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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Harcèlement des pacifistes palestiniens

Par

J'ai décidé de rejoindre certains de mes amis internationaux et de dormir dans les nouvelles maisons palestiniennes construites sur la terre qui sera separée de Bil’in par le mur. Nous traînions et nous discutions quand une jeep de l'armée israélienne est apparue vers 20h.
Après qu'ils soient partis, nous sommes allés dormir.
A 3h du matin, la jeep israélienne est revenue et je me suis levé pour voir ce qu'il se passait.

Ils m'ont demandé mes papiers d'identité et ils sont partis pendant environ 20 minutes. A leur retour, ils m'ont dit d'aller à la prison d'Ofer dans 6 h.

Le matin est venu, et je suis parti à pied vers le village, en passant devant le chantier de construction du mur.

Deux membres de sécurité israéliens m'ont arrêté et ont menacé de tirer sur les gens si nous continuions à les gêner en allant jusqu'aux maisons palestiniennes du "mauvais" côté du mur.

Je n'ai pas voulu discuter avec eux parce que je ne ne voulais pas être en retard pour l'interrogatoire à la prison d'Ofer. En effet, cela m'aurait donné un mauvais point dans mon dossier.

Je suis arrivé à Ofer et j'ai attendu l'extérieur pendant environ 1 heure jusqu'à ce que les soldats m'appellent et viennent me rechercher.

Ils m'ont mis dans une pièce avec une caméra au mur où je suis resté environ une heure et demi jusqu'à ce qu'ils me disent de venir.

Le soldat israélien qui est venu qui semblait être sympa.

Il m'a informé que son nom était le Capitaine Amjad et m'a demandé si je voulais quelque chose boire.
J'ai répondu "Non merci, j'ai déjà bu."
"Quel est votre nom?" a-t'il demandé.
"Mansour Mansour"
"C'est quoi, votre travail?"
"Différentes choses"

Il a commencé à par prétendre qu'il était un type sympa qui parlait de façon amicale.

Il a dit qu'il ne m'interrogerait pas mais qu'il voulait parler comme des "amis".

Naturellement, nous, les Palestiniens, nous connaissons ce scénario et avons beaucoup d'expérience avec ces stratégies.
Il m'a demandé que comment je survivais, comment je gagnais de l'argent?
Qu'est-ce que j'avais fait ?
Avec qui je travaillais ?
Qui étaient mes amis et quels étaient mes rapports avec les internationaux ?
Il s'est enquis sur mon groupe et sur notre relation avec le Hamas.

Il a demandé ce que je faisais à Bil'in, à Beit Sira et à Aboud et il voulait savoir comment nous contactions les internationaux pour qu'il viennent nous rejoindre.

Il m'a posé beaucoup d'autres questions qui avaient pour but de me faire penser qu'il savait tout à mon sujet.

En fait, j'en avais marre qu'il m'interroge, puisque nous savions tous les deux pourquoi j'étais là et pourquoi ils voulaient m'interroger.

A un moment, je lui ai dit qu'il devrait être plus futé que de croire ses menteurs de soldats. Il m'a alors craché dans la bouche et m'a dit de réfléchir encore avant qu'ils changent leurs "gentilles manières".

Il a quitté la pièce et alors deux soldats énormes sont entrés.

Ils m'ont regardé comme si j'étais quelque chose dégoûtant et m'ont dit : "Il SEMBLE QUE VOUS PRÉFÉREZ L'AUTRE FACON DE PARLER, NOUS NE SERONT PAS AUSSI GENTILS QUE LE PREMIER TYPE AVEC QUI VOUS AVEZ PARLE."

Ils m'ont pris le bras et m'ont poussé contre le mur. Ils m'ont cogné deux fois contre le mur. Dur.

Je leur ai dit : "Pourquoi faites-vous ça ? Je n'ai fait rien mal. Ils m'ont dit de me taire.

Peu de temps après, le Capitaine Amjad est revenu et a commencé à m'interroger au sujet du Hamas.
Il a posé beaucoup de questions, y compris qu'est ce que je ferais avec le nouveau gouvernement, comment je travaillerais avec eux, quel contact que j'avais avec eux.

Il m'a dit qu'il vérifierait tout ce que j'ai dit auprès de mon cousin qui serait interrogé le lendemain matin au même endroit. Ils m'ont alors rendu mes affaires et m'ont accompagné à l'extérieur de la prison.


J'ai marché calmement et je n'ai pas regardé en arrière. Je présume que je reviendrai.

Je me suis dirigé vers ma maison. Ca avait été une dure journée et j'avais besoin de me détendre.

Je n'essaye pas d'ignorer leur traitement humiliant ou d'oublier comment ils ont violé mes droits de l'homme mais je veux continuer à travailler efficacement pour notre peuple opprimé.
Ce qu'ils m'ont fait aujourd'hui me donne l'envie de continuer.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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