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Gaza -

Les pêcheurs de Gaza enlevés par les forces israéliennes

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Depuis le vendredi 13 mars 2009, 16 pêcheurs de la Bande de Gaza ont été enlevés par la marine israélienne.

Les pêcheurs de Gaza enlevés par les forces israéliennes


12 ont été kidnappés alors qu’ils pêchaient au large de la côte de Beit Lahia :

Zaki Mostafa Tarowsh, 44 ans ; Ismaeen Zaki Tarowsh, 16 ans ; Thaher Mahmoud Zayad, 45 ans et Nedal Thaher Zayad, 23 ans, enlevés le vendredi 13 mars.

Kamel Deeb Alankah, 57 ans et Yoness Deeb Zayal, 36 ans, enlevés le mercredi 18 mars.

Ramzy Mostafah Alsultan, 36 ans ; Anes Mohammed Alsultan, 20 ans ; Ashraf Hossan Alsultan, 34 ans ; Mohammed Hossan Alsultan, 23 ans ; Mahmoud Mohammed Zayad, 23 et Fahme Salah Abu Reash, 18 ans, enlevés le jeudi 19 mars.

4 ont été enlevés le mercredi 25 mars alors qu’ils pêchaient près de Rafah :

Mohammed Abulah An Najjar, 26 ans ; Khalil abdullah An Najjar, 20 ans ; Yousif Abdullah An Najjar, 18 ans et Ali Hasan An Najjar, 18 ans.

Les pêcheurs ont été obligés, sous la menace des fusils, de se déshabiller et de nager de leurs bateaux jusqu’aux navires de guerre israéliens. La marine israélienne a saisi tous leurs bateaux, 7 au total.

Le droit international, et divers accords dont Israël est signataire, reconnaissent bien évidemment le droit des pêcheurs de Gaza de pêcher à au moins 12 miles de la côte, au minimum. En pratique, la marine israélienne applique « la loi du fusil », et leur droit à pêcher est systématiquement violé.

Selon de nombreux articles des médias internationaux, la marine israélienne a décrété une zone interdite à la pêche à 6 miles de la côte avant l’attaque tout azimut sur la population de la Bande de Gaza. On a rapporté qu’à la suite de ces attaques, la limite a été réduite à 3 miles.

Les pêcheurs enlevés au large de Beit Lahia disent cependant que ce ne sont que des fables, et que d’après eux, la limite a été réduite à 200m. Comme si ceci n’était déjà pas suffisamment révoltant, ils étaient tous, en fait, à l’intérieur de cette limite lorsqu’ils ont été enlevés.

Plusieurs d’entre eux disent qu’alors qu’ils étaient arrêtés, quand ils ont dit aux enquêteurs israéliens où ils avaient été enlevés, les enquêteurs ont exprimé leur surprise et leur ont dit « … Mais ce n’est pas une zone interdite ! »

Ce qui est confus, c’est ce que l’armée israélienne considère comme une zone “interdite” officielle. Il n’y a aucun canal de communication officiel entre l’armée israélienne et les pêcheurs de Gaza. Toutes les informations à ce sujet ne leur sont données qu’à la pointe du fusil, et n’ont pas de cohérence avec les actions des équipages des navires de guerre.

L’expérience apprend aux pêcheurs qu’à tout moment, n’importe quelle portion des eaux territoriales peut être déclarée « interdite » par les équipages des navires de guerre, peu importe la distance de la côte, et sans lien avec ce que les commandants des navires de guerre ont décrété auparavant (il faut aussi noter que le statut de ces décrets est à la fois arbitraire et illégal dans le contexte du droit international).

Cette incertitude se combine avec ce que les pêcheurs rapportent des niveaux inhabituellement élevés d’attaques par les navires de guerre. Le 17 mars 2009, l’équipage d’un navire de guerre a tiré sur Deeb Alankah, le touchant au bras et au dos. Il était à moins de 200m de la côte de Beit Lahia, et dit qu’il n’a reçu aucun avertissement ni sommation avant que l’équipage israélien ne lui tire dessus. D’autres pêcheurs confirment que lorsque les mitrailleurs israéliens commencent à leur tirer dessus, ils le font maintenant sans sommation.

Le père de Deeb, Kamel Deeb Alankah, fut un des pêcheurs enlevés le jour où son fils a été blessé. Il raconte son interrogatoire :

« Un colonel des services secrets a dit : ‘Nous avons tiré sur Deeb par erreur’. Je lui ai dit : ‘Pourquoi nous tirez-vous dessus, alors que nous sommes sur le sable et dans des petits bateaux, vous nous tuez’ ; il a dit que tout ça était des erreurs. Je lui ai répondu : ‘non, ce n’est pas par erreur ; quand les tirs touchent un bateau de 3m de long, c’est par erreur ?’ »

Israël refuse de rendre les 7 bateaux de pêche – la seule source de revenus des pêcheurs déjà très appauvris par le siège de la Bande de Gaza.

Source : Palsolidarity

Traduction : MR pour ISM

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