déplacés de quelques mètres avant d'essayer encore. Ils ont répété ces actions plusieurs fois avant finalement que l'un d'entre eux s'arrête et fasse signe aux autres d'approcher.

Il était accorché au sommet du Mur et il appelait les autres pour qu'ils viennent voir, il avait repèré une brèche qui, sans aucun doute, avait été ouverte par des personnes tentant la même chose qu'eux. Les hommes m'ont demandé de rester à l'arrière et de guetter les patrouilles des FOI.

Alors que je reculais, j'ai vu un checkpoint situé à environ 100 mètres en haut de la route où nous étions mais les hommes ne pouvaient pas le voir :

"Hada machsoom, foq!" ("Il y a un checkpoint, un peu plus loin !")

Les hommes sont venus voir. Puis, en décidant qu'ils ne pouvaient pas être vus à l'endroit d'où ils essayaient d'escalader le mur, ils sont partis en courant et en quelques secondes, ils étaient sur le Mur.

J'ai surveillé les FOI mais je pouvais également voir, à travers de petites brèches entre les dalles de béton, les hommes descendre de l'autre côté puis prudemment, un par un, ils se sont aidés les uns les autres à ouvrir le fil barbelé et ils ont tenté de passer à travers.

En quelques minutes, les quatre hommes avaient encore disparu, laissant des lambeaux de leurs vêtements de travail piégés dans les fils barbelés.

Quelques minutes plus tard,j'ai vu un garçon sortir de la piscine d'eaux d'égout et se diriger dans ma direction. Quand il est arrivé à mon niveau, nous avons parlé brièvement ensemble. Il m'a dit qu'il avait des papiers d'identité d'Al-Quds et qu'il rentrait chez lui… en passant par-dessus le mur et à travers le fil barbelé, comme l'avaient fait les quatre ouvriers.
Il avait dû aller voir des amis dont il était maintenant séparé par le mur d'Apartheid, les canalisations d'eaux d'égout, une plus petite partie du mur, et les fils barbelés.

Quand il a escaladé le mur , il m'a fait un grand sourire, en riant presque de sa propre situation, ces actions faisant ridiculement partie de sa routine quotidienne.

Alors que je prenais des photos, un homme d'âge moyen s'est approché de moi.
Abu Ali possédait un restaurant de poulet-frites le long de cette route et il m'a invité à m'asseoir pour prendre un verre et parler à l'extérieur de son magasin.

"Ma maison est de l'autre côté."

Le bras d'Abu Ali a fait un signe quelque part au loin, quelque part derrière le mur.

"Où ?" lui ai-je demandé.

"Derrière le Mur…Je n'ai pas vu ma famille depuis une semaine maintenant. Je dois dormir ici dans le restaurant."

Jusqu'à il y a environ une semaine, Abu Ali pouvait marcher de sa maison jusqu'au checkpoint. On lui a donné un numéro, pas un nom auquel a droit tout être humain, mais un numéro.

Ce numéro "lui permettait" d'aller de sa maison à son lieu de travail. Puis, il y a une semaine quand, un matin, il est arrivé au checkpoint, on lui a dit qu'il avait besoin maintenant d'un numéro et d'une autorisation écrite :

"J'ai un numéro mais ils ne m'ont pas donné d'autorisation."

Ainsi Abu Ali n'a pas pû franchir le checkpoint. Il est rentré chez lui déprimé, mais alors il a décidé qu'il ne serait pas vaincu. Il a longé du mur jusqu'à ce qu'il puisse trouver un chemin pour passer, à travers les fils barbelés et par-dessus le Mur jusqu'à son magasin.

Depuis ce jour, il n'est pas retourné chez lui, n'osant pas risquer sa vie tous les jours. Son épouse et trois enfants sont toujours à la maison, il ne les a pas vus depuis sept jours.

Alors que nous parlions, quatre adolescents sont entrés dans le restaurant et ils ont commandé une part de frites et de deux boissons fraiches. Après les avoir servis, Abu Ali est revenu vers moi :

"Ce sont mes premiers clients de la journée. Il est 14h maintenant. J'ai ouvert à 10h ! Qu'est-ce que je peux faire ? Est-ce que je dois abandonner et rester assis chez moi toute la journée : non, jamais ! Mais il n'y a plus personne ici…"

Ses mots devenaient inaudibles et ses yeux erraient sur la rue vide. En dehors des quatre garçons assis maintenant sur le trottoir à parler, il n'y avait pas âme qui vive.

Puis une voiture est arrivée lentement vers nous, elle nous a dépassés et a remonté la rue déserte avant de s'arrêter et de faire demi-tour et de revenir vers l'endroit où j'étais assis avec mon hôte.

Arrivée à notre niveau, elle a ralenti et le conducteur a baissé sa vitre avant de poser une question simple mais pourtant dévastatrice :

"Wein Al Quds?" ("Où est Jerusalem?")

Avec ces trois mots, mon coeur a plongé de plusieurs crans dans l'obscurité. Le conducteur ne savait tout simplement pas où il se trouvait, ou où la ville capitale de son propre pays avait disparu…

Abu Ali lui a expliqué comment arriver au checkpoint le plus proche qui permet l'accès des véhicules à la ville, ce checkpoint est Qalandia sur la route de Ramallah.

Alors que nous continuions à parler, d'autres ouvriers sont arrivés, cherchant également un moyen d'aller à Al Quds. Je leur ai indiqué l'itinéraire pris par les quatre ouvriers plus tôt et j'ai encore guetté les patrouilles des FOI pendant que les hommes tentaient leur passage dangereux.

Puis une autre voiture est arrivée, le conducteur s'est encore arrêté pour nous parler :

"Wein ana? Wein Ramallah?" ("Où suis-je ? Où est Ramallah?")

Abu Ali m'avait expliqué que cet endroit faisait toujours partie d'Ar'Ram, la même ville qui est située également l'autre côté des canalisations d'eaux d'égout. Le principal mur d'Apartheid coupe la ville en deux.

Mais de l'autre côté du plus petit mur et des fils barbelés, c'est Al Quds. Tout comme je ne savais pas où j'étais une ou deux heures plus tôt, cette succession des conducteurs de voitures et d'ouvriers de voiture sont également perplexes.

Personne ne sait où il se trouve dans son propre pays ou même s'ils sont toujours dans leur propre le pays.

Personne ne sait dans quelle ville ils sont, ou où se situe la prochaine ville. Les murs se ferment littéralement sur les gens et les endroits commencent à disparaître…
D'autres ouvriers ont commencent à arriver et je suis allé leur offrir de l'aide. Tous ceux à qui j'ai parlé étaient embarrassés, frustrés, et d'une façon compréhensible en colère contre ce qui se passe et ce qu'ils doivent supporter maintenant.


Environ une heure plus tard, je repars vers les canalisations d'eaux d'égout. Alors que je m'en approche, je vois d'autres personnes sortir des tunnels mais cette fois ce ne sont pas des ouvriers que je vois émerger de l'obscurité mais deux femmes, âgées toutes les deux d'au moins 70 ans, et vêtues de la robe traditionnelle.

Elles ne se déplacent pas avec la même énergie nerveuse que les ouvriers, leurs années passées à élever des familles et à lutter ont emporté cette énergie.

Elles avancent lentement mais également d'un air fort et provoquant, elles sortent de la piscine d'eaux d'égout et se dirigent vers la partie plus petite du mur. Elles n'ont aucune intention d'escalader le mur, parce que pour elles, c'est physiquement impossible. Au lieu de cela, elles se glissent furtivement dans un trou entre l'extrémité du petit mur et le début du principal Mur d'Apartheid. Peut-être qu'elles savent quelque chose que les autres ne connaissent pas.

Mais quelques secondes plus tard, elles reviennent en secouant la tête et en essuyant leurs fronts dans la chaleur brûlante du milieu d'après-midi, il n'y a manifestement pas de brèche dans le fil barbelé à cet endroit.

Elles redescendent dans la piscine d'eaux d'égouts à sec et je m'attends à ce qu'elles se dirigent tout droit dans les tunnels.

Puis l'une d'elles commencent à lever sa belle robe brodée, ces robes sont portés pour couvrir les pieds mais elle l'a souleve au-dessus des chevilles.

J'ai le sentiment que je sais ce qui va arriver ensuite mais j'espère de tout mon coeur que j'ai tort… Je n'ai pas tort.

Elle commence à avancer avec précaution dans les eaux d'égout stagnantes et dégoûtantes. Il y a un autre tunnel au fond de la piscine qui est parallèle au petit mur, elle pense vraiment que si elle peut traverser à cet endroit, elle entrera dans Al Quds.

Elle fait quelques pas instables et je m'avance pour lui proposer de l'aide. Ses pieds ont disparu dans ces déchêts à l'air toxique, ce liquide horrible que seulement quelques heures plus tôt je pensais que même les rats ne risqueraient pas d'y entrer.

L'autre femme lui crie quelque chose, elle s'arrête, elle me regarde et puis elle se retourne pour sortir du liquide après avoir reconsidéré la question.

Les deux femmes se retournent et repartent en boitillant et en jurant dans les canalisations d'eaux d'égout et dans le souterrain, sous le mur d'Apartheid. Leur voyage a été un échec ; elle ne peuvent pas aller à Al Quds…

J'ai moi-même suivi lentement les deux femmes dans les tunnels ; Je ne peux rien faire pour les aider. Leur détermination et leur courage donnent à réfléchir, la situation qui leur est imposée de force est inhumaine.

Pendant mes quelques heures passées à Ar-Ram, j'ai vu des gens courir sous terre comme des lapins, et ensuite j'ai regardé impuissant, comme ces deux braves femmes qui voulaient aller à Al Quds.

J'ai vu des conducteurs qui n'avaient aucune idée où ils se trouvaient. Je me suis fait également un nouvel ami avec Abu Ali, l'homme qui continue à faire frire ses poulets et qui est même forcé maintenant de dormir dans son restaurant, refusant d'abandonner, malgré le fait qu'il n'ait désormais plus de client.

C'est la vie sous occupation alors que les Murs se referment. Des histoires de résistance et de répugnance, des métaphores au sujet des lapins et des poulets frits…


Source : http://palestinechronicle.com/

Traduction : MG pour ISM

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9 septembre 2007