Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 5608 fois

Gaza -

Les Gazaouis grelottent dans les ruines de leurs maisons et sous les tentes après une violente tempête

Par

08.01.2014 - Les Gazaouis qui ont survécu à la sauvagerie de la guerre de l'été dernier luttent maintenant contre la pire tempête de l'hiver dans une Bande de Gaza assiégée aux prises à une pluie verglaçante et à des vents déchaînés. Au moins dix Palestiniens ont été blessés pendant que la tempête baptisée "Huda" balayait l'enclave côtière, a dit le service de la défense civile de Gaza.

Les Gazaouis grelottent dans les ruines de leurs maisons et sous les tentes après une violente tempête

7 janvier 2015, au sud de Gaza-ville (Mahmud Hams/AFP)
Plus de 96.000 maisons ont été détruites ou endommagées pendant la dernière attaque israélienne sur Gaza, qui a tué plus de 2.300 Palestiniens pendant 50 jours, en juillet et août 2014.

Les Gazaouis vivent maintenant à la lumière des bougies et des feux de bois à cause des coupures d'électricité, et installent des sacs de sable pour empêcher que l'eau n'inonde leurs maisons délabrées. Certains Gazaouis ont cherché refuge dans le cimetière Sheikh Shaaban, à l'extérieur de Gaza-ville, où ils vivent dans des cabanes de fortune et sous des tentes.

Wael al-Sheikh, 37 ans, a perdu sa maison l'été dernier pendant une frappe israélienne et il vit maintenant, avec ses deux fils, sous une tente dressée au milieu des ruines. Mais sans accès à l'électricité, il est impossible de combattre le froid. Redoutant que les vents de plus de 80km à l'heure fassent voler leur abri, ils se sont réfugiés chez des parents.

Les dégâts dus à la guerre sont également très importants dans la maison de Imad Mutlaq, et le vent s'engouffre par les fissures des murs.

"Nous n'avons ni électricité ni chauffage," dit-il, décrivant la première nuit de tempête comme "difficile".

Mohammed Ziyad, 30 ans, père de deux jeunes jumeaux, essaie de faire bonne figure. Pendant une tempête précédente, le rez-de-chaussée de l'immeuble où ils vivent a été inondé, mais cette fois, il dit que la famille s'est bien préparée. "Nous avons stocké du lait et des couches, au cas où nous serions coincés à l'intérieur," dit-il.

Avec ou sans un toit adéquat sur leurs têtes, tous sont confrontés au même problème : les coupures chroniques d'électricité qui frappent la minuscule et pauvre bande de terre qui abrite 1,8 million de personnes.

La seule centrale électrique de Gaza, qui a été détériorée pendant la guerre, tourne au ralenti suite à une pénurie aiguë de carburant et n'est en mesure de fournir à l'enclave que six heures d'électricité par jour.

Raed al-Dahshan, chef de la défense civile de Gaza, dit que son personnel est confronté à "une situation difficile qui a été aggravée par le manque d'infrastructures" d'aide à ceux qui souffrent de la tempête.

Photo
Les équipes de la défense civile tente de protéger des inondations les préfabriqués où sont logés les Palestiniens de Gaza qui ont perdu leurs maisons suite à la barbarie sioniste de cet été (Photo Kifah Qudaih, 9 janvier 2015


Gaza est aussi exposée à des inondations dramatiques exacerbées par un manque chronique de carburant qui réduit la quantité d'eau qui peut être pompée dans les zones inondées. Les pénuries de carburant sont le résultat de huit ans de blocus israélien, qui limite l'importation d'autres types de machines de pompage et de gestion des eaux usées qui pourrait aider les Gazaouis à lutter contre les inondations. La dernière attaque n'a fait qu'intensifier la crise.

Début novembre, les inondations qui ont résulté de plusieurs jours de pluies torrentielles ont obligé des centaines de résidents de Gaza-ville à fuir leurs maisons, tandis qu'une semaine de tempête inondait d'eau et d'eau usée les rues et les maisons de la ville

Différend sur les fonds de reconstruction

Le mouvement de résistance Hamas a accusé mardi 6 janvier l'Autorité palestinienne d'interférer avec l'argent réservé à la reconstruction de la Bande de Gaza. Dans un communiqué, le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, a dit que des ministres du gouvernement palestinien de consensus national "avaient admis que l'argent alloué à la reconstruction de Gaza avait été ajouté au budget de l'AP."

Cet aveu, a-t-il dit, "prouve que la véritable raison derrière le retard pris par la reconstruction de Gaza est que l'AP a joué avec l'argent de la reconstruction et a exploité la souffrance de la population de Gaza."

Cet été, pendant 51 jours, Israël a pilonné la Bande de Gaza - par air, terre et mer - avec comme objectif déclaré de mettre fin aux tirs de roquettes partant de l'enclave côtière.

Plus de 2.310 Gazaouis, dont 70% de civils ont été tués et 10.626 blessés pendant les attaques israéliennes incessantes sur la bande assiégée.

Selon l'ONU, l'armée israélienne a tué au moins 495 enfants palestiniens à Gaza pendant l'opération "Bordure protectrice". Le Centre Al-Mezan pour les droits de l'homme estime qu'il y en a eu 518, et le Centre palestinien pour les droits de l'homme 519. Ces 3 chiffres dépassent le nombre total d'Israéliens, civils et militaires, tués par des Palestiniens au cours de la dernière décennie.

Le Ministère palestinien de la Santé a rapporté que 3.106 enfants palestiniens ont été blessés dans les attaques de cet été. Les Nations Unies estiment que 1.000 enfants souffriront d'un handicap permanent consécutif à leurs blessures.

En outre, l'ONU a déclaré que les attaques israéliennes ont fait 1.500 orphelins, et que 6.000 enfants auront un parent handicapé à vie.

Et 145 familles palestiniennes ont perdu trois ou plus membres de leur famille en une seule attaque israélienne, pour un total de 735 vies perdues.

L'assaut s'est terminé par un accord de cessez-le-feu négocié par l'Egypte, qui a appelé à la réouverture des passages frontaliers de Gaza avec Israël qui, s'il était appliqué, mettrait fin à de longues années de blocus du territoire assiégé.

Cependant, Israël a bloqué à plusieurs reprises l'entrée de matériaux de construction, incitant l'ONU, en septembre, à négocier un autre accord. La reconstruction de Gaza n'a pas encore commencé.

L'Autorité palestinienne a estimé la reconstruction de Gaza à 7,8 milliards de dollars.

Le secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon a dit lors d'une visite à la Bande de Gaza en octobre 2014 que la dévastation qu'il a vue était "au-delà de toute description" et "bien pire" que celle provoquée par l'attaque israélienne précédente contre Gaza, à l'hiver 2008-2009.

Selon l'ONU, plus de 106.000 des 1,8 million d'habitants de Gaza ont été déplacés vers des abris de l'ONU et des familles d'accueil.

(Sources : AFP, Anadolu, Al-Akhbar)


Voir des photos des inondations prises aujourd'hui au sud de la Bande de Gaza sur Qudsn.ps, qui annonce la mort d'un enfant.

Source : Al Akhbar

Traduction : MR pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Gaza

Même sujet

Blocus

Même auteur

Al Akhbar

Même date

9 janvier 2015