Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2522 fois

Jénine -

Jérusalem Post : Les Forces d’Occupation Israéliennes ont caché des informations au sujet d’un militant blessé

Par

L’avocat Shlomo Lecker, qui représente un ancien membre de l'International Solidarity Movement (ISM), grièvement blessé par balle à Jénine il y a plus de quatre ans, a déclaré que le témoignage de plusieurs soldats «contredisaient de façon substantielle (et c'est un euphémisme) l'information présentée à la Haute Cour de justice, dans un dossier déposé par l'avocat général de l’armée."

Jérusalem Post : Les Forces d’Occupation Israéliennes ont caché des informations au sujet d’un militant blessé


Brian Avery, le militant de l'ISM blessé par l'armée israélienne à Jénine le 5 avril 2003. (Photo: Lisa Nessan)

Le dossier de l'avocat général de l’armée a été présenté au tribunal en réponse à une plainte déposée par l'ancien activiste de l’ISM, Brian Avery, qui a subi de graves blessures au visage à Jénine le 5 avril 2003.

Avery a demandé à la cour d'ordonner une enquête criminelle sur son cas après qu’une enquête interne des FOI menée par un commandant de Brigade ait conclu qu'aucun affrontement n’avait été enregistré à Jénine ce jour-là correspondant aux détails du tir sur Avery. Le commandant a également constaté que, dans l'un de ces incidents qui s’approchait le plus de la description d’Avery, les soldats avaient agi conformément aux règlements militaires et, par conséquent, aucune enquête judiciaire n’était nécessaire.

Cependant, malgré sa position initiale contre l'ouverture d'une enquête criminelle, l'Etat a changé d'avis au milieu de l'audience, après avoir présenté le dossier en question, et a annoncé que la police militaire allait lancer une enquête criminelle sur la fusillade. Suite à cela, Avery a retiré sa plainte. L'enquête de la police militaire doit d’achever dans les prochains mois.

Entre-temps, Avery a décidé de poursuivre l'Etat dans une action civile pour les dommages qu'il a subi lors de l'incident et a embauché Lecker pour le représenter.

Lecker a obtenu des déclarations sous serment de trois soldats qui seraient impliqués dans le tir sur Avery. Sur la base de ces déclarations, il a écrit le 3 janvier au représentant de l’Etat auprès de la Haute Cour, Yuval Roitman, en accusant l'armée de pas avoir dit la vérité au tribunal au sujet de l'incident et les militaires enquête.

Dans sa letter à Roitman, il porte les accusations suivantes :

• L'avocat général de l’armée a déclaré à la cour dans sa réponse à la plainte que l'armée avait procédé à une enquête "globale et profonde" sur l'incident et que la conclusion avait été "basée sur une enquête sur les soldats."

Toutefois, Lecker a cité le témoignage de deux des soldats directement impliqués dans l'incident, AS, l'adjoint au commandant de compagnie, et LC, le machiniste de la mitrailleuse MAG. Ils ont tous deux témoigné que la première fois où ils ont fait l'objet d'enquêtes au sujet de l'incident par la police militaire, ce fût plus de trois ans après l'événement.

• Dans sa réponse à la plainte, l’avocat général de l’armée a écrit que les soldats ont repéré des silhouettes suspectes, et que l’opérateur de la mitrailleuse a tiré entre 8 et 10 balles "en direction de la route, à proximité du mur d'un bâtiment."

Toutefois, dans la déclaration sous serment, AS a déclaré qu'il avait ordonné à LC de tirer sur "la route, entre l’APC (véhicule blindé de transports de troupes) et les silhouettes», en visant délibérément à côté.

• L'avocat général de l’armée a déclaré qu’après les tirs d’avertissements, les silhouettes suspectes s’étaient enfuies. Mais, selon le témoignage de CL, "à ce moment-là, j'ai vu que l'une des silhouette était tombée. Je l’ai dit à AS. Ensuite, j'ai vu que deux autres silhouettes étaient penchées au dessus de celui qui était tombé et j’ai supposé que quelqu'un avait peut-être touché, mais je ne pouvait pas deviner à quel point car les balles ne le visaient pas. "

• Contrairement à l'affirmation de l’armée disant que les soldats de l'APC ne savaient pas que quelqu’un avait été touché (et donc qu’ils n’ont pas fait de rapport), un rapport détaillé de l'incident a été enregistré dans le journal de bord de la Brigade cette nuit-là. Le premier élément a été enregistré une heure après l'incident et déclarait : « un Américain a été gravement blessé par balle au visage. Brian Avery est dans un hôpital de Jjénine. Ils veulent l’évacuer en Israël. "

Des sources au Bureau de l’avocat général de l’armée ont rejeté catégoriquement les affirmations de Lecker. Ils ont dit que, bien que l’enquête de la police militaire n'était pas encore terminée, les premiers résultats semblaient prouver que les blessures d’Avery ont été causées par des éclats ou par le ricochet d'une balle tirée par les FOI.

En réponse à l’affirmation de Lecker disant que le journal de bord de la Brigade contenait l’enregistrement d’un élément sur le tir, les sources ont déclaré que la Brigade n’avait entendu parler du tir que par le Bureau du porte-parole des FOI, qui avait demandé à se renseigner sur les reportages des médias au sujet d’un Américain soi-disant blessé par balle à Jénine. Suite à un appel téléphonique du Bureau du porte-parole des FOI, l’officier responsable des opérations de la Brigade a enregistré le tir dans le journal de bord.

Les sources ont également rejeté l’affirmation de Lecker disant que l'armée avait dissimulé les témoignages des soldats qui avaient participé au tir sur Avery. Selon les sources, l’unité qui opérait à Jénine a déclaré : "Quelqu'un s’est penché" à la suite du tir et le groupe de personnes - y compris apparemment Avery – se sont levés et se sont enfuis. Les FOI ont considéré cela comme une indication que leur tir d’avertissement avait réussi à dissuader ceux qu'ils croyaient être des Palestiniens.

Les soldats ont réalisé que la personne qui s’était effectivement penchée avait été touchée qu’après l’avoir appris de la Brigade, qui en avait entendu parler par le Bureau du porte-parole des FOI.


A lire, le témoignage de Tobias qui était avec Brian Avery au moment du tir

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Jénine

Même sujet

Victimes ISM

Même date

16 janvier 2008