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ISM France - Archives 2001-2021

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Jénine -

Pour la journée du prisonnier, les enfants et les femmes du camp de Jénine fidèles à leurs proches

Par

> ali_samoudi@yahoo.com

Devant la porte du siège de la Croix-Rouge internationale, Sâjida est debout, aux côtés de dizaines d'enfants, portant la photos de son père, détenu et blessé, sheikh Jamal Abul Hayjâ', pour rappeler au monde ce que vivent les prisonniers dans les geôles de l'occupant israélien.
Pour Sâjida, la prison israélienne n'a pas seulement pris la liberté des détenus, mais elle s'est transformée en centre de torture et de vengance.

Elle pense que tous les jours doivent être consacrés à se rappeler et se solidariser avec les prisonniers, à lever haut les voix qui réclament leur libération.

"Un seul jour ne suffit pas, une marche, puis un meeting et des paroles, alors que les prisonniers souffrent en permanence de cette oppression. Mon premier voeu est que nous transformions la journée du prisonnier en une année entière de solidarité avec eux."

Malgré son jeune âge, Sâjida connaît exactement les détails de ce que vit son père. Elle parle, retenant ses larmes: "mon père est puni parce qu'il aime son pays et son peuple, il a accepté de se sacrifier pour sa patrie. L'occupation l'a recherché depuis le début de l'intifada al-Aqsa.

Non seulement ils l'ont arrêté, mais ils l'avaient blessé à la main, amputée maintenant. Ils l'accusent d'être responsable de la résistance et l'ont condamné à neuf fois la prison à perpétuité plus 20 ans.

Sajîda nous raconte que ses trois frères ont rejoint leur père. "Pour eux, il ne leur suffit pas d'avoir condamné mon père si lourdement, ils l'ont aussi isolé et depuis son arrestation en 2002, mon père vit dans une cellule individuelle, privé de tout.

Où sont les droits de l'homme, où sont les critères moraux chez l'occupant ou dans le monde qui sait très bien ce qui se passe. Mon père se trouve enchaîné dans une cellule, 24 heures sur 24, alors qu'il a besoin d'aide à cause de sa main amputée. Ils refusent de le soigner, aucune institution internationale ne s'est préoccupée de lui et n'a fait pression sur les forces de l'occupation pour les obliger à le soigner.

"Il faut que je rappelle au monde que nous n'avons pas le droit de le visiter, et en ce qui concerne mon père, la liste des choses interdites est très longue. Ma mère est malade, elle a été détenue pendant un an, pour faire pression sur mon père. Mes trois frères ont été arrêtés l'un après l'autre. Les forces de l'occupation refusent de les mettre avec mon père, afin qu'ils l'aident.



Saïd Toubassi

Pendant la journée du prisonnier, Houria Toubassi ne peut que penser à son fils, Saïd, condamné à 32 perpétuités, pour appartenance au Jihad islamique et l'implication dans des opérations de la résistance.

"Les forces de l'occupation ont assassiné mon fils Ahmad, ont investi ma maison, et maintenant, c'est mon fils Saïd, qui est derrière les barreaux, dans la prison de l'occupation qui lui prend sa jeunesse.

Nous entendons l'occupant parler de critères pour la libération des prisonniers, mais nous, nous refusons ses critères. Pour nous, tous les prisonniers sont des combattants de la liberté, ils sont des combattants pour que vive la Palestine, contre ceux qui ont volé notre terre, expulsé ntre peuple.

Les actes de Saïd et ses compagnons sont légitimes, c'est leur devoir. Nous devons tous refuser les critères israéliens injustes et illégaux.

Depuis la Nakba, le parcours de notre souffrance se poursuit, et l'occupant nous vise encore. Aucun de mes enfants n'a échappé à la prison, l'occupant a détruit notre maison après l'arrestation de Saïd, comme si le fait de l'arrêter et de le condamner ne lui suffit pas. Il veut se venger encore plus.

Nous réclamons, nous les parents des prisonniers condamnés à de lourdes peines, de mettre les noms de nos enfants en priorité pour leur libération lors des échanges. Israël les maintient en détention dans les conditions les plus dures et ne laisse aucun moyen pour les faire souffrir.



Umar al-Sharif

La fille et la mère du prisonnier Umar al-Sharif, condamné à 19 ans de prison, accusé pour appartenance aux Brigades des martyrs d'al-Aqsa rejoignent les parents des prisoniers, qui se sont rassemblés à Jénine.

"Quel crime mon fils a-t-il commis pour qu'ils privent sa fille du mot "papa", qui a maintenant 5 ans, et qui ne connaît son père que par les photos ?
Notre vie est devenue l'enfer, malgré notre fierté des actes héroïques de nos enfants. Mais lorsque ma petite-fille me demande à propos de son père, quelle loi, quelle conscience permet ce qui se passe ?
Nous devons réclamer et agir ensemble pour sauver la vie de nos enfants et les libérer, afin qu'ils puissent vivre avec leurs enfants et leurs familles.



Thâbit al-Mirdawi

La mère du prisonnier Thâbit al-Mirdâwî, condamné à 23 perpétuités répond à ma question : que signifie pour toi cette lourde condamnation de Thâbit qui a passé sa jeunesse derrière les barreaux ?"

"Même sa fille, qui a cinq ans, ne le connaît pas. Elle est privée de son regard, de son baiser. Qui est le terroriste ?
Est-ce celui qui vit et souffre dans un pays occupé et qui partage les douleurs de son peuple, qui le défend et porte son message juste, ou bien est-ce l'occupant qui a détruit nos vies et qui viole nos droits?"

"Mon fils a été arrêté pendant la bataille de Jénine, il est toujours isolé et puni. Nous n'avons d'espoir que par l'échange des prisonniers. Il nous faut briser les conditions et les critères israéliens, nous devons mettre fin à tout ce pouvoir qui confisque nos vies et nous met tous en situation d'otages. Nous vivons l'amertume des prisons, tout comme Thâbit, il a été accusé de diriger les Brigades des Saraya al-Quds et de planifier des opérations".

L'assistance fut vraiment émue en regardant et en écoutant la petite Wala', qui tenait la photo de son frère Muhammad Aql, et qui s'est mise à l'embrasser, en disant : "N'oubliez pas mon frère, il souffre et nous fait souffrir avec lui, après sa condamnation par 17 perpétuités.
Comment devra-t-il encore rester prisonnier dans l'enfer des prisons israéliennes ?
Nous devons attendre combien de temps encore avant de le voir ? Pourquoi le monde ne s'émeut pas pour nos prisonniers, nos frères, nos pères, nos mères emprisonnés ? Pourquoi le monde ne demande pas leur libération ?

Il faut briser les prisons, briser les chaînes qui brisent les vies de nos frères. Rappelez vous des larmes de ma mère, nous ne voulons qu'en finir avec la souffrance des prisons, nous voulons la liberté de mon frère, et de tous les prisonniers. Les gens parlent des droits de l'homme, mais moi, je veux le droit de mon frère, je veux mon frère...."


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