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Gaza -

Pour les réfugiés de Jabalya, le droit au retour n'est pas négociable

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Article traduit et diffusé par l'AFP le 31-03-2007 09:13:50 - Pays : TER – GLGL - FRS0141 30657 /AFP-MJ17

A 85 ans, Abdelrahman Al-Mabhouh continue de croire qu'il quittera un jour le miséreux camp de réfugiés palestinien de Jabalya, dans la bande de Gaza, pour regagner ses terres en Israël.
Abdelrahman Al-Mabhouh fait partie des quelque 760.000 Palestiniens poussés à l'exode à la création de l'Etat d'Israël en 1948. Le sort de ces réfugiés et de leurs descendants, au total près de 4,5 millions de personnes, est le plus épineux contentieux entravant un règlement du conflit israélo-palestinien.


A 85 ans, Abdelrahman Al-Mabhouh continue de croire qu'il quittera un jour le miséreux camp de réfugiés palestinien de Jabalya, dans la bande de Gaza, pour regagner ses terres en Israël.

"Les Israéliens seront défaits et chassés de notre pays. Je l'ai vu dans un rêve, cela se produira dans 11 ans", assure le plus sérieusement du monde cet octogénaire, en racontant son histoire dans sa modeste maison à Jabalya, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Proche-Orient, où s'entassent plus de 106.000 personnes.

Abdelrahman Al-Mabhouh fait partie des quelque 760.000 Palestiniens poussés à l'exode à la création de l'Etat d'Israël en 1948. Le sort de ces réfugiés et de leurs descendants, au total près de 4,5 millions de personnes, est le plus épineux contentieux entravant un règlement du conflit israélo-palestinien.

Israël, qui refuse d'entendre parler de leur retour sur son territoire, a en effet rejeté tel quel un plan de paix adopté par le sommet arabe qui s'est tenu les 28 et 29 mars à Ryad et prône un règlement "équitable et agréé" du problème des réfugiés.

L'effervescence diplomatique entourant le plan de paix a laissé indifférent le vieux réfugié, originaire du village, disparu, de Batani, qui se dressait dans ce qui est devenu depuis 1948 le sud d'Israël. Pour lui, le droit sacré au retour ne doit faire l'objet d'aucun compromis.

"Nous ne céderons jamais. Ils nous ont chassés de notre paradis et nous luttons depuis pour y retourner", tonne-t-il en ajustant son keffieh.

Comme quasiment tous les chefs de famille ayant fui leurs terres, Abdelrahman Al-Mabhouh affirme garder toujours la clé de sa maison, signe de son attachement au droit au retour devenu un des dogmes du nationalisme palestinien.

Les grands-parents de Souheila Al-Talouli, 40 ans, vivaient avant la guerre de 1948 dans un village qui s'appelait Dimra, non loin de Batani. Comme les Mabhouh, ils se sont réfugiés à Jabalya il y a près de 60 ans.

"Ma grand-mère m'a raconté beaucoup de choses sur le village avant sa mort. Elle pleurait souvent de nostalgie et de chagrin", confie Mme Talouli.

"Elle a élevé ses enfants dans l'amour de la cause. L'un d'eux est tombé en martyr et d'autres ont été emprisonnés par Israël", ajoute-t-elle.

Assise devant son taudis, sa voisine Latifa Al-Hilou se dit tellement vieille qu'elle ne se souvient pas de son âge. De sa maison dans le village de Beit Jirja, qu'elle a quitté en 1948 et qui a depuis laissé place à une localité israélienne, elle n'a en revanche rien oublié.

"C'était une belle maison de deux étages. Mon père est tombé malade lorsqu'il a appris qu'elle avait été détruite après notre départ", raconte-t-elle.

"On y vivait confortablement grâce aux récoltes de nos terres. Aujourd'hui on vit grâce aux aides humanitaires mais un jour on reviendra", promet-elle.

"Rien au monde ne me fera renoncer au droit au retour. Jabalya, ce n'est pas chez moi. Chez moi c'est le village où mes parents et mes grands-parents sont nés et tôt ou tard j'y retournerai", renchérit Souheil, dont la famille est aussi originaire de Dimra.

Selon l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés (UNRWA), les réfugiés palestiniens et leurs descendants étaient 4,448 millions fin décembre 2006, dont 1,85 million en Jordanie, 1,01 million dans la bande de Gaza, 722.000 en Cisjordanie , 442.363 en Syrie et 408.438 au Liban. Ils vivent dans 95 camps.

"Je n'accepterai aucune responsabilité d'Israël en ce qui concerne les réfugiés. Point à la ligne", a affirmé le Premier ministre israélien Ehud Olmert dans une interview publiée vendredi par le Jerusalem Post au lendemain du sommet arabe.

sa-ezz/ps/sg

AFP 310927 MAR 07


Source : http://www.middle-east-online.com/

Traduction : AFP

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